Hall of Fame : le top 5 des meilleurs discours d’intronisation sur la scène mythique de Springfield

Le 09 sept. 2016 à 15:22 par Alexandre Martin

Hall of Fame
Source image : YouTube / OfficialHoophall

Chaque année au mois de septembre, une nouvelle classe de légendes de la balle orange est intronisée sur la scène du temple de Springfield. Cette cérémonie est toujours un grand moment dans la vie d’un basketteur bien évidemment, avec en point d’orgue un discours que chaque nouveau membre livre non sans une certaine émotion. 

Il est même saisissant de voir, de sentir le frisson – fait de grand sérieux et de plaisir intense – qui envahit chaque gars qui monte sur l’estrade et se pose derrière le pupitre pour s’adresser à cette audience toute ouïe, prête à vibrer avec son orateur. Et depuis qu’il a été fondé certains ont envoyé du speech de haut niveau, faisant de leur intronisation un instant tout aussi inoubliable qu’émouvant ou drôle. Bref, du bonheur quoi et voici notre Top 5.

5 – Gary Payton (classe 2013)

C’est accompagné de John Stockton et George Gervin que le gant le plus connu de l’histoire du basket avait décidé de monter sur scène. Et c’est un discours complètement dans la lignée du joueur qu’il a été que ce bon Gary a proposé. Un discours qui fut assaisonné dès les premières phrases d’un bon gros coup de… trashtalking bien sûr. On ne se refait pas !

Morceau choisi : 

(Pointant Stockton du doigt) Tout le monde m’a demandé pourquoi il est le joueur le plus difficile à défendre autre que Michael Jordan, même à la place de Michael Jordan. Premièrement, c’est mon opinion. Donc c’est ainsi que ça va se passer. (La salle se marre et applaudit). Hmmm… Juste un petite histoire sur lui (Stockton). Il est le seul gars…

4 – Dream Team 1992 (classe 2010)

Encadrée par Jerry West et Oscar Robertson, c’est toute LA Dream Team de 92 qui est montée sur la scène en ce soir de spetembre 2010. D’ailleurs, à part Christian Laettner, il est à noter que tous les autres membres de cette fabuleuse escouade sont des double Hall of Famers car ils ont été également intronisés à titre individuel. Parmi toutes ces légendes, c’est Magic qui va prendre la parole en premier pour envoyer quelques remerciements dont un bien particulier à l’adresse d’un Chuck Daly qui nous avait déjà quittés à l’époque.

Morceau choisi : 

[…] un homme en costume 3 pièces, les cheveux bien coiffés (en arrière), la plus belle cravate. Il était notre leader. C’était Chuck Daly…

3 – Alonzo Mourning (classe 2014)

Entouré de deux immenses coachs – Pat Riley (Heat pour Zo) et John Thompson (Hoyas de Georgetown) – Alonzo Mourning s’est positionné derrière le micro parfaitement endimanché dans un costard dont les couleurs de la chemise et de la cravate n’étaient pas sans rappeler les Hornets chez qui il a commencé sa carrière. Gros dur, contreur insatiable, bagarreur qui ne recule jamais, on en aurait presque oublié que Zo est également un gars très classe, capable de délivrer un discours ciselé lors d’une aussi grande occasion. Un “pffffff” suivi d’un “Waaaaoowww” montrant bien l’émotion du colosse sur le moment ont introduit un speech superbe.

Morceau choisi : 

Vous savez, après avoir regardé cette vidéo (sur lui) juste là… Vous savez, je vous le dis, c’est bon qu’on se rappelle de moi pour plus que de juste avoir traîné Jeff Van Gundy au bout de ma jambe. (Rires dans la salle). Désolé pour ça Jeff mais ces matchs entre Knicks et Heat furent assez intenses dans le passé.

2 – Charles Barkley (classe 2006)

Ce sont Jerry Colangelo et Moses Malone qui ont accompagné Charles Barkley sur l’estrade pour son intronisation. On le sait, le Chuckster est un chambreur, un gars qui aime faire marrer tout le monde, un orateur talentueux. Ce soir-là, il n’a pas déçu et a fourni un discours ciselé, entre remerciements, passion, une rapide chronologie de sa vie et bien évidemment, bon nombre d’anecdotes ou autres saillies au ton si “Sir Charles”.

Morceaux choisis :

J’ai été à Auburn (l’université) pendant 3 ans et j’ai vérifié mon relevé de notes récemment : je suis un freshman tout à fait légitime… (Salle morte de rire, y compris David Stern).

Elle (sa femme) m’a donné mon plus beau cadeau, ma fille. Et je veux remercier ma fille pour ne pas sortir (sous-entendu) avec des garçons parce que je ne serais probablement pas là ce soir, je serai en prison pour avoir tué quelqu’un.

1 – Larry Bird (classe 1998)

Quand, à l’annonce de son nom, Larry Bird s’est levé pour monter sur la scène – accompagné de son premier coach chez les Celtics, Bill Fitch, et reçu sur l’estrade par Bill Walton – la salle s’est levé également applaudissant le Celte bruyamment et scandant des “Larry, Larry, Larry…”. Le grand Larry est arrivé derrière le pupitre et a placé un “Merci” qui fut accueilli par une nouvelle standing ovation. Il aurait bien voulu prendre la parole de suite mais – à nouveau – la foule s’est mise à lancer des “Larry, Larry, Larry…”. Cela dura pendant presque deux minutes ! Monstrueux.

Pas de morceau choisi ici car ce discours, dans son ensemble, en est un...

Mentions honorables… 

Dick Bavetta (classe 2015)

Bien évidemment, les fans des Kings ne considèrent pas cette intronisation comme légitime mais l’ex arbitre est bien là en costard et la larme à l’oeil.

Arvydas Sabonis (classe 2011)

Pour nous avoir gratifié du speech le plus court de l’histoire du Hall of Fame. Un géant avec un discours minuscule…

Michael Jordan (classe 2009)

Rien d’incroyable dans ce discours mais vous avez déjà vu Son Altesse Jojo 1er lâché de vraies larmes d’émotion en dehors du fameux meme Crying Jordan.

Magic Johnson pourrait figurer ici également. Pas vraiment pour son discours en lui-même mais rien que pour cette introduction absolument magique proposé par… Larry Bird. Dennis Rodman et son hyper-sensibilité aussi sont à citer tout comme l’élégance de David Robinson. Au final, cette cérémonie annuelle d’intronisations dans le Saint des Saints de la balle orange est toujours une grande réussite et on a hâte de profiter de la prose des prochains à monter sur l’estrade.