Un Lou Williams E-NORME pour des Clippers en mode record : Loulou a tout fait aux Warriors, merci pour lui

Le 16 avr. 2019 à 10:58 par Gianni Mancini

Lou Williams
Source image : YouTube/NBA

On annonçait hier dans la preview de ce Game 2 entre les Warriors et les Clippers qu’il allait absolument falloir retrouver les bases posées en saison régulière pour espérer quoi que ce soit dans cette série côté angelino. On en connaît un qui nous a visiblement pris au mot, et sans trop de surprise il s’agit du dynamiteur de L.A., Lou Williams. Loulou a mis les Dubs dans sa poche arrière, en direct de l’Oracle Arena, svouplé.

On le connaît, et pourtant, à chaque fois, ses envolées nous laissent toujours autant sur le carreau. Lou Williams n’est peut-être pas le meilleur joueur du microcosme NBA actuel, ni le plus titré, ni le plus connu. Pourtant, pour ce qui est de sa qualité intrinsèque, que ce soit de sa technique, ou son répertoire offensif, le sixième homme s’impose sûrement comme l’un des tout meilleurs. A l’image d’un Jamal Crawford, par exemple, il est un joueur de puristes, un esthète qui nous régale déjà depuis un paquet de saisons, mine de rien. Au diable la défense et tout autre principe technico-tactique, là, il est plutôt question du basket qui nous fait frissonner devant notre écran, même aux heures les plus incongrues. A 32 ans, Loulou sort déjà d’une campagne de haute volée, étant la valeur sûre de ces surprenants Clippers. Encore une fois, la barre des 20 points de moyenne fut atteinte, cette fois en seulement 26 minutes jouées par match, et le revoilà favori à sa propre succession pour le titre de sixième homme de l’année. Surtout quand l’on prend en compte que sa campagne lui a permis de devenir le remplaçant le plus prolifique de la Ligue, all-time ! Ça, c’était pour le petit topo concernant sa saison, mais on sait bien que les joutes de Playoffs représentent une toute autre matrice. Alors qu’il avait déjà surnagé dans la débandade collective samedi dernier, Williams n’a pas récidivé, non.

Non non, il est monté en pression pour nous claquer une perf’ de fou furieux, surtout quand on sait que c’est dans un contexte de série face aux Warriors, après avoir pris une fessée au premier match, en plus. No panic, il s’occupe de tout. 36 pions, 11 passes dé’, deux interceptions, un contre, le tout à 13/22 au tir et un joli 8/10 aux lancers francs, ça vous dit quelque chose ? Attendez, ce ne serait pas du Lou-Will dans le texte sans des tirs monstrueusement CLUTCH, avec les majuscules, dont deux dans la dernière minute trente. Il permit tout d’abord aux Clipps d’égaliser sur un tir en déséquilibre, avant de se permettre de répondre à un trois points de Steph Curry himself sur l’action d’après. Du coup, à force de faire la sérénade aux joueurs de la Baie, Williams a été le chef d’orchestre du plus gros comeback de toute l’histoire des Playoffs, tout simplement. Et au passage, d’une victoire 135-131 des siens, ce qui donne un partout, balle au centre, avant de rentrer à L.A. pour le Game 3. Maestroclass.

On avait un peu peur quant à la compétitivité de cette série, comme souvent lorsque le premier rencontre le huitième seed au premier tour. Sauf qu’au cas où nous n’avions pas assez de preuves, cette équipe des Clippers a une âme, et un cœur. Un cœur qui se nomme Lou Williams, qui a encore battu à 160 000 à l’heure cette nuit. Et c’est tout Oakland qui a dû sortir les défibrillateurs.