Paul George à OKC, Oladipo à Indiana et Blake à Detroit : des coups de maître rendus possibles par le génie de Rob Hennigan

Le 23 févr. 2018 à 11:33 par Clément Hénot

Rob Hennigan
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Depuis un peu plus d’un an, c’est le bazar aux niveaux des transferts et de la free-agency en NBA. La signature de Kevin Durant chez les Warriors a fait naître un déclic chez un grand nombre de franchises souhaitant à tout prix la tête des Dubs. Du coup, les mouvements pleuvent depuis cet été 2016, et certains sont très nettement attribuables à ce génie qu’est Rob Hennigan.

L’ancien GM du Magic a été prié de prendre la porte après 5 ans foirés dans les grandes largeurs. Entre les contrats toxiques offerts à des joueurs (vraiment) lambda, les traces balancées au hasard ou les jeunes espoirs bazardés contre un paquet de clopes et un Capri Sun, le prédécesseur de John Hammond a fait fort. Et si on pousse la réflexion encore plus loin, on se rend compte que ce surdoué a également permis indirectement d’autres équipes de se renforcer.

Tout d’abord, il y a le Thunder. Désireux de bien entourer son MVP en titre Russell Westbrook, alors orphelin de Kevin Durant, pour demeurer un outsider crédible à l’Ouest et potentiellement contrer les Warriors. Sam Presti a donc fait chauffer le téléphone en s’offrant Carmelo Anthony mais aussi Paul George, ce dernier ayant clairement fait part de ses velléités de départ à ses dirigeants afin d’atterrir aux Lakers à l’avenir. Ni une ni ceux, Indiana envoie Paulo à Oklahoma City. Pour débaucher PG13, le Thunder a offert Victor Oladipo et Domantas Sabonis, eux qui sont arrivés 1 an plus tôt à OKC dans le trade envoyant Serge Ibaka (qui partira 6 mois plus tard) à Orlando. OKC a donc transformé Serge Ibaka en Paul George, avec l’aide bienveillante du Magic qui a donc transformé Victor Oladipo, Domantas Sabonis et Ersan Ilyasova en Terrence Ross.

Les Pacers, quelque part, ont également profité de l’incompétence de Rob Hennigan. Si Victor Oladipo n’a pas eu l’explosion escomptée au Magic, les dirigeants n’ont pas montré qu’ils l’avaient utilisé correctement, ni qu’ils avaient été très patients avec lui. À OKC, il doit rester dans l’ombre de Russell Westbrook malgré une saison somme toute honorable. Mais à Indiana, on doit actuellement fabriquer une statue de Robby, car la franchise, annoncée en tanking complet en début de saison par à peu près tout le monde, s’avère être un candidat crédible aux Playoffs à l’Est dans le sillage de son arrière d’origine nigériane qui est en train de laminer ses records personnels cette saison et vient de participer au match des étoiles. Et une nouvelle fois, rien n’aurait été possible sans le talent de Rob Hennigan. 

Dernière franchise en date ayant profité des compétences de l’ancien GM d’Orlando : les Pistons. En effet, Detroit a acquis Blake Griffin, Willie Reed et Brice Johnson en échange de Tobias Harris, Avery Bradley, Boban Marjanovic et un 1er tour de Draft. Avant d’arriver à Motor City, Harris était à Orlando et venait de prolonger pour 64 millions sur 4 ans. Sauf qu’en 2016, les dirigeants le transfèrent contre Brandon Jennings et Ersan Ilyasova, deux contrats à l’époque expirants qui n’ont pas été gardés par le Magic. À peu de choses près, Detroit a transformé 2 contrats expirants en Blake Griffin, alors certes, il y a un 1er tour de Draft dans le package envoyé aux Clippers mais Avery Bradley n’était pas certain de prolonger et Boban Marjanovic ne jouait qu’avec parcimonie.

En bref, Rob Hennigan est un homme ayant le cœur sur la main et aidant les autres franchises, à défaut de la sienne, à attirer des stars. Il n’est pas nécessaire de revenir sur l’avalanche de mauvaises décisions qu’il a prises à la tête du Magic. Mais il est judicieux de souligner que certaines ont déjà renforcé 3 équipes, dont deux de sa conférence. C’est ballot.


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