“Once Brothers”, cette déchirante histoire d’amitié entre Vlade Divac et Drazen Petrovic…

Le 24 déc. 2014 à 18:23 par Leo

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7 juin 1993 : Drazen Petrovic trouve la mort lors d’un terrible accident de voiture sur les autoroutes allemandes alors qu’il commençait à se faire sérieusement un nom dans les dédales de la NBA avec les New Jersey Nets. Un de ses anciens amis à l’époque de la grande équipe de Yougoslavie, à savoir Vlade Divac, souffre en son for intérieur plus que tous les autres…

En se positionnant sur le point de vue interne de Divac, Once Brothers nous plonge au plus près du voyage de l’ancien intérieur serbe des Lakers et des Kings, un périple honorifique et intime entrepris le cœur serré dans la Croatie d’aujourd’hui. Ayant tout gagné ensemble avec la sélection yougoslave, du titre de Champion d’Europe en 1989 à celui de Champion du monde en 1990, les deux protagonistes étaient plus qu’inséparables durant cette période dorée pour leur nation commune. Or, lors de leur magnifique victoire au Mondial argentin cette année-là, un supporter brandit un drapeau croate non loin du podium. C’est à ce moment précis que tout bascula, atteignant un point de non-retour. Dans le feu de l’action, Vlade Divac voit rouge et lui enlève le drapeau des mains, martelant qu’il n’y avait “qu’un seul et même drapeau victorieux ce jour-là”.

Malgré de multiples explications de sa part après coup, le préjudice était devenu bien trop flagrant pour un Drazen Petrovic qui n’eut jamais pardonné à son compère d’autrefois ce geste déplacé devant les caméras du monde entier. A l’heure où les nationalismes se confrontaient de manière innommable à l’épicentre des Balkans, la Croatie se proclame indépendante en 1991, une date qui scella à jamais la fin de l’entente entre le Serbe et le néo-Croate. De plus, bien qu’ils eurent parfait les liens qui les avaient d’autant plus rapprochés dès leur entrée en NBA, ceux-ci se sont irréversiblement brisés avec le mutisme d’un Drazen blessé qui, à la suite de ce quiproquo idéologique, faisait mine d’adresser la parole à Divac lors de leurs confrontations sur le devant de la scène au sein de la Grande Ligue américaine. Malheureusement, comme l’aurait voulu un Vlade encore hanté par les remords, tous deux n’eurent jamais l’occasion d’enterrer la hache de guerre et de se serrer dans leurs bras, tels les frères d’arme qu’ils avaient été l’un pour l’autre…

Ainsi, saisissez l’émotion transcendante de cette touchante relation qui a uni deux grands champions de notre sport, une sublime amitié déchirée par les aléas de l’Histoire.