TrashTalk Award – S01 E02 : Draymond Green et Mike Scott aiment bien le terme “plage”

Le 08 déc. 2018 à 08:44 par Clément Hénot

Green Durant
Source : YouTube

Chaque semaine de NBA apporte son lot de grandes gueules, de phrases choc, de provocation, de tacles à la gorge et de joutes verbales en tous genres. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?

Candidat n°1 : Jimmy Butler se la joue Patrick Sébastien

On l’oublierait presque au vu de ses débuts dans sa nouvelle franchise, mais Jimmy Butler a bien commencé la saison chez les Timberwolves malgré le conflit ouvert qui l’opposait à sa désormais ex franchise. Au bout de sa vie dans le Minnesota, on ne peut pas dire que le bougre n’ait pas tout mis en oeuvre pour forcer ses dirigeants à se plier à sa requête. Jugez plutôt.

Scandaleux. https://t.co/wC9H9xA7xr

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 3 novembre 2018

Non, vous ne rêvez pas, alors que ses coéquipiers perdaient contre les Warriors à l’Oracle Arena, les supporters des Warriors se sont mis à faire tourner leurs serviettes pour fêter la victoire des leurs. Jusque là rien d’anormal. Sauf que Jimmy Butler s’est mis à les imiter, comme pour se réjouir de la défaite de son équipe. L’arrière aura beau tenter de désamorcer l’histoire en déclarant que les joueurs des Wolves sont ses potes, cet acte reste extrêmement chelou, même de la part de quelqu’un souhaitant à tout prix partir. En tout cas, Buckets a décroché la palme du mec bizarre de l’épisode 2. Bravo Jimmy on n’a rien pu faire.

Candidat n°2 : Draymond Green tacle Kevin Durant à la gorge

Ce n’est un secret pour personne, les Warriors ont traversé une mini-crise au mois de novembre, avec en point d’orgue un beef entre Draymond Green et Kevin Durant à la suite d’une action foirée pour potentiellement offrir la win à Golden State. Sauf que cette embrouille s’est ensuite poursuivie sur le banc, puis dans les vestiaires, puis lors des matches suivants où les Warriors ont perdu 4 matches de suite pour la première fois depuis plus de 3 ans.

Mais revenons-en au fait d’armes principal de Green et Durant, le premier remonte la balle dans un moment décisif face aux Pistons, le second manifeste son mécontentement, pensant que la balle devait lui revenir. Et c’est après ça que Draymond Green a complètement dégoupillé et littéralement insulté son coéquipier.

“T’es une salope, et tu sais très bien que t’es une salope ! On a déjà gagné sans toi, tu peux t’en aller ! On n’a pas besoin de toi !”

Si la tension devait être très palpable au moment de ces paroles, il n’empêche qu’elles traduisent un malaise plutôt profond vis-à-vis de la future free-agency de Kevin Durant, qui maintient le suspense, ce qui ne plait pas à ses coéquipiers. De même, on ne sait pas si Green fait référence au départ controversé de son coéquipier, mais quoi qu’il en soit, l’ambiance n’était pas au beau fixe entre les deux zouaves.

Candidat n°3 : Steven Adams tape une sieste sur Anthony Davis

Quand on pense à Steven Adams, on pense forcément à un gros nounours pacifiste qui, plutôt que de distribuer des pêches, va chercher à calmer tout le monde et éviter le conflit. Cette action va apporter une nouvelle pierre à cet édifice. Le pivot néo-zélandais, non content de martyriser Anthony Davis en défense en le limitant à un 7/20 aux tirs, va faire semblant de se reposer sur son épaule en plein match.

Steven Adams taking a break on Anthony Davis 😂😂😂 pic.twitter.com/OuC3xzprMA

— Def Pen Hoops (@DefPenHoops) 6 novembre 2018

“Steven Adams prend une pause sur Anthony Davis”

Probablement une façon de faire comprendre qu’il passe son temps à se reposer face à lui et qu’il s’endort tellement c’est facile. Séance de trash-talking aussi subtile que piquante lorsqu’on y pense. De plus, c’est le Thunder qui est reparti avec la victoire lors de ce match.

Candidat n°4 : Jimmy Butler en remet une couche sur les Wolves

Si aujourd’hui, Jimmy Butler est un Sixer, il a fallu un énorme bras de fer aux yeux de toute la planète basket pour que son souhait de quitter Minnesota soit exaucé. Si les Wolves ont obtenu Robert Covington et Dario Saric en échange, ils continuent également de récolter des petites piques discrètes mais incisives de la part de leur ancien grognard. Jimmy Butler n’ayant en effet pas manqué d’égratigner son ancienne franchise après une victoire avec sa nouvelle franchise.

“C’est tellement kiffant de gagner. C’est bien plus amusant de jouer avec ces gars là. Tout le monde veut gagner, et quand un coéquipier fait une erreur, il suffit de lui parler. Personne ne prend quoi que ce soit personnellement, tout le monde fait son job. Chacun sait très bien jouer au basket, et tout le monde tire dans la même direction, même quand il y a des erreurs. C’est un jeune groupe talentueux, qui bosse dur, leur envie de gagner est incroyable. J’adore ce groupe, ils veulent gagner et on va continuer à aller dans ce sens.”

Un petit taquet à peine dissimulé vers son ancienne franchise qui sous-entend “J’en avais marre d’être dans ce merdier, avec des gros branleurs, je peux enfin m’éclater avec ces gars, ce n’était pas le cas avant”. Allez merci et au revoir.

Candidat n°5 : Bradley Beal sort le lance-flammes

Les Wizards vivent une saison de merde, et ça, tout le monde l’a bien remarqué. Si bien que même les proprios ne sont pas contre insuffler un changement complet au sein de leur franchise. Ainsi, même John Wall et Bradley Beal, autrefois intouchables, ont été rendus disponibles par les décideurs de Washington. Même si cela ne veut pas dire qu’ils cherchent à s’en débarrasser, cela traduit un certain malaise au sein de l’équipe. Beal l’a d’ailleurs fait savoir de façon virulente à un entraînement de l’équipe.

“Ça fait 7 ans que je dois faire avec ça !” – aurait-il lancé à ses coéquipiers

En réalité, Beal a été drafté en 2012 par les Wizards en 3ème position, mais ce n’est pas le sujet principal dans cette discorde. Si les Wizards avaient réussi à tourner la page avec brio depuis leur dernière armée de cas sociaux composée entre autres des deux zozos à la gachette facile que sont Gilbert Arenas et Javaris Crittenton, mais aussi de grands penseurs comme Nick Young, JaVale McGee et Andray Blatche. Il semble que de nouvelles tensions apparaissent chez les Wizards, du fait de certains égos de joueurs étant en dernière année de contrat et voulant se montrer, mais aussi des lumières comme Markieff Morris, Austin Rivers, Kelly Oubre, Jeff Green Tomas Satoransky ou encore Dwight Howard. Bref, on ne respire pas la sérénité à Washington.

Candidat n°6 : Brandon Ingram menace Derrick Jones Jr.

Ici, on a un duel entre deux personnes avec un physique de pré-ado. Derrick Jones Jr contre Brandon Ingram, qui doivent peser 55 kilos en cumulé, ont échangé quelques noms d’oiseaux à la suite d’une action qui a vu l’arrière du Heat, vêtu de son plus beau maillot Vice, reprendre un ballon en claquette dunk avant d’aller poser ses bourses sur le museau de l’ailier des Lakers. Jones a ensuite fixé Ingram qui n’a pas apprécié.

Brandon Ingram to Derrick Jones Jr. “I’ll knock yo motherfuckin ass out” after dunk pic.twitter.com/KRxBsAY1jS

— gifdsports (@gifdsports) 19 novembre 2018

“Je vais te casser ton p*tain de c*l”

Un langage fleuri qui prouve quand même que le Laker était rempli de seum à la suite de cette action et ce regard, mais au final, Ingram peut se targuer de repartir avec la victoire lors de ce match. Même pas besoin de vérifier, vu que le Heat a beau avoir le plus beau maillot de la NBA actuellement, ils ont toujours perdu lorsqu’ils avaient cette tunique sur le dos.

Candidat n°7 : Chris Paul et Blake Griffin se retrouvent encore

Ah, qu’elle est loin l’époque de Lob City, celle où Chris Paul envoyait Blake Griffin au alley-oop anéantir des carrières, le tout avec un smile jusqu’aux oreilles avec le maillot des Clippers sur le dos. Aujourd’hui, CP3 a demandé à l’actuelle meilleure franchise de LA son ancienne franchise de le transférer à Houston, et The Quake a été balancé sans ménagement à Detroit. Certaines retrouvailles ont déjà été musclées, alors que le rouquin évoluait encore dans la Cité des Anges (pas ceux de la télé-réalité hein), avec une sombre histoire de passage secret emprunté par Chris Paul en mode Mario Bros.

Cette fois-ci, c’était bien plus “light” mais ça doit quand même être signalé. Dans les ultimes minutes d’un match finalement perdu par les Rockets après prolongations, Paul va relever un adversaire à la suite d’une faute commise sur ce dernier qui refusera son aide, c’est alors que Griffin arrive et lui glisse ces mots à l’oreille.

“Tu n’as pas à faire ça, va plutôt relever ton gars.”

Du coup, le ton est un peu monté entre les deux hommes mais la pression est vite retombée. Impossible de savoir si Blake Griffin a vu une provocation inutile de son ancien coéquipier, qui semblait parler en même temps aux arbitres, où s’il voulait simplement faire monter la tension. Impossible aussi de savoir qui est à l’origine de ce beef. Ce dont on est sûrs, c’est que les 2 peuvent difficilement se voir en peinture. Désolé Chris, va falloir chercher un passage secret au Palace maintenant.

Candidat n°8 : Mike Scott se lâche complètement

Le début de saison des Clippers est surprenant de façon positive, ils trustent en effet la tête du classement de la Conférence Ouest et sont la meilleure franchise de leur ville. Tout semble marcher comme sur des roulettes et la recette de Doc Rivers semble pour l’instant fonctionner. Et lorsque l’on demande à Mike Scott ce qu’il pense de sa nouvelle franchise, sa réponse est tout simplement grandiose.

« On ne peut pas penser aux contrats et à toutes ces merdes. Chacun va avoir ce qu’il veut si on gagne. On est tous proches. On n’est pas sur du moi, moi moi et moi. C’est une équipe généreuse des deux côtés du terrain. On doit juste garder le cap, continuer à jouer de la même manière, continuer à jouer en équipe, continuer à parler en défense et à engranger les victoires. On n’est pas des salopes ! »

Aucune référence à la petite pique envoyée par Draymond Green à Kevin Durant (voir plus haut) mais une réponse qui sort du coeur pour un soldat qui, s’il peut parfois faire office de chien fou et qui plus est a des emojis tatoués sur le corps, est un joueur qui se donne toujours sur un terrain et va toujours se mettre au service du collectif à sa façon. Mike Scott est un guerrier qui colle bien à l’esprit de ces Clippers. Sa réponse est aussi franche que vulgaire, mais peut-on lui donner tort ?

Candidat n°9 : chamailleries entre Gregg Popovich et Kawhi Leonard

Si aujourd’hui, Kawhi Leonard est loin de San Antonio et joue pour Toronto, ce fut au prix d’un immense bras de fer avec les Spurs et une saison entière à ne pas jouer. Une histoire aussi sombre que longue a scellé l’avenir de The Klaw au Texas. Tout le monde ne garde pas forcément qu’un bon souvenir du mec le plus silencieux de la ligue, et en particulier Gregg Popovich qui a un peu égratigné son ancien joueur, qui s’est forcément empressé de répondre.

Gregg Popovich : “Kawhi était un grand joueur, mais il n’a jamais été un leader. Manu (Ginobili) et Patty (Mills) assumaient ce rôle. Le talent de Kawhi va toujours nous manquer mais il ne se préoccupait pas du leadership. Peut-être que ça viendra au fur et à mesure de sa progression, Manu et Patty le faisaient bien, et LaMarcus (Aldridge) a également progressé dans le domaine.”

Kawhi Leonard : “J’ai entendu ce qu’il a dit, je ne sais pas s’il ne parlait que de l’an dernier ou non. C’est amusant car on dirait que les gens oublient qui vous êtes quand vous ne jouez pas. Je suis un leader par l’exemple, je m’entraîne dur chaque jour et je suis prêt mentalement. Ça ne se voit pas sur le terrain, mais je donne des conseils défensifs et j’encourage mes gars !”

Une petite pique envers le taiseux ailier qui est sorti de son silence pour répondre à son ancien coach. Les relations semblent définitivement être au beau fixe entre les deux, et l’épisode de la saison dernière semble entièrement oublié.

Candidat n°10 : Mario Hezonja enjambe Giannis Antetokounmpo qui n’apprécie pas

Tiens, cela faisait longtemps que Mario Hezonja n’avait pas fait parler de lui positivement pour son niveau basket. C’est enfin chose faite même s’il marque ses deux seuls points du match avec ce dunk. Le croate part en contre-attaque après une interception et dunke, en résistant au retour de Giannis Antetokounmpo qui a essayé de lui mettre un chasedown block, sauf qu’à l’atterrissage, le Greek Freak se retrouve par terre, Hezonja ne manque pas cette belle occasion pour enjamber son adversaire, façon Allen Iverson sur Tyronn Lue.

Mario Hezonja 🇭🇷 réveille le MSG ! #NBASaturdays#NewYorkForeverpic.twitter.com/82zWb4ekES

— NBA France (@NBAFRANCE) 1 décembre 2018

Si ce dunk et cette célébration peuvent enfin nous distraire un court instant du piètre niveau affiché par Mario Hezonja depuis son arrivée dans la ligue bien que tout cela soit un poil exagéré, on ne peut pas dire qu’il s’agisse réellement d’un poster dunk. Antetokounmpo arrivant après, une fois que le ballon a traversé l’arceau. En tout cas, probablement bien chauffé par la défaite contre les Knicks, il n’a pas vraiment apprécié ce geste et a fait une promesse à son homologue après le match si ce dernier venait à recommencer.

Giannis Antetokonmpo on Mario Hezonja stepping over him:

“Oh yeah, I’m gonna punch him in the stand next time.” pic.twitter.com/nEAHjYeJ4y

— Anthony Puccio (@APOOCH) 2 décembre 2018

“Oh ouais, la prochaine fois je lui mets un coup dans les parties.”

Une réaction à chaud après une défaite de la part d’un type qui est quand même bien plus habitué à se retrouver de l’autre côté des posters normalement. Vivement le match de Noël où ces deux franchises vont se retrouver.

Du lourd donc pour cette semaine de NBA, avec de la punchline et du tacle en veux-tu en voilà ! La réponse à la question suivante vous revient : qui a eu la plus grande gueule sur cet épisode ? A vous de nous le dire.