Jeux Olympiques, preview Australie – Lituanie : ambiance God of War pour lancer les quarts à 16h

Le 17 août 2016 à 09:27 par Giovanni Marriette

Jeux Olympiques

Si les quatre quarts de finale de ces Jeux seront de véritables chocs, cette première confrontation de la journée nous offre une mise en bouche parfaite. Deux philosophies de jeu qui ont fait leur preuve, du lourd à tous les niveaux que ce soit en terme de talent ou sur la balance, et une place en demi en jeu pour aller défier le vainqueur de Serbie-Croatie. On a bien profité pendant une semaine, la transpi c’est maintenant.

Honneur aux Australiens pour commencer, sûrement par peur des représailles de cette bande de badass. Reversés dans le Groupe A en compagnie entre autres de la France, de la Serbie et de Team USA, les Océaniens se voyaient promettre par à peu près tous les rois du pari la quatrième place de la poule. Sauf que ces dingos ont fait beaucoup mieux que ça. Une victoire écrasante face à l’avatar de l’Équipe de France lors de la première journée, une autre qui ne doit rien à personne cette fois-ci face à la Serbie, deux virages gérés fingers in the nose contre les Chinois et le Venezuela. La seule défaite des Boomers ? Face à la Team USA, dans un match que les Australiens auront eu pendant longtemps l’occasion de gagner, s’inclinant finalement de dix points (88-98) à cause d’un manque de fraîcheur assez logique compte tenu du niveau d’intensité déployé. Car c’est bien de cela dont il s’agit avec les hommes d’Andrej Lemanis. Jouer les Australiens ? Autant passer quarante minutes dans un enclos à se faire sauter à la gorge par toutes sortes d’animaux enragés, devenus comme si cela ne suffisait pas une équipe qui brille de mille feux en attaque. Matthew Dellavedova (9,4 points et 8,6 passes) et surtout un Andrew Bogut pour l’instant exceptionnel (13 points, 5,8 rebonds et 4 passes à 82% au tir) s’occupent ainsi de mettre les brins qu’il faut quand il faut et de donner encore plus de solidité à l’attaque aussie, une attaque drivée par un Patty Mills monstrueux (20,5 points) depuis le début de ces Jeux et qui se pose là en tant que franchise player des Océaniens. Aaron Baynes passe aussi de temps en temps montrer sa haircut de hipster et ses moves au poste, David Andersen (9,8 points et 4,6 rebonds) prouve qu’il a encore sa place en NBA malgré ses 36 balais et les Kevin Lisch, Cameron Bairstow ou Joe Ingles jouent les parfaits soutiers qu’une équipe qui vise la médaille se doit d”avoir dans son roster…

Voilà le genre d’équipe que devront plier les Lituaniens pour passer l’écueil des quarts de finale, des Lituaniens qui peuvent malgré tout s’appuyer sur une base solide et quelques garanties après ce premier tour. Trois victoires pour débuter face au Brésil, au Nigeria et à l’Argentine histoire de s’assurer une présence dans le Final Eight, puis deux défaites pour finir contre l’Espagne (-50 quand même) et la Croatie, deux défaites difficiles à analyser car tombées alors que les hommes de Kazlauskas étaient déjà qualifiés donc probablement moins présent dans les têtes, du moins inconsciemment. Le leader de la sélection balte sur ce premier tour ? Mantas Kalnietis (19,2 pointes et 8 passes) qui disputera d’ailleurs un duel avec Matthew Dellavedova qui pourrait bien être l’une des clés du match. Autre duel intéressant, celui qui opposera un Jonas Valanciunas jusque-là discret mais efficace à Andrew Bogut, le pivot des Raptors étant attendu comme un éventuel facteur X dans l’attaque des Verts (7 points et 6,8 rebonds). Maciulis, Seibutis et surtout Kuzminskas sont toujours là pour allumer les mèches alors qu’à l’intérieur les légendes locales Jankunas et Javtokas apprennent le métier au jeune Domantas Sabonis sous les yeux de son père. Une équipe armée donc pour résister aux Australiens, mais qui devra retrouver la dynamique de ses premiers matchs pour pouvoir inquiéter des Boomers qui eux n’ont jamais baissé leur intensité malgré l’économie de minutes offerte à ses cadres sur les deux derniers matchs.

Australie-Lituanie, voilà donc une entrée en matière parfaite pour cet historique mercredi de basket à Rio. L’heure ? 16h. L’endroit ? Où vous voulez. La seule obligation ? Vous servir de ce match pour vous chauffer la voix, parce qu’il parait qu’à 19h30, on passe aux choses sérieuses…

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