Bilan de saison 2019, version Mavericks : un passage de flambeau entre Européens, mais on repassera pour les Playoffs

Le 15 avr. 2019 à 17:23 par Matthieu Angosto

Dirk Nowitzki Mavs
Source image : NBA League Pass

C’était la dernière saison de Dirk, la première de Luka. Alors certes, les Mavericks ne seront pas en Playoffs cette année, mais il y a eu de bonnes choses, et surtout on a vu deux grands blancs pas NBA ready jouer ensemble. Et ça c’est beau.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Au sein de la rédaction, on ne croyait pas vraiment à une saison surprise des Mavericks. Seulement espérait-on ne pas les voir tanker, histoire d’offrir une belle dernière à Dirk Nowitzki et de ne pas donner de mauvaises habitudes à Luka Doncic et consorts. Pas de Playoffs, mais une saison à plus de trente victoires était largement envisageable, tant le prodige slovène enthousiasmait déjà beaucoup de monde. Un bilan de 32-50, avec quelques coups d’éclats mais aussi quelques raclées.

Ce qu’il s’est vraiment passé :

La rédaction avait concentré tous ses pouvoirs de divination en se penchant sur le cas Dallas. Les Mavericks finissent à 33-49, avec une saison en dents de scie. Un début compliqué (3-7), un retour en grâce (15-11) puis une rechute (27-41) fatale dans la course aux Playoffs. Pour sa dernière saison, Dirk Nowitzki a tranquillement passé le flambeau à Luka Doncic, éblouissant pour ses premiers pas en NBA. Auteur de sept triple-doubles, le Slovène a fini par pousser Dennis Smith Jr. vers la sortie, en compagnie de DeAndre Jordan et Wesley Matthews. Le tournant de la saison, puisque Rick Carlisle a récupéré un Kristaps Porzingis blessé et tourmenté par des accusations de viol, et trois arrières à l’apport assez inégal (Trey Burke, Tim Hardaway Jr., Courtney Lee). Exit aussi Harrison Barnes, envoyé aux Kings en plein match. L’ailier a été échangé contre Zach Randolph, qui n’a pas posé les pieds au Texas, et Justin Jackson, dont l’apport a été limité. En clair, Dallas a posé les bases pour son futur, et soigné le départ de sa légende allemande. On a déjà hâte de voir la connexion Doncic-Porzingis l’an prochain.

L’image de la saison :

Luka Doncic

C’est l’image de la saison, et celle des années à venir. Du moins c’est ce qu’on espère, au Texas. Luka Doncic a illuminé Dallas de ses performances, mais aussi de son sourire. À seulement 19 ans, la pépite slovène joue comme s’il était dans la Ligue depuis 10 ans. Sept triple-doubles dans sa saison rookie, 21,2 points, 7,8 rebonds et 6 passes décisives de moyenne. De vrais moments clutch, comme ses onze points de suite face aux Rockets, ou son buzzer venu d’ailleurs à Portland. Aux portes du All-Star Game, Luka et sa joie de vivre sont déjà validés comme le futur de la franchise de Mark Cuban.

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Jalen Brunson

33ème choix de la Draft 2018, Jalen Brunson est arrivé à Dallas sur la pointe des pieds. Avec Dennis Smith Jr., Devin Harris et J.J. Barea déjà installés dans le backcourt, pour ne citer qu’eux, l’ancien de Villanova ne s’attendait pas à beaucoup voir le terrain. Double champion NCAA, ses qualités n’étaient pas remises en cause, mais il allait devoir faire ses preuves. Et à la faveur des blessures en cascade et du transfert de DSJ, c’est bien ce qu’il a fait. 73 matchs joués, dont 38 dans le cinq majeur, pour des moyennes de 9,3 points, 2,3 rebonds et 3,2 assists, pour seulement 1,2 perte de balle par soir. Fiable balle en main, pas le genre à beaucoup croquer (46,7% au tir) mais capable de se mettre dans la zone, Brunson est la bonne surprise de la saison côté Mavericks. En témoignent ses 34 points à 12/16 face aux Spurs à la mi-mars. Et même lorsqu’il est maladroit, le meneur est capable de contribuer. Début janvier face aux Sixers, il a ainsi flirté avec le triple-double : 13 points (4/14), 11 rebonds et 8 passes décisives. De quoi espérer obtenir un rôle important la saison prochaine.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Maxi Kleber

C’était le poulain de la rédaction, celui qui devait exploser et devenir le prochain poste 4 allemand des Mavericks. Il devait être titulaire, grâce à son activité au rebond et sa capacité à shooter du parking. Oui mais voilà, n’est pas Dirk Nowitzki qui veut, et le deuxième amateur de saucisses de Francfort a déçu. Certes, il a disputé 71 matchs, dont 18 comme titulaire. Bien sûr, ses 21,2 minutes de moyenne ont fait de lui un rouage important de la rotation de Rick Carlisle. Mais on espérait bien mieux que 6,8 points, 4,6 rebonds et 1,1 contre pour Kleber, dont la saison n’aura pas été Maxi pour un sou. Un role player, sans plus, et ça ne risque pas de s’arranger l’an prochain. On a entendu dire qu’un autre géant blanc capable de shooter de loin avait débarqué dans le Texas…

La vidéo de la saison :

On aurait pu remettre une des performances de Luka Doncic, mais cette saison était pour le grand Dirk. Pour sa dernière année, le Wunderkind n’a pas eu énormément de coups d’éclat. Il a eu droit aux honneurs d’un dernier All-Star Game. Mais surtout, il a soigné sa sortie à domicile. 30 points, un American Airlines Center en feu et une annonce qui a bouleversé les cœurs. Tout ce qu’on espérait d’un dernier match à domicile de Nowitzki.

Ce qui va bientôt se passer :

La Draft se fera probablement sans Dallas, ou presque. Pour récupérer Luka Doncic, Mark Cuban a accepté de se délester de son premier tour de cette année. Protégé top 5, il devrait quand même échoir aux Hawks, laissant les Texans avec un simple pick au second tour. Possible de trouver une bonne pioche (coucou Jalen Brunson), mais ce n’est pas là que les regards seront tournés. Une connexion Doncic-Porzingis, voilà ce qui fait rêver les Mavericks. Selon les dernières infos, le Letton aurait prévu de signer la qualifying offer cet été, et donc de viser le contrat max en 2020. Rick Carlisle a donc un an pour bâtir un projet à même de convaincre le géant de rester dans le Texas. Mais au-delà de sa nouvelle star, la free agency risque d’être agitée pour Dallas. Si Dwight Powell décide d’opt-in sur sa player option à 10 millions de dollars, les Mavericks n’auront que sept joueurs sous contrat au 1er juillet, voire six si le front office décide de ne pas garantir la deuxième année de Ryan Broekhoff. J.J. Barea, Devin Harris, Trey Burke, Dorian Finney-Smith et Maxi Kleber seront tous free agents, et bien malin celui qui devinera qui sera prolongé et qui quittera le ranch. Au rayon des arrivées, les rumeurs vont bon train. Nikola Vucevic pourrait être le premier choix de Mark Cuban, pour former un frontcourt 100% européen avec Doncic et Porzingis. Mais les Mavericks pourraient tout aussi bien se retrouver avec Ivica Zubac. Wait and see donc.

L’ère Nowitzki est définitivement terminée, place à l’ère Doncic à Dallas. Avec une base jeune et très prometteuse, les Mavericks peuvent et doivent viser une progression significative dès l’an prochain. Les Playoffs ne seront peut-être pas au bout, mais se battre pour un strapontin en postseason pourrait bien être l’objectif affiché. Selon le déroulement de la free agency.