Agents libres : qu’est ce qu’il y a de beau dans les rayons pour cet été ?

Le 01 juil. 2014 à 13:59 par Benjamin

Le marché des agents libres a débuté officiellement le 1er Juillet, et toute l’attention est pour l’instant tournée vers les gros poissons que sont Carmelo Anthony et le Big 3 de Miami. Une fois les fantasmes terminés, il faudra se tourner vers les joueurs qui seront vraiment susceptibles de changer d’équipe. Il y en a tout un tas, et parmis eux quelques uns qui sont très bons, et mériteront d’être augmentés. D’autres risquent d’être sacrément surpayés à cause de la hype, et certains représenterons de très joli coups, il est temps de passer en revue les joueurs qui animeront le marché cet été, et de faire le tri.

Meneurs

agents libres kyle lowry greivis vasquez

 

Le haut de gamme : Eric Bledsoe; Kyle Lowry; Isaiah Thomas

– Si pour Eric Bledsoe, le suspense ne sera à priori pas au rendez vous, Phoenix possédant une enveloppe absolument gigantesque, qui leur permettra d’égaliser n’importe quelle offre d’une franchise adverse, les deux autres devraient nous offrir un peu plus d’action.

– Kyle Lowry sort de sa toute meilleure saison en carrière (il aurait pu prétendre au All Star Game), il a réussi à lâcher les chevaux après le départ de Rudy Gay, et s’est montré impérial en PlayOffs face à Brooklyn. Nul doute qu’il briguera un mandat de titulaire peu importe sa destination. Miami a l’air d’être en train de travailler à son arrivée (la rumeur d’un sign&trade contre Cole et des choix de Draft a été avortée), on attend tout de même d’autres franchises pouvant lui offrir un beau salaire de titulaire qui ne manqueront pas de se manifester, sans oublier que Toronto a tout à fait la place de le garder si il y met les moyens.

– Isaiah Thomas a lui aussi réussi une saison parfaite, malgré la médiocrité éternelle des Kings, et devrait recevoir quelques appels. Il sort d’un contrat de 60ème choix de Draft, et ne devrait donc pas demander trop cher à sa future franchise. Il devrait normalement retrouver un rôle de 6ème homme détonateur en sortie de banc, celui qui lui sied le mieux et qui lui plait le plus. Sacramento peut tout à fait le récupérer, mais il ne s’est pas montré très chaleureux récemment envers son ancien club. Les prétendants commencent déjà à se bousculer, la chasse est lancée.

La classe moyenne : Greivis Vasquez; Patty Mills; Darren Collison

Trois meneurs sous-côtés qui ont fait le job la saison dernière.

– Vasquez a fait une superbe série face aux Nets, et représente un plan de secours parfait pour les Raptors si Kyle Lowry venait à se faire la malle, le vénézuélien est en effet agent libre restreint, et Toronto tient donc les clés de son avenir.

– Plus la peine de présenter Patty Mills, l’australien a sorti des Finales exceptionnelles, et il sera difficile pour San Antonio de le garder. Quelques équipes à court de liquidités pourraient être attirées par lui, et lui proposer en plus une place de titulaire. New York s’est notamment déjà positionné.

– Enfin, Darren Collison fait aussi partie de ces meneurs qui pourraient être utiles dans beaucoup de franchises. C’est un joueur qui est bon dans pas mal de catégories, mais exceptionnel dans aucune, ce qui l’a poussé à se contenter de minutes de remplaçant au cours de sa carrière. Il a refusé sa dernière année en option aux Clippers pour aller chercher un plus gros contrat. L.A. a l’air prêt à lui donner.

Les occases en fin de vie : Mo Williams; Devin Harris

– Mo Williams s’est montré très précieux en sortie de banc pour Portland la saison dernière. Et il a bien compris qu’il avait encore une belle côte dans la Ligue puisqu’il a choisi d’aller tester le marché pour trouver un contrat sur plusieurs saison.

– Devin Harris n’avait signé qu’un an aux Mavs l’été denier, à cause d’une blessure de dernière minute. Il a prouvé qu’il avait le niveau en PlayOffs face à San Antonio, puisqu’il a détrôné Jose Calderon de son rôle de starter, et s’est montré convaincant.

Les arnaques : Mario Chalmers; Shaun Livingston

Ces deux là risquent d’obtenir un joli contrat, et de ne pas forcément être une bonne affaire pour l’équipe qui les signera.

– Mario Chalmers a maintenant un CV bien rempli, et s’est montré plutôt capable de jouer avec des superstars autour de lui, en rentrant des tirs ouverts et en faisant son travail en défense. Le problème est qu’il réclamera surement un contrat en accord avec son palmarès plutôt qu’un contrat en accord avec son niveau de jeu, qui a été abyssal lors des derniers PlayOffs, particulièrement en Finales. Son avenir a l’air de s’écrire loin de Miami, qui a d’autres priorités.

– Shaun Livingston pourrait bien être une mauvaise affaire malgré lui. Son historique médical est ce qu’il est, et même si il a réussi une saison complète, et une belle reconversion sous les couleurs des Nets cette saison, pas sur qu’il puisse passer la marche supérieure et jouer 30 minutes tous les soirs avec des responsabilités élevées. Il va chercher son premier contrat conséquent en carrière, seul Sacramento a l’air prêt à lui donner pour l’instant.

Arrières

Avery Bradley Lance Stephenson agents libres

Le haut de gamme: Lance Stephenson; Avery Bradley

Attraction majeure de la saison écoulée, Lance Stephenson domine incontestablement le panel des arrières sur le marché cet été. Il est libre de signer où il le veut, et devrait négocier un très joli contrat. Le problème des Pacers est qu’il ne pourront pas forcément lui offrir ce qu’une franchise avec de la marge lui offrira. Bonne nouvelle tout de même pour eux, Lance a annoncé qu’il aimerait continuer l’aventure. Espérons donc que l’amour soit plus fort que l’argent, pour que le poulain de Larry Bird choisisse de rester sagement à l’écurie.

– Avery Bradley est l’un de seuls rescapés de l’ère Doc Rivers, et vient de voir arriver dans ses pattes un talentueux rookie nommé Marcus Smart. Seul problème pour lui, il est agent libre restreint, et Boston a le cash nécessaire pour égaler les offres qui lui seraient transmises. L’utiliseront-ils, c’est une autre question. On espère que non, parce que Bradley n’a rien a faire dans une équipe de bas de tableau. Les Celtics lui ont donné des tickets pour shooter la saison dernière, ça a été un massacre la plupart du temps. On veut juste revoir le Avery Bradley défenseur acharné qu’on connait, pas celui qui doit être le leader offensif d’une ligne arrière.

La classe moyenne : Rodney Stuckey; Thabo Sefolosha

– Pas facile de trouver des joueurs utiles dans le chaos de Detroit, mais Rodney Stuckey a sorti une saison plutôt honnête, en jouant souvent le rôle du 6ème homme en sortie de banc. On le voit très mal revenir à Detroit après les 7 ans pas vraiment glorieux qu’il vient d’y passer. Seul Orlando s’est positionné timidement sur lui pour l’instant, mais d’autres devraient entrer dans la danse. A 28 ans et après quelques saisons galères sous le capot, Stuckey n’est plus vraiment de la dernière pluie, et représente un investissement sur.

– Après une saison régulière discrète mais efficace, comme d’habitude, le pauvre Thabo Sefolosha a été victime de son coach lors des PlayOffs. Scott Brooks est en effet tombé amoureux de Caron Butler et Reggie Jackson, au point d’oublier complètement son fidèle arrière sur le banc. OKC ne le retient pas, il peut donc partir ou il veut, et pourrait représenter un très bon rapport qualité-prix en tant que spécialiste de la défense et du tir à trois points.

Les occases en fin de vie : Vince Carter; Alan Anderson

– A maintenant 37 ans, le vieux VC n’a toujours pas décidé de rentrer la Harley au garage, et devrait enchaîner sur une 17ème saison en NBA, on ne va pas s’en plaindre. Reste à savoir où. A priori, il ne demandera pas une montagne d’or pour continuer à jouer, au pire il pourrait demander un contrat sur plusieurs saisons. Ce serait sympa de le voir rester aux côtés de Dirk pour continuer à jouer les vieux grognards, mais Mark Cuban a besoin de chaque centime cet été. Pas sur que Vince veuille être une bouée de secours après une nouvelle free agency foirée du proprio des Mavs.

– Autre vieux baroudeur sur le marché, Alan Anderson a décliné son option à Brooklyn pour chercher plus de sous. A priori, un joueur avec ses qualités défensives, et qui n’a pas besoin de systèmes pour scorer devrait plaire à pas mal de franchises. L’ancienne star de l’Euroleague a maintenant un CV très solide, reste à voir quelles seront ses prétentions contractuelles. A 31 ans, il cherche surement un dernier beau contrat pour se mettre à l’abri.

Les arnaques : Ben Gordon; Evan Turner

– En déchéance totale depuis son départ des Bulls il y a quelques années, Ben Gordon pourrait avoir du mal à trouver une nouvelle équipe. Sa réputation horrible devrait le poursuivre (les Bobcats l’avaient coupé exprès après la deadline pour qu’il ne puisse pas signer dans une équipe qui jouait les PlayOffs au printemps dernier, pour lui faire payer son comportement), mais ses qualités de shooter fou pourraient séduire quelques franchises en manque de snipers. Elles seront prévenues.

– Evan Turner a vu sa côte descendre en vertical après son transfert à Indiana. Entre ses problèmes de comportement, son intensité de limace sur le terrain, et sa propension à ne respecter aucune consigne, il est bien conscient de s’être sabordé en vue du marché estival, alors qu’il savait bien qu’il en ferait partie. Indiana pourrait lui donner une chance, mais certainement pas au prix qu’il aurait pu espérer en début de saison.

Ailiers

agents libres Gordon Hayward

Le haut de gamme : Luol Deng; Gordon Hayward; Chandler Parsons

– Véritable fantôme depuis son départ de Chicago pour Cleveland, Luol Deng cherchera clairement un nouveau départ cet été. Les fans des Bulls rêvent secrètement d’un retour au bercail, mais Deng ne fera certainement pas de ristourne à son ancienne franchise. A 29 ans, il risque de chercher le dernier gros contrat de sa carrière, et pas mal d’équipes pourraient lui offrir. On parle de Dallas ou d’Atlanta pour l’instant, mais la liste devrait fort logiquement s’allonger de jours en jours. Deng est une valeur sure au poste depuis son arrivée dans la Ligue, un joueur que n’importe quel coach aimerait avoir.

– Joueur bourré de talent, Gordon Hayward s’est retrouvé bien seul dans la galère du Jazz cette saison. Si il réussi à briller à quelques occasions, les responsabilités qui pesaient sur lui étaient beaucoup trop lourdes pour qu’il puisse jouer de manière optimale, et ses pourcentages ont pris une grosse baffe dans la tronche (41% et 30% à 3 points, contre 43% et 36% à 3 points en moyenne en carrière). Boston et Phoenix, avec qui il a des attaches émotionnelles (via Brad Stevens qui était son coach en NCAA, et via Jeff Hornacek qui était dans le staff à Utah), semblent prêt à lui offrir le maximum ou presque, seul problème pour Gordon Hayward, Utah a l’air bien décidé à égaler n’importe quelle offre pour son ailier, qui risque donc de rester coincé dans les montagnes.

– Obsédé à l’idée de rafler Carmelo Anthony, Houston a choisi de ne pas retenir Chandler Parsons qui reste tout de même agent libre restreint. On est pas bêtes du coté de la ville des fusées, si par hasard Melo vient, on laisse filer le jeune Parsons, qui sera vraisemblablement une bouée de secours pour Houston au cas ou Anthony reste à New York. Sympa pour celui qui a grandement joué dans la venue Dwight Howard aux Rockets la saison dernière, les deux partageant le même agent. Désolé Chandler, mais pour Daryl Morey, tu n’es qu’un chiffre sur une feuille de papier, c’est comme ça qu’on traite les joueurs de basket à Houston. Blague à part, Parsons devrait tout de même encaisser une belle enveloppe, que ça soit à Houston ou ailleurs. Il fait partie de cette classe des ailiers qui montent, on a quand même un petit doute sur sa capacité à évoluer dans un système sensiblement plus lent que celui des Rockets.

La classe moyenne : James Johnson; Trevor Ariza

– Parmi les tauliers du poste d’ailier la saison passée, on pouvait trouver James Johnson, qui a fait un come back vraiment remarqué du coté de Memphis. Handicapés par les blessures, les Grizzlies étaient allés le pêcher en D League, et bien leur en a pris, puisque Johnson a croqué à pleines dents dans l’opportunité qui lui a été offerte. Capable de défendre sur trois positions, il n’a pas besoin de systèmes pour lui en attaque. Un joueur viril mais correct, une espèce en voie de disparition dans la Ligue, une équipe aura bien besoin de sa défense et de son hustle.

– Autre joueur qui a réalisé un retour inespéré, Trevor Ariza avait en effet disparu des radars depuis sa bonne saison 2009-2010 avec Houston. Il a vu la lumière cette saison (mais aussi surtout la fin de son contrat), puisqu’il a tiré à 40% derrière l’arc (sa meilleure marque en carrière avant était à 36% , sa deuxième meilleure à 33%), devenant une constante menace à trois points. Sa saison inespérée devrait lui permettre de toucher un joli chèque, c’est un joueur à peu près bon dans tous les compartiments du jeu, et qui peut aider n’importe quelle équipe.

Les occases en fin de vie : Paul Pierce; Shawn Marion; Caron Butler

– Les vieux briscards se bousculent cet été au poste d’ailier, à commencer par Paul Pierce. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit cette saison, il a guidé les Nets comme un vieux loup de mer au premier tour des PlayOffs contre Toronto, et a donné ce qu’il pouvait face à Miami au second round. Il a en tout cas prouvé qu’il en avait encore sous la semelle, ses deux destination les plus probables aujourd’hui semblent être un ralliement avec Doc Rivers, dans sa ville natale de Los Angeles, ou bien une dernière pige à Brooklyn avec son collègue KG. Désolé pour les fans de Boston qui espèrent un retour.

– Shawn Marion aussi en a encore sous la pédale, ses cinq très bonnes saisons passées à Dallas le prouvent. Régulier, durable, et polyvalent, Marion n’en a pas fini avec la NBA, et aimerait même gagner un deuxième titre. Cette ambition pourrait le pousser à quitter Dallas pour un concurrent plus sérieux au titre, il ne devrait donc pas être trop gourmand niveau argent si on s’en réfère à cela.

– Caron Butler aussi n’a pas l’air d’avoir dit son dernier mot. L’ailier a prouvé sa valeur en rentrant dans la rotation dès son arrivée à OKC à quelques semaines de PlayOffs. Il a été très apprécié pour sa qualité à scorer instantanément en sortie de banc, et à pouvoir jouer au poste 4 par séquences. Pas mal d’équipes en quête de vétérans pourraient être intéressées, pourquoi pas un retour aux Clippers, qui sont décimés à l’aile.

Les arnaques : Danny Granger; Marvin Williams

– Danny Granger faisait partie de l’aile des Clippers depuis Février, et le moins qu’on puisse dire, c’est que son passage à Los Angeles a bien permis de confirmer qu’on ne reverrait plus jamais le Danny Granger qui a été All Star. Rongé par ses genoux moisis, l’ancien pilier du vestiaire à Indiana a montré un niveau plus qu’inquiétant sous le maillot angelino, beaucoup trop insuffisant pour mettre ses dollars dessus. Une équipe risque pourtant de s’y risquer, on prie pour la résurrection de Danny Granger, mais il en est loin pour l’instant.

– Marvin Williams est peut être la définition vivante du mot “arnaque”. 55M$ gagnés en 9 ans de carrière pour un peu plus de 10 points de moyenne par match, son agent doit être magicien à mi temps. Il est temps que la supercherie cesse, Williams fait partie de ces ailiers mauvais en rien, mais bon en rien également, une sorte de joueur neutre qui navigue entre les matches pour poster de temps en temps une performance qui sort du lot. Il faut plus que ça pour être une valeur sure en NBA, où la régularité et la spécialisation sont les clés. Tout le monde est au courant de son vrai niveau désormais, et il devrait enfin être payé à sa juste valeur après des années d’abus, il paraît qu’il a bien conseillé les jeunes cette année à Utah, voici son rôle de fin de carrière.

Ailiers Forts

agents libres Pau Gasol Greg Monroe

Le haut de gamme : Pau Gasol; Greg Monroe

– Une page pourrait bien se tourner du coté des Lakers, puisqu’il n’est aujourd’hui pas du tout garanti que Pau Gasol prolonge l’aventure. A 33 ans, il rentre désormais dans la catégorie des anciens franchises players à la recherche d’un dernier challenge, et beaucoup d’équipes peuvent lui offrir. Les rumeurs l’envoient vers les grandes villes du pays, comme New York, ou Dallas, mais il n’est pas exclu qu’il choisisse de rester à Los Angeles avec son vieux pote Kobe Bryant. D’autres équipes surprises se montreront surement, les Spurs sont pour l’instant la grosse côte pour rafler la mise.

– Greg Monroe est l’autre top joueur agent libre au poste 4 cet été. Bien que son poste soit discutable, du fait de sa taille, son jeu fait d’alternance et son intimidation défensive inexistante tendent plutôt à le catégoriser comme un ailier fort. Il arrive à la fin de son contrat rookie, et ses quatre années passées à Detroit ont prouvé qu’il avait beaucoup trop de talent dans les mains pour qu’on en fasse un joueur de seconde zone. Les Pistons, qui détiennent le dernier mot puisqu’il est restreint, vont se taper un joli mal de tête pour savoir quoi faire si une équipe adverse décide d’aller all in sur le grand Monroe. Il semblerait que Detroit veuille continuer à parier sur lui et sur son tandem avec Andre Drummond, tout en n’excluant pas de l’échanger plus tard si l’association est un échec.

La classe moyenne : Patrick Patterson; Josh McRoberts;

– Parmi les autres postes 4 solides présents sur le marché, on est obligé de citer en premier Patrick Patterson. Libéré des asiles de Houston et Sacramento, il a pu montrer toute sa classe à Toronto, devenant même titulaire à la place d’Amir Johnson en PlayOffs face à Brooklyn. Un vrai joueur d’équipe doté d’une superbe science du jeu. Il est agent libre restreint et Toronto ne devrait pas le lâcher facilement.

– Josh McRoberts a étonnamment brillé cette saison sous les couleurs de Charlotte. Utilisé dans un rôle d’intérieur passeur/facilitateur, il a montré une touche technique au dessus de la moyenne pour une telle brute, s’inventant même un petit shoot extérieur qui a fait du bien à son équipe. Il a renoncé à sa dernière année de contrat à Charlotte pour tenter le homerun, sa capacité à rentrer dans pas mal de systèmes différents sera un atout pour lui.

Les occases en fin de vie : Elton Brand; Boris Diaw; Channing Frye

– Véritable vétéran du poste, et ancien franchise des Clippers, Elton Brand a choisi d’enchaîner sur une 16ème saison en NBA, après une pige d’un an à Atlanta. Le menu est simple avec lui, tirs ouvert, chiquettes dans les bras, et défense au poste, le tout 20 minutes tous les soirs, il trouvera à coup sur une équipe avec ces ingrédients.

– Héros des Finales avec San Antonio, Boris Diaw se retrouve une nouvelle fois sur le marché, il a choisi le bon moment pour être agent libre, puisqu’il sort certainement de la meilleure saison de sa carrière depuis des lustres, du point de vue de la qualité de jeu. On est pas sur que les Spurs parviennent à le conserver, Bobo n’ayant pas encore annoncé son prix. Le connaissant, il va surement chercher plusieurs saisons de contrat pour mettre ses fesses bien au chaud jusqu’à une éventuelle retraite.

– Il a failli être en fin de vie tout court, puisque Channing Frye avait fait l’impasse sur la saison dernière à cause d’un problème de coeur, avant de revenir avec succès chez les Suns cette saison. Il a refusé son option pour la saison prochaine qui aurait quand même pu lui rapporter 6,8M$ ! Va-t-il faire une réduc aux Suns pour les remercier de leur confiance ou va-t-il chercher un contrat long ? Il est en tout cas demandé ailleurs dans la Ligue, les Lakers et les Warriors étant plutôt chauds sur lui.

Les arnaques : Jan Vesely; Charlie Villanueva

– On ne va pas y aller par quatre chemins, pour Jan Vesely, ça sent bon la sortie. Drafté 6ème par Washington en 2011, Vesely est littéralement un bide. Incapable de shooter, trop fin pour peser à l’intérieur, il se résume à être un coureur/dunker, trop léger pour un joueur en qui on plaçait autant d’espoirs à son arrivée en NBA. Il arrivera peut être à se glisser dans un roster pour une dernière chance, mais un retour en Europe, ou la dimension physique lui convient mieux, abrègerait les souffrances de tout le monde.

– Arrivé au terme de son monstrueux contrat signé en 2009 avec Detroit, Charlie Villanueva risque de transpirer sévère devant son téléphone cet été. Plutôt prometteur lors de ses jeunes années à Toronto puis Milwaukee, Charlie V a explosé sous le poids des responsabilités que les Pistons lui ont confiées. Il aura aussi du mal à trouver une place, mais pourrait avoir un rôle d’artilleur en sortie  de banc dans une équipe en manque de précision.

Pivots

Marcin Gortat agents libres

Le haut de gamme : Marcin Gortat; Spencer Hawes

– Et oui, c’est arrivé, Marcin Gortat est bien le meilleur pivot sur le marché, c’est dire le niveau des autres, sans faire injure au joueur. Son association brésilo-polonaise complètement improbable avec Nene a fait chavirer plus d’une défense, et son style inimitable nous fait dire qu’un bon bourrin, des fois ça fait du bien. Il ira chercher un contrat à plus de 10M$ l’année sur 3 ou 4 ans, quelques équipes seront certainement disposées à lui offrir (il se dit que Miami pourrait tenter le coup). Washington risque en tout cas de devoir choisir entre lui et Trevor Ariza, faute de pouvoir payer les deux.

– Joueur au potentiel de All Star, selon son ancien coach Doug Collins (à dire des trucs pareils pas étonnant que ça soit son “ancien” coach), Spencer Hawes a quand même épaté cette saison. Adepte de la tête de raquette, sa capacité de passe, et son tir longue distance ont fait le bien de Philly, puis de Cleveland. Les Cavaliers pourraient être tentés de la garder, au cas où ils arrivent à se débarrasser de Varejao. Sinon, il trouvera son bonheur dans une équipe à la recherche d’un pivot titulaire, ce qu’il est maintenant devenu.

La classe moyenne : Kevin Seraphin; Emeka Okafor

– Barré par à peu près tout les intérieurs de la franchise, on ne sait pas vraiment où le problème entre Washington et Seraphin. Tous les étés, il entube l’équipe de France pour aller s’entraîner seul, et il continue désespérément de cirer le banc dans le Maryland. Il est restreint, mais on prie pour que Washington le laisse enfin se tirer pour nous montrer ce qu’il vaut. Les Wizards risquent bien de faire ça, puisque Trevor Booker et Marcin Gortat sont également agents libres, et leur attention devrait se porter sur ces deux joueurs en priorité.

– Terrassé par une blessure au dos, Emeka Okafor n’aura jamais porté le maillot de Phoenix. En contrepartie, il aura bien eu le temps de se refaire la cerise, et pourrait réaliser un super retour la saison prochaine. Il ne faut quand même pas oublier le pédigrée du bonhomme, qui tourne à 12 points; 10 rebonds; et presque 2 contres en carrière. Si la santé va, une équipe risque bien de faire main basse sur le molosse à un prix avantageux.

Les occases en fin de vie : Jermaine O’Neal; Chris Kaman

– Depuis son passage par la fontaine de jouvence de Phoenix, Jermaine O’Neal a débuté une nouvelle carrière. Même si il n’a pu jouer que 44 matches en saison régulière, il est allé au charbon sans rechigner quand le très clutch Andrew Bogut s’est encore une fois blessé à deux semaines des PlayOffs. Il a certainement gagné le droit de disputer une 20ème saison en NBA, il ne demandera certainement pas plus que le minimum vétéran, et offre une option viable en sortie de banc. Son genou va bien à priori, puisqu’il a passé le test “Big Baby” avec succès lors des derniers Playoffs.

– Du gros redneck qui pète et qui rote, mais un joueur toujours précieux. Chris Kaman a longtemps regretté d’avoir signé au Lakers, peut être ne lui a-t-on pas dit que Mike D’Antoni allait coacher l’équipe, lui qui considère Shawn Marion comme le pivot le plus dominant des années 2000. Toujours est-il que Chris Kaman, spécialiste du poste bas et bon bagarreur, peut rendre de bons services pour pas cher, pour peu qu’il soit nourri.

Les arnaques : Greg Oden; Andrew Bynum

– Miami a tenté le coup avec Greg Oden, le géant a été un non facteur tout le long de la saison. Lui espère encore jouer en NBA la saison prochaine, et avec un rôle étendu, on a juste envie de lui dire d’arrêter les frais, et de se mettre au golf. C’est déjà un bel accomplissement d’avoir réussi la prouesse de revenir en NBA après s’être littéralement détruit les genoux, il vaudrait mieux en rester là avant de rechuter.

– Andrew Bynum aussi ferait mieux de rester là où il est, c’est à dire loin de la NBA. Son passage à Cleveland a vite tourné au gag, son attitude pourrie a même fini par faire perdre ses nerfs à Mike Brown, qui l’a viré de l’équipe, entraînant un trade dans la foulée. Bynum est ensuite parti à Indiana, où il n’a joué que deux matches, et 38 minutes en tout. Qu’il aille s’adonner à une occupation qui lui plaise vraiment, ça vaudra mieux pour tout le monde. Malheureusement, certains GM en NBA sont de grands rêveurs, et le roi du bowling pourrait bien revenir s’incruster dans un roster à la surprise générale en Octobre prochain.

Avec ce petit passage en revue des pièces qui composent cette free agency 2014 on remarque bien que les postes de meneur et d’ailier sont beaucoup plus pourvus que les autres, si votre équipe cherche un pivot ou un arrière, il vaut mieux espérer qu’elle passe son chemin, et attende l’été prochain, plutôt que de miser la baraque sur Spencer Hawes. Une fois les cas Lebron James et Carmelo Anthony reglés (avec comme fin la plus probable, tout le monde qui reste chez soi, au grand désarroi de Daryl Morey), les autres joueurs pourront aller réclamer leur croûte aux quatre coins du pays. Bon shopping à tous !

Source Image titre: google.com

Sources Images texte: USA Today; Getty Images


Tags : mercato