Rodney Hood fait loucher quelques GM avant la deadline : les quartiers de Cleveland, très peu pour lui

Le 24 janv. 2019 à 12:14 par Enzo Ferretti

Rodney Hood
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La trade deadline approchant, de nombreuses franchises voulant renforcer leur roster commencent à zieuter chez les mauvais élèves de la NBA en voulant convaincre les quelques bons éléments présents chez ces derniers de rejoindre une équipe plus ambitieuse. C’est ainsi que Rodney Hood, qui réalise une saison très correcte dans le marasme des Cavaliers, a su attirer l’attention de plusieurs GM aux quatre coins du pays.

La carrière du 23ème choix de la Draft 2014 a vraiment des allures de montagnes russes. Sélectionné par le Jazz, il se fait rapidement une place dans le cinq majeur lors de sa saison de sophomore. L’arrière shooteur réalise une superbe campagne mais se blesse lors de la troisième, ce qui lui fait passer une année difficile et moins bonne en termes de productions statistiques. Enfin débarrassé de ses problèmes de santé, il est logiquement désigné comme le futur du scoring dans l’Utah et sort les meilleurs chiffres de sa carrière lors de sa quatrième saison. Tout allait bien jusqu’à ce qu’un rookie du nom de Donovan Mitchell lui tire la couverture pour devenir le go-to-guy de son équipe, relayant l’encapuchonné sur le banc. Très vite, Salt Lake City décide de s’en séparer et c’est comme ça qu’il atterri à Cleveland juste avant la deadline. Là, l’arrière perd ses repères et se voit placardisé par Tyronn Lue le jour où il refuse d’entrer en jeu lors d’un match de Playoffs. On se dit que le départ de LeBron James et la reconstruction entamée dans l’Ohio va lui permettre de retrouver une nouvelle enseigne au plus vite mais les Cavaliers n’ont pas l’air très pressés de s’en séparer et décident finalement de lui filer une rallonge pour rester une année de plus dans la région. Et qui dit un an de contrat dit free agent en 2019. Hood a donc décidé de revenir en forme cette saison et c’est plutôt réussi avec 12,7 points, 2 rebonds, 2 passes et 1 steal à 43% au tir et 36% de loin. Bon, il n’y a pas de quoi sauter au plafond, mais ça reste un beau potentiel. Surtout qu’il faut avoir en tête que le joueur n’est pas dans le meilleur environnement possible. En effet, la pauvreté du roster de Cleveland qui affiche actuellement le pire bilan de la Ligue (9 victoires pour 39 défaites) le contraint à devoir jouer au leader d’attaque en l’absence de Kevin Love, chose qu’il n’est malheureusement pas encore capable de faire. Un contexte comme celui qu’il avait au Jazz pourrait parfaitement lui permettre de jouer un rôle plus adapté à son profil et éventuellement de retrouver des standards un peu plus élevés statistiquement.

Et selon Shams Charania de The Athletic, cela pourrait bien se réaliser puisque plusieurs franchises seraient venues se renseigner sur la situation de Rodney Hood à Cleveland. Les clients potentiels ? le Thunder, les Pelicans mais aussi les Bucks. Le salaire très alléchant de René Capuche cette saison à Cleveland pourrait représenter une aubaine pour eux. Le joueur ne touchera en effet “que” 3,5 millions de dollars en 2018-19, ce qui rend le joueur tout à fait abordable pour beaucoup d’équipes, même celles dont la masse salariale est déjà élevée. Si on regarde sa production cette année par rapport à son salaire, c’est très honorable et on peut facilement imaginer que si une franchise parvient à le recruter et à le mettre dans de bonnes conditions, il pourrait être encore meilleur et les deux parties seraient satisfaites finalement. La franchise sera heureuse d’avoir recruté un joueur ayant aidé l’équipe à se rapprocher de ses objectifs et le joueur qui aura accompli potentiellement une fin de saison satisfaisante pourra tester le marché et aller signer son petit contrat chez le plus offrant ou même re-signer en cas d’accord à l’amiable avec sa franchise. Maintenant, reste à savoir quelle sera la position adoptée par les Cavaliers sur le dossier et quelles contreparties seront offertes par les différentes franchises afin de s’attacher les services du joueur. Il faut tout de même rappeler que Rodney Hood est toujours un joueur fragile, il paraît donc peu probable qu’une équipe prenne trop de risques en sacrifiant des bons éléments pour le recruter. Néanmoins, l’arrière va sur ses 27 ans en 2019 et devrait donc arriver tout doucement à son prime et à maturité physiquement. Mais ça, rien n’est moins sûr. Pour l’instant, impossible d’en savoir plus, mais le mois de février de Rodney Hood risque d’être une fois de plus agité.

Qui veut d’un arrière bon shooteur qui se fait chier dans sa franchise qui ne fait que perdre ? Rodney Hood devrait une fois de plus animer la prochaine trade deadline. Espérons en tout cas pour lui qu’il trouve enfin une franchise où il pourra s’installer dans la durée.

Source texte : Bleacher Report