Carmelo Anthony sauve Team USA face à une fantastique Australie : 98-88, ça c’est du basket

Le 11 août 2016 à 03:06 par Giovanni Marriette

Après un début de tournoi étonnant de la part des Australiens, on s’attendait à un match légèrement plus engagé que la pièce de théâtre donnée quelques heures plus tôt par les Serbes et les Français. Et vous savez quoi ? On a pas été déçu. Loin de là. Très loin de là.

C’était tout simplement la première place du Groupe A qui se jouait ce soir à Rio et le niveau de jeu offert fût à la hauteur de l’évènement. Il faut dire qu’après un apéritif indigeste en début de soirée, nos appétits de basket étaient féroces. Mais fort heureusement les 24 acteurs de la rencontre étaient à l’heure, et on les remercie encore pour le cadeau. Une entame à 100 à l’heure de part et d’autre grâce à des Aussies focus d’entrée et un Melo en mode record, un Carmelo Anthony qui donnera d’ailleurs des allures de Melo Day à la rencontre en envoyant un message clair à la planète basket dès les premières secondes : les 13 points manquant afin de devenir le meilleur marqueur de l’histoire de Team USA ? Donnez-moi cinq minutes et je m’en charge… Et c’est ainsi que notre choc du soir partira sur les bases offensives d’un All-Star Game, Patty Mills et Andrew Bogut répondant du tac au tac à la star de NYC…

Un refrain qui sera entonné tout au long de la soirée puisque si Kyrie Irving sera le seul cain-ri capable d’épauler Melo dans les missions offensives, l’équipe surprise de ces Jeux nous aura enjaillé durant 40 minutes d’une rare intensité. Patty Mills ? Un monstre de vitesse, de grinta et d’adresse (30 points à 11/22 dont 5/11 de loin), un véritable franchise player peut-être dans la meilleure forme de sa carrière. Matthew Dellavedova ? Tantôt à mettre des fourchettes ou des olives en scred, tantôt à réciter son savoir-faire sur pick’n’roll et dans la distribution face à son partenaire à Cleveland (11 points, 6 rebonds et 11 passes). Andrew Bogut ? Un génie incompris toute l’année et qui a rappelé l’espace d’une soirée aux inconscients pourquoi il est un ancien n°1 de draft. Vista, QI Basket, hustle, sourires, tirs marqués en mordant son maillot, défonçage en règle de Kyrie Irving devant le banc de Team USA, découpage de Kevin Durant dans sa zone de confort… On en passe et des meilleures mais Andrew Bogut a démontré ce soir qu’il était en prison toute l’année et qu’il était tout simplement en 2016 l’un des meilleurs pivots au monde. Patty/Delly/Boggy pour le tiercé gagnant donc mais pas que, puisque l’ensemble du roster océanien avait apparemment décidé de prouver au Monde que ces Américains ne sont pas des surhommes. David Andersen en premier lieu, le champion de France en titre ayant sorti ce soir une performance de très très haut niveau dans la roublardise, l’adresse et l’intelligence de jeu (13 points à 5/6 et 5 rebonds). Même Cameron Bairstow y est allé de ses 6 petits points, lui que tout le monde pensait camerounais il y a encore quelques heures comme son prénom l’indique.

Vous l’aurez compris, les Boomers ont été héroïques ce soir. Ils ont perdu, certes, mais c’est une véritable leçon qu’ils ont donné à certaines nations, suivez notre regard… Les 31 points de Carmelo Anthony (à 9/15 du parking) et les 19 pions d’Uncle Drew auront finalement eu raison des Aussies mais l’essentiel est ailleurs puisque l’on sait désormais qu’avec ce savant mélange entre talent et volonté de porc, et bien on peut aller les chercher ces Ricains. Attention tout de même à une équipe qui a évolué hier sans Harrison Barnes et en ne faisant rentrer Jimmy Butler et DeMar DeRozan que quelques minutes, attention aussi à une bande de fous capables de se débrouiller pour l’heure sans intérieur car si DeMarcus Cousisns a eu le temps hier de pécho 8 rebonds, ses quatre fautes l’ont encore une fois contraint à ne jouer que huit petites minutes.

Deux chiffres pour conclure ? Team USA n’était peut-être hier qu’à 40% de son level d’intensité et l’Australie avait par contre monté la jauge autour des 200. Tirer des conclusions après un match pareil sûrement pas, mais une chose est sûre, on a passé un fat moment grâce aux Aussies. Et grâce à Melo aussi. Et si c’est Daucy j’y vais aussi. Allez, bonne nuit.

Stats Team USA

Stats Australie Team USA

Source image : youtube