La NBA actuelle trop critiquée ? Voici 10 bonnes raisons de célébrer la Ligue d’aujourd’hui
Le 03 mars 2025 à 17:33 par Nicolas Meichel

Suite aux récents propos de LeBron James, qui a déclaré que les grandes plateformes médiatiques critiquaient trop la NBA actuelle au lieu de mettre en avant ce qui fait la grandeur de la Ligue, un nouveau sujet de discussion s’est installé sur la planète basket. Sujet intrigant qui mérite qu’on s’y penche. Comment ? En mettant en avant dix bonnes raisons de célébrer la NBA d’aujourd’hui, pour compenser cette soi-disant négativité qui entoure le jeu actuel.
Les propos de LeBron James pour ceux qui les auraient ratés
Exactly made my point but anyways. Happy this convo has started. It ain’t about ‘face of the game” and it ain’t about one person or one show, it’s about the culture of basketball,, the most beautiful game in the world. Our game has never been better. Incredible young stars from…
— LeBron James (@KingJames) March 1, 2025
1) Les “OGs” LeBron James, Stephen Curry et Kevin Durant toujours au top
LeBron James a 40 balais et joue à un niveau de MVP actuellement. Stephen Curry va fêter ses 37 printemps dans dix jours et vient de planter 56 points sur la tronche du Magic. Kevin Durant a 36 ans et évolue toujours à un niveau élite malgré les grosses galères des Suns. Ces trois-là, qui ont remporté la médaille d’or olympique ensemble à Paris l’été dernier, sont des monstres de longévité et continuent de symboliser l’excellence en NBA. Célébrons ces gars avant qu’il ne raccroche définitivement les sneakers !
2) Une nouvelle génération qui monte en puissance
Si les anciens font plus que de la résistance, les jeunots montrent de plus en plus les crocs. Anthony Edwards s’est transformé en superstar la saison dernière, Cade Cunningham a changé de dimension cette année, Victor Wembanyama a confirmé l’énorme hype depuis son arrivée en NBA en 2023, et d’autres montrent une belle progression. La preuve : il y a eu pas moins de six nouveaux All-Stars cette année (Wemby, Cade, Tyler Herro, Evan Mobley, Alperen Sengun, Jalen Williams), quatre d’entre eux évoluant dans l’équipe des “Young Stars” de Kenny Smith.
Si la Ligue peine à trouver son niveau visage post LeBron – Steph (Ja Morant et Zion Williamson semblent avoir raté le coche…), il ne fait aucun doute que la NBA possède une jeune génération prometteuse qui ne demande qu’à grandir.
Kevin Garnett:
“We’re so hung up on the yesteryears of the culture and history that built the league. That we’re missing out on greatness right in front of us.”
(via @stephenasmith) pic.twitter.com/u6GWuieDSg
— Legion Hoops (@LegionHoops) November 24, 2023
3) Des stars internationales qui dominent la NBA
Il fut un temps où les joueurs internationaux ne possédaient qu’une petite place en NBA, et évoluaient dans l’ombre des superstars américaines. Ce temps est révolu. Nikola Jokic, Shai Gilgeous-Alexander, Luka Doncic, Giannis Antetokounmpo, Victor Wembanyama, Joel Embiid, voici autant de monstres qui ont dominé, dominent, ou domineront la NBA dans les années à venir. On rappelle qu’il n’y a pas eu de MVP américain depuis James Harden 2018 et ça ne devrait pas changer cette année (SGA et Jokic sont archi-favoris). Cette grande puissance internationale associée aux stars US enrichit la NBA actuelle.
4) Les joueurs NBA n’ont jamais été aussi techniques et athlétiques
On peut se plaindre du nombre trop important de 3-points en NBA, certains pointent du doigt le manque d’impact physique et de défense dans la Ligue, d’autres aiment souligner le soi-disant manque de diversité dans le jeu actuel ainsi que dans les profils de joueurs. Mais quoi qu’on en dise, les basketteurs NBA n’ont globalement jamais été aussi techniques et athlétiques qu’aujourd’hui.
On voit des intérieurs de 2m10 capables de planter à 3-points, des mecs d’1m88 capables de dunker sur la tronche d’un géant, des génies du dribble réaliser des merveilles tous les soirs, et on assiste à de vraies mixtapes en matière de shotmaking. Dans une Ligue où la polyvalence est très recherchée, les joueurs cherchent de plus en plus à étendre leur jeu pour être le plus complet possible. Ils sont aussi aidés par les nouvelles méthodes d’entraînement et diverses avancées technologiques qui favorisent leur progression.
“Je peux vous le dire, la Ligue a plus de talents et est plus forte techniquement aujourd’hui qu’il y a 18 ans, quand j’ai été drafté. C’est un fait. Il y a plus de joueurs qui sont excellents, et plus d’équipes qui sont excellentes.” – J.J. Redick, ancien joueur NBA désormais coach aux Lakers
Si les grandes stars NBA impressionnent évidemment par leur niveau de skills ou de qualités athlétiques, les joueurs considérés comme “moyens” ou ceux évoluant sur le banc sont bien meilleurs qu’il y a 15, 20 ou 30 ans.
5) Vive la parité en NBA !
Sur les six dernières années, il y a eu six champions NBA différents. Ce n’était pas arrivé depuis la deuxième partie des années 1970. Les Boston Celtics vont ainsi tenter de devenir cette année la première franchise depuis les Warriors en 2018 à réaliser un back-to-back.
Cette parité, c’est un vrai changement par rapport à la dernière décennie. On a eu droit à la même Finale durant quatre années consécutives entre 2015 et 2018 (Cleveland vs Golden State), et une grande partie de la fanbase NBA – en dehors de Cleveland et Golden State – se plaignait d’avoir toujours la même affiche et peu de suspense en Playoffs dans les deux conférences.
Here’s the NBA title count through the years.
Not much parity there. pic.twitter.com/vazeHnKGbd
— HoopsHype (@hoopshype) July 16, 2019
La Ligue semble aujourd’hui bien plus ouverte et imprévisible qu’il y a encore quelques années, et ça devrait continuer comme ça avec le nouveau CBA.
6) Moins de superteams et des stars un peu partout
Comme vu juste au-dessus, la NBA d’aujourd’hui est une ligue où la parité domine, et cela est notamment symbolisé par une belle répartition des stars au sein des différentes franchises. Certaines des équipes sont certes plus fournies que d’autres, mais quasiment toutes possèdent une vraie tête d’affiche alors que l’ère des superteams s’est effritée au cours des dernières années.
La décennie 2010, qui a débuté par l’arrivée de LeBron James à Miami pour former un Big Three avec Dwyane Wade et Chris Bosh, restera comme celle des superteams. Une ère caractérisée par des stars qui se réunissent dans une seule et même équipe pour maximiser leurs chances de gagner un titre NBA. Aujourd’hui, nous vivons dans une Ligue bien différente.
Après l’échec de plusieurs armadas au début de la décennie 2020 (Lakers et Nets notamment), et surtout l’arrivée du nouveau CBA qui limite grandement la flexibilité des équipes NBA les plus dépensières, la manière de construire une franchise a clairement évolué. Les dirigeants doivent faire plus attention à leurs dépenses et les picks de draft sont devenus particulièrement importants. Les GM doivent se montrer à la fois créatifs, patients, mais aussi agressifs au bon moment pour maximiser une fenêtre de tir qui peut se refermer aussi vite qu’elle s’est ouverte. Bref, tout le contraire de Mat Ishbia à Phoenix, qui paye au prix fort la création de son Big Three Booker – Durant – Beal.
“J’adore ça concernant la NBA actuelle, et peu de gens en parlent : les GM, les coachs, les dirigeants dans le front office, ils sont de plus en plus créatifs dans la construction d’équipe. Ils accumulent des picks (de draft), on peut les voir recruter un All-Star parce qu’ils ont sept picks à trader, afin d’atteindre le niveau supérieur. Pour gagner un titre, il faut beaucoup plus qu’un joueur qui sait mettre des tirs. Il faut donner beaucoup de crédit aux GM et aux coaching staffs.” – Kevin Durant
7) Des grandes équipes qui performent, et de petits marchés très compétitifs
On dit souvent que la NBA va mieux quand ses équipes phares sont compétitives et jouent le haut de tableau, pour des raisons de visibilité et donc des raisons économiques. Cela tombe bien, les deux franchises les plus mythiques de la Grande Ligue – les Celtics et les Lakers – sont aujourd’hui deuxièmes de leur conférence respective. Les New York Knicks, autre équipe majeure de la NBA, sont eux sur le podium de l’Est.
Mais la bonne dynamique de ces grandes franchises n’étouffe pas pour autant les petits marchés. Oklahoma City et Cleveland sont de loin les équipes les plus performantes de la NBA cette saison, elles qui ont réussi à se construire à la fois via la Draft et en faisant les bons transferts au bon moment. Memphis, Milwaukee, Indiana sont également dans les hauteurs des classements, pendant que d’autres franchises de gros marchés galèrent à être compétitives (coucou les Chicago Bulls).
Tout ça pour dire qu’il y a aujourd’hui un bel équilibre en NBA, longtemps considérée comme une ligue à deux vitesses où les gros marchés mangent les petits.
8) De nombreux enjeux jusqu’à la fin de la saison régulière
Parmi les nombreuses nouveautés mises en place par Adam Silver ces dernières années, certaines sont plus convaincantes que d’autres. Mais s’il y en a bien une qui fait quasiment l’unanimité, c’est le play-in tournament.
Implanté en 2020, ce système de barrage avant les Playoffs (qui concerne les équipes classées 7 à 10 dans les deux conférences) a apporté de nombreux enjeux pour les dernières semaines de saison régulière, et donc beaucoup d’intérêt. Il y a les équipes qui se battent pour le Top 6 afin de valider directement leur billet pour les Playoffs, il y a celles qui cherchent à arracher la dixième place pour participer au play-in plutôt que de tanker, et il y a celles classées entre les spots 7-10 qui essayent d’obtenir la meilleure place possible pour augmenter leurs chances de participer aux Playoffs. Ce tournoi à quatre équipes (pour deux équipes qualifiées) dans les deux conférences est l’apéritif parfait avant le début des séries éliminatoires.
Avant la mise en place du play-in tournament, la fin de saison régulière manquait parfois de saveur et de piment car il y avait moins d’enjeux qu’aujourd’hui. Ce n’est plus le cas désormais. Célébrons cela !
Idk what yall think, but installing the play-in was a GREAT idea. Teams out of the 8th place are more engaged at the end of the season, more young players get to experience high intensity games ect. Hope the league keeps that formula
— Evan Fournier (@EvanFourmizz) April 13, 2022
9) La NBA, cette ligue où il se passe toujours quelque chose
Si on dit parfois que la NBA est une télé-réalité, c’est parce qu’il se passe toujours quelque chose, et souvent de grosses dingueries. En plus des performances sur le parquet soir après soir, il y a énormément de rebondissements en coulisses. Luka Doncic s’est fait transférer aux Lakers (!!!) contre Anthony Davis il y a un mois à peine, avant De’Aaron Fox, Jimmy Butler ou encore Brandon Ingram. Transferts, Free Agency, Draft, grosses déclarations, drama hors terrain… c’est tout simplement impossible de s’ennuyer avec la NBA actuelle.
10) On vit dans l’âge d’or pour suivre la NBA
Avec tous les moyens qui existent aujourd’hui pour suivre la NBA à la loupe (TV, League Pass, réseaux sociaux, documentaires, applications…), on n’a jamais eu un accès aussi important à la Grande Ligue US. On l’oublie facilement mais il fut un temps où – en France – on ne pouvait regarder la NBA qu’une à deux fois par semaine, où on avait les résultats des matchs un ou plusieurs jours après, où la rareté des images provoquait de l’impatience et de l’excitation à l’idée de regarder des matchs de basket américain.
Si les avancées technologiques et les nouveaux moyens de diffusion dépassent évidemment le cadre de la NBA, cette dernière a souvent été considérée comme une référence dans la manière de diffuser son produit, et aujourd’hui les fans peuvent le consommer comme ils l’entendent.
Si la NBA actuelle est critiquable sur certains points, célébrons simplement le fait que nous puissions la suivre comme jamais.
Existe-t-il un déséquilibre dans la manière de couvrir la Ligue par les grands médias ? Comment différencier la négativité de la critique légitime ? La NBA actuelle est-elle injustement critiquée ? Chacun se fera son avis en fonction de la manière dont il consomme la Grande Ligue. Ce qui est certain par contre, c’est que la NBA moderne a suffisamment de raisons d’être célébrée, alors n’oublions pas de le faire.