Les Warriors remportent la première manche : une série qui promet d’être épique, la tension est déjà palpable

Le 29 avr. 2019 à 09:52 par Benoît Carlier

Source : NBA League Pass

En se réveillant ce matin, les fans des Rockets ont la gueule de bois. Leur équipe est passée tout près de l’exploit à Oakland mais au terme d’un gros match où l’arbitrage a malheureusement fait débat, ce sont bien les Warriors qui mènent 1-0 dans la série.

Depuis le temps qu’on l’attendait, quasiment un an déjà avec la blessure de Chris Paul l’empêchant de participer aux deux derniers matchs des Finales de Conférence alors que Houston était en position favorable (3-2). On connait la suite, les ajustements réalisés pendant l’été, le plan galère de Melo d’un côté et la poisse de Boogie de l’autre. Tout ça pour se retrouver à ce point précis aujourd’hui, avec peut-être les deux équipes favorites pour le titre suprême en face-à-face dès les demi-finales de Conf’. Ce match, on le voulait et les joueurs le voulaient aussi. Sur le terrain, on a tout de suite senti que ce n’était pas une rencontre comme les autres. L’esprit des Playoffs bien sûr, mais c’était bien plus que ça. Depuis quelques années, Daryl Morey a carte blanche pour tenter d’assembler l’équipe qui pourra détrôner les Warriors. C’est une vraie obsession dans le Texas ou tout le monde se réveille avec l’image de Steph et KD en train de célébrer un nouveau Larry O’Brien Trophy. Alors puisque les Rockets en ont marre d’avoir une réputation de chokers, ils sont arrivés avec le couteau entre les dents dans la baie d’Oakland où il se trouvaient avant même que leurs adversaires ne reviennent de Los Angeles avec leur quatrième victoire face aux Clippers. Bien vu, les champions ont débarqué avec un peu de retard à leur second rendez-vous des Playoffs et les Splash Bros qui n’étaient même pas sûrs de jouer étaient bien en tenue finalement. Le premier match a eu lieu hier soir et on regrette simplement que les hommes en gris n’aient pas semblé au niveau de l’affiche.

Car sur le terrain, c’était un vrai bon match de basketball qui s’est disputé à l’Oracle Arena. Malgré un risque de briques élevé avec deux équipes qui vivent par leur tir extérieur et un horaire précoce (12h30 à Oakland) qui donne souvent lieu à des parodies de match, les deux équipes étaient bien à l’heure pour ce grand rendez-vous. En même temps, en arrivant en Californie trois jours avant le début de la série, les hommes fusée n’avaient pas de risque d’être en retard. En revanche, les Warriors se pointaient déjà un peu fatigués mais bien au complet avec leurs deux gâchettes du backcourt en short pour ce Game 1. Enfin fatigués, ça dépend pour qui. Kevin Durant a bel et bien activé le mode Playoffs et c’est lui qui emmène les Dubs dans son sillage. En face, le barbu répond aussi présent malgré une grosse défense et des tirs automatiquement contestés. Les deux anciens MVP plantent leur tente sur la ligne et se répondent par lancers-francs interposés pendant que le score monte et nous fait miroiter un money time irrespirable. A Houston, l’adresse est absente (14/47 du parking), pour les protégés de Steve Kerr ce sont les pertes de balle qui font tâche (20 turnovers). Mais peu importe. Ça défend bien et personne ne veut lâcher le bout de gras à l’image de Stephen Curry qui prend le risque de jouer avec cinq fautes durant de longues minutes sans perdre son intensité défensive. On sait que l’on vit là un vrai match de Playoffs qui va influencer tout le reste de la série.

La tension monte d’un cran quand tout le monde réalise que le score va être serré jusqu’au bout et Chris Paul est le premier à dégoupiller en se précipitant vers les arbitres après un triple converti sur lequel il réclamait le and-one juste avant la fin du troisième quart-temps. La patrouille ne cherche même pas à comprendre, c’est une technique pour le Point God qui a toujours l’air frustré de ne pas avoir pu participer au dénouement de la série la saison précédente. Mike D’Antoni n’a pas compris non plus l’absence de coup de sifflet et en rajoute une couche, deuxième T et deuxième punition de Kevin Durant sur la charity line. Le dernier quart promet d’être bouillant et personne ne lâche rien. Ramesse puis CP3 ramènent les Rockets à une possession dans la dernière minute mais Mister Pringles fait l’erreur de remettre Nene à la place d’Iman Shumpert. Le coach est directement sanctionné par Stephen Curry qui cible le Brésilien l’action d’après pour planter un gros trois décisif à 25 secondes du buzzer. Big short time ! Sauf que sur la next play, le MVP en titre profite des espaces pour monter au dunk et son meneur force une perte de balle du Snake sur la possession suivante et Houston se retrouve en position pour égaliser. La barbe temporise un peu, se replace et s’élève au-dessus de Draymond mais la balle rebondit sur le cercle alors qu’il finit les fesses au sol. Sur un ultime rebond offensif de Chris Paul, la défense locale fait le boulot et le meneur pète un câble. Deuxième faute technique synonyme d’expulsion, game over (104-100).

Drôle d’ambiance ce matin où chaque camp a le sentiment de s’être fait voler pendant ce match. Le corps arbitral va vite devoir trancher sur la manière d’appréhender les shoots de James Harden où il jette ses jambes en avant plutôt que d’essayer d’équilibrer sans cesse les actions litigieuses sur le call suivant. Oui, The Beard aurait pu avoir plus de lancers-francs. Mais ce sont les Playoffs et Houston avait l’opportunité de forcer la prolongation sur sa dernière action et ça personne ne peut le contester. Face aux Warriors, il faut savoir saisir ce genre de chance pour espérer faire un résultat et ça leur servira de leçon pour la suite. Le Game 1 n’était vraiment pas loin pour les Rockets alors vivement la suite parce que c’est exactement la série dont on a tous rêvé pendant six mois. A mardi messieurs !

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