Les Suns décrochent un probant succès en ouverture : 121 à 100 face à Dallas, bouffée de chaleur sur Phoenix
Le 18 oct. 2018 à 08:31 par Aymeric Saint-Leger
La rencontre entre Phoenix et Dallas, c’était un must-see en ce début de saison. Deux équipes qui sont attendues meilleures que l’année précédente, par leur recrutement, mais surtout par leurs rookies. Si on surveillait la performance d’Élie Okobo, c’est bien le duel à distance entre les deux premières années les plus prometteurs, Deandre Ayton et Luka Doncic, qui a attiré tous les regards. Ce mano a mano, tout comme l’opposition dans son ensemble, a tourné à l’avantage des Suns.
Dans ce match qui marquait l’ouverture de la saison pour Mavericks et Suns, les deux premières actions ont donné le ton. Luka Doncic qui pénètre auprès de Deandre Ayton et qui sert son pivot pour les premiers points des Texans, suivi d’un travail au poste du premier choix de la dernière Draft sur le Slovène menant à un and-one. On est rapidement entré dans le vif du sujet lors de cette confrontation de la Conférence Ouest. Le premier quart est l’allégorie de la course au titre de rookie de l’année, qui attaque à peine. Doncic et Ayton se répondent coup pour coup pendant les huit premières minutes. Gêné par deux fautes prématurées, le MVP de l’Euroligue l’an dernier sort du terrain, rapidement imité par DeAndre Jordan. C’est à ce moment que les Soleils commencent à s’élever au tableau d’affichage, jusqu’à boucler le premier quart avec treize points d’avance, 37 à 24. Ce retard accumulé en début de rencontre va s’avérer rédhibitoire tout au long de la partie pour Dallas, qui va courir incessamment après le score. Les hommes de Kokoskov vont maîtriser leur sujet sur l’ensemble du deuxième quart, maintenant l’écart entre sept et douze points en permanence, avant de virer en tête 56-46 à mi-match. Luka Doncic tourne à 6 points, 2 rebonds et 3 passes en 12 minutes, gêné par trois fautes, alors que Deandre Ayton arrive à 10 points, 5 prises et 2 caviars à la mi-rencontre.
Au-delà de ce duel assez équilibré entre les deux rookies, ce sont donc leurs coéquipiers qui vont faire la différence. Les absences d’Harrison Barnes et de Dirk Nowitzki se font sentir pour les Mavericks, qui sont en difficulté dans l’ensemble. Si DeAndre Jordan fait sa partie (11 points, 12 rebonds), c’est plus difficile pour les autres titulaires, même si Dennis Smith Jr. va sortir de sa torpeur dans le troisième quart-temps, notamment après une légère altercation avec Josh Jackson. Relégués à quinze points, les Texans vont recoller légèrement, à dix points, à l’aube du quatrième et dernier quart-temps. Luka Doncic et Deandre Ayton sont alors moins en vue, et ce sont les “darons” qui prennent le relais. Juan José Barea, performant en sortie de banc, entame le rush pour ramener les siens, bien secondé par Dwight Powell et Jalen Brunson. C’est ce dernier qui ramène les hommes de Carlisle à quatre points sur un gros shoot de derrière l’arc à sept minutes du terme. C’est le moment qu’a choisi Devin Booker, relativement discret jusqu’alors bien qu’efficace, pour activer le mode patron. 19 points dans le dernier quart, des roquettes à distance, le mec devient un lance-flamme doublé d’un sniper archi-précis dans l’armée de coach Kokoskov. Bien secondé par Josh Jackson, qui plante deux gros daggers du parking dans les trois dernières minutes, c’est suffisant pour annihiler les dernières velléités de retour de Dallas, qui s’incline les armes à la main sur le score de 121 à 100 (ça fait cher), et sous les “MVP, MVP” de la Talking Stick Resort Arena.
Diminués, les Texans n’ont pas fait un mauvais match, mais ont accumulé un écart insurmontable, irrémédiable. Cela manquait de patron, de type qui porte ses cojones, le ballon et son équipes sur ses épaules. N’est pas Devin Booker qui veut (35 points à 12 sur 19, dont 6 sur 10 à trois points, 4 rebonds et 7 assists). Dans le duel des DeAndre, Ayton a tenu la dragée haute à Jordan, il valide son premier double-double en carrière (18-10), le tout avec un très propre 8 sur 11 au tir. C’est un triste 5 sur 16 pour Luka Doncic, pas en réussite à distance (0 sur 5). Si le cinq majeur des Mavs est en double figure au scoring, seul Dwight Powell fait de même sur le banc, ainsi que Juan José Barea. Cela manquait de profondeur pour Dallas, alors que Phoenix a pu compter sur deux apports conséquents de sa second unit : T.J. Warren et ses 17 points, mais surtout Josh Jackson, décisif en fin de rencontre, qui termine avec 18 unités à 7 sur 11 dont 3 sur 4 derrière l’arc. Il ne faut surtout pas oublier l’homme de base de cette victoire, qui a contribué à creuser l’écart et qui a limité le jeune Slovène, Trevor Ariza. Il aurait bien servi aux Rockets ce soir, avec ses 21 points et son 5 sur 9 à distance, ainsi qu’avec ses 8 rebonds et 7 assists. Les Suns ont été trop performants au tir (54,3% dans l’ensemble, et 55,9% de loin !) et trop altruistes (35 passes décisives) pour laisser la moindre chance aux hommes de Rick Carlisle, qui se sont battu avec leurs armes.
Les Suns étaient un cran au-dessus des Mavs pour cette ouverture de saison régulière. Dallas mettra sans doute un point d’honneur à relever la tête dans les trois autres rencontres qui vont confronter ces deux franchises pendant la saison régulière. Et puis, on doit bien se l’avouer, voir Deandre Ayton et Luka Doncic s’affronter, ça met l’eau à la bouche, surtout que le Slovène en doit une au pivot numéro un de Draft. Prochain épisode le 14 décembre.