Jamal Murray est refait de croiser Damian Lillard : c’est parce qu’il ne s’est pas encore fait éliminer au buzzer

Le 29 avr. 2019 à 11:36 par Benoît Carlier

Jamal Murray
Source image : NBA League Pass

Quelques heures avant le début de l’autre demi-finale de Conférence Ouest entre Denver et Portland, Jamal Murray explique combien il aime affronter Damian Lillard. Attention à l’overdose quand même, le meneur des Blazers ne laisse pas que des bons souvenirs à ses adversaires.

Ça y est, les Nuggets ont franchi un tour de Playoffs pour la première fois depuis 2009. Ça a été long et ça n’a pas toujours été facile, mais ils peuvent remercier les Spurs pour avoir rangé les armes avant même le dernier buzzer du Game 7. Néanmoins, leur qualification est amplement méritée et les dauphins des Warriors en saison régulière poursuivent donc leur petit bonhomme de chemin face à Portland à partir de la nuit prochaine. Ces derniers ont moins de matchs dans les jambes, mais c’est bien dans le Colorado qu’aura lieu ce premier match, avantage du terrain oblige. Pourtant, rien n’est gagné d’avance pour les hommes de Mike Malone qui ont déjà perdu un match à domicile contre San Antonio alors que les Blazers sont aussi allés s’imposer une fois à la Chesapeake Arena. Il faudra plus qu’un triple-double de Nikola Jokic et quelques coups de pression du public du Pepsi Center pour se débarrasser de Rip City et surtout de son meneur en plein prime. Si la majorité des adversaires de Damian Lillard auraient des problèmes de digestion quelques heures avant le premier impact, Jamal Murray lui se réjouit de s’opposer à une telle référence à son poste au micro de Nick Kosmider de The Athletic.

“J’adore jouer contre Dame. C’est un compétiteur. Il vous rentre dedans mais il vous respecte, il joue juste de la bonne façon en défendant son équipe et sa ville. J’adore le croiser, vraiment. Ça va être un défi !”

Rien à voir avec la rivalité entre Dame Dolla et Russell Westbrook, qui cherchait clairement à prouver des choses au détriment de son frère de numéro durant toute la série. Malheureusement pour lui, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit, surtout après ce dernier tir magique dont on se souviendra encore longtemps après la fin de ces Playoffs. Ici, on se respecte. D’autant qu’à 22 ans, le Canadien ne joue pas encore tout à fait dans la même cour que son prochain adversaire à qui on le compare parfois. Drafté en 2016, Jamal Murray a su step-up en même temps que les Nuggets et n’est autre que le deuxième meilleur marqueur de son équipe derrière Nikola Jokic cette année. Contre les Spurs, il a parfois semblé un peu impressionné par l’enjeu. Sans ses coups de chaud au Game 2 (21 points en un quart-temps) et au Game 7 (16 points en deuxième mi-temps), le bilan aurait été mauvais notamment à cause de ses pourcentages (45% au tir et 34% de loin). Le produit de Kentucky n’est pas réputé pour sa défense et a pris le bouillon face à Derrick White au début de la série. Heureusement que Mike Malone a trouvé la clé en postant Gary Harris sur le sophomore pour qu’il arrête son festival. Deux phrases qui ne vont pas bien avec les propos du meneur qui risque fort de ne pas comprendre ce qu’il lui arrive s’il est laissé tout seul pour se charger du cas de Damian Lillard en défense. Il sera sûrement aidé et c’est plutôt un duel à distance auquel nous devrions assister entre les deux point guards même si l’historique de la saison parle pour le joueur des Nuggets qui n’a jamais perdu contre Portland cette saison (il était au repos pour la seule défaite de Denver).

Les Nuggets ont beaucoup de respect pour leurs adversaires et notamment Damian Lillard. Mais ne comptez pas sur eux pour faire leurs timides dans cette série. Denver va jouer son coup à fond et fera tout pour ne pas se mettre dans une situation compromettante avec un score à égalité à quelques secondes de la fin d’un match couperet avec possession pour les Blazers.

Source texte : The Athletic