Bon pote, Kevin Love comprend le départ de LeBron à Los Angeles : “Il cherche toujours de nouveaux défis”

Le 18 août 2018 à 02:05 par Bastien Fontanieu

Source image : @Cavs

Grassement prolongé par les Cavs cet été, Kevin Love est prêt à démarrer une nouvelle aventure dans l’Ohio. Sans LeBron à ses côtés, ce qui va faire bizarre au barbu, mais sans la moindre animosité : Kéké comprend pourquoi le cyborg l’a quitté.

Comme de nombreux fans résidant du côté de Cleveland, Love n’a pas sorti de lance-flammes ou de 9 millimètres suite au départ de LeBron. Dans un contexte bien différent de celui de 2010 et The Decision, l’annonce de James début-juillet indiquant qu’il rejoindrait les Lakers n’a pas poussé les fans à brûler des maillots et à sortir leurs plus belles injures. Ce qui était aussi compréhensible que prévisible. L’ailier a tant donné aux Cavs, dont le titre de 2016 et tant d’autres moments époustouflants, qu’on peut difficilement lui faire deux majeurs et cracher sur son dos. On peut ne pas apprécier son départ, mais est-il lourdement critiquable pour autant ? Pour certains oui, d’autres non. Et face à cette séparation en deux camps, Kevin Love sait très bien où se situer. Certes, l’ailier-fort a pris cher pendant plusieurs saisons, scotché dans le Chris Bosh seat qui consiste à hurler sur le bras droit de LeBron dès la moindre défaite. Mais c’est aussi aux côtés du King que Kevin a vu son étiquette de machine à stats incapable de gagner se décoller. Dans le Minnesota, Love rayonnait individuellement mais pas collectivement. Dans l’Ohio, ce dernier a pu balancer les deux et ainsi devenir un poids lourd respecté aux quatre coins de la Ligue. Interviewé par ESPN, le nouveau patron des Cavs s’est donc exprimé sur le départ de LeBron cet été et a avoué qu’il comprenait assez bien l’état d’esprit de son ancien boss.

J’avais le sentiment qu’il irait à Los Angeles. Comme tout le monde, j’avais pesé le pour et le contre des différentes options, mais je sentais que c’était entre Cleveland et Los Angeles. Je crois qu’il cherche toujours de nouveaux défis, il se demande ce qui va se passer à l’avenir, et parfois on a vraiment l’impression qu’il a un temps d’avance sur tout le monde. Il est très fort mentalement, connaît le jeu extrêmement bien, et parfois il voit des choses que d’autres ne verront pas. Je pense qu’après avoir joué 4 Finales NBA de suite et contribué énormément dans l’obtention d’une bague en 2016, il voulait créer un nouveau chapitre et nous y voici.

La flemme des défaites en juin ? Besoin d’une plateforme médiatique plus importante pour élargir son audience ? Depuis un mois et demi, chacun y va sur sa façon d’expliquer l’arrivée de LeBron à Los Angeles mais une chose est sûre : Love marque un point quand il parle des challenges recherchés par le cyborg. Il suffit de voir la façon dont il a tenté de repousser un maximum de barrières ces derniers mois pour y voir comme la création d’une nouvelle voie, un détour dans la quête du titre de GOAT qui est rempli de ronces. Dominer autant dans sa 15ème saison, avoir un temps de jeu hallucinant, tenter de gagner 3 titres dans 3 franchises différentes en étant le patron : c’est du jamais vu. Et ça, LeBron le cherche plus que jamais. Finie la vieille route traditionnelle, qui consiste à essayer d’égaler les 6 titres d’un certain numéro 23 à Chicago. James veut marquer son propre chemin et montrer que d’autres méthodes sont possibles afin d’être nommé le meilleur joueur de l’histoire. En ramenant une franchise comme celle de Los Angeles sur le toit de la NBA ? Il montrerait qu’il est tout simplement trop fort, quelle que soit la conférence, la division, les coéquipiers, l’âge ou la concurrence. Et en le faisant dans un marché où le simple fait de prendre une douche est relayé dans les journaux ? Il toucherait encore plus de monde que lors de ses années à Cleveland. Le challenge est donc là, nouveau, frais, et prêt à être attaqué par le King.

S’il y en a bien un qui a vu LeBron cocher des cases sur une liste secrète ces dernières années, c’est Kevin Love. Le retour d’un 3-1, les records statistiques et maintenant la quête du Mont Ouest à Los Angeles : comme Kéké, on embarque dans la nouvelle aventure du cyborg. Que la fête commence.

Sourcer : Sports Center