Draft NBA 2025 : Maxime Raynaud (Stanford), une cote qui monte
Le 22 janv. 2025 à 09:56 par Benoît Carlier
Outre Nolan Traoré, Noa Essengue et Noah Penda, un autre Français peut prétendre à une sélection au premier tour de la Draft NBA 2025. Maxime Raynaud est en train d’exploser cette saison du côté de Stanford et les scouts NBA commencent à suivre de très près le dossier du Parisien.
Tombeur de North Carolina dans un thriller irrespirable ce week-end, Maxime Raynaud découvre la vie de leader et la joie des prises à deux systématiques depuis quelques mois. D’abord inscrit sur le portail des transferts en NCAA cet été, le pivot de 2,16 m s’était ravisé pour terminer son cursus universitaire là où il l’avait commencé, sur le campus paradisiaque de Stanford en plein coeur de la Silicon Valley. Un choix payant pour le natif de Paris qui faisait récemment partie de la watch list pour le Wooden Award récompensant le meilleur joueur de College Basketball.
Solidement accroché au Top 10 des meilleurs scoreurs du pays (20,8 points de moyenne) et sur le podium des rebondeurs NCAA (11,6 prises par match), Maxime Raynaud est en train de surpasser les attentes. Le big du Cardinal qui s’inspire directement de Domantas Sabonis a normalisé le double-double (15 en 18 matchs, personne ne fait mieux en NCAA) et sa cote est en train de grimper à cinq mois de la Draft NBA. Rarement cité dans les mock draft avant le début de la saison, Raynaud est désormais annoncé aux portes du premier tour selon plusieurs insiders (38è chez Bleacher Report et ESPN, 39è sur NBADraft.net).
Maxime Raynaud has gone from walk-on to ACC player of the year candidate, making more 3s than any collegiate 7-footer at Stanford. He’s the type of highly skilled, versatile big man many NBA teams are looking for, with plenty of upside still left to tap into long-term. pic.twitter.com/7NDXl73MRU
— Jonathan Givony (@DraftExpress) January 14, 2025
Son profil pourrait séduire les équipes NBA en quête de spacing et de taille. Toujours porté sur le shoot extérieur, Maxime Raynaud a quasiment triplé son volume de tirs du parking par rapport à l’année dernière (5,2 tentatives par match) sans trop de perte d’efficacité. Il tournait à 40% de réussite derrière l’arc après 10 matchs et reste autour des 35% de ficelle depuis le début de la saison en prenant des tirs à distance NBA. Aucun grand de plus de 2,10 m ne plante autant de loin cette saison sur les parquets universitaires.
Sur pick-and-pop ou en pull-up, il est difficilement contrable du fait de sa grande taille et il possède aussi de bons petits moves près du cercle. Le champion d’Europe U20 en 2023 est également capable de finir des deux mains et son hook fait des ravages. L’autre grande qualité de Maxime ? Le rebond, domaine dans lequel il est très régulier (seulement trois matchs à moins de 10 rebonds cette saison) et peut toujours viser le titre de meilleur rebondeur du pays cette saison. Pour toutes ces raisons, le spécialiste de la Draft chez ESPN, Jonathan Givony le classait justement parmi les 10 joueurs under the radar à suivre en NCAA cette saison.
Dans la colonne des points négatifs qui peuvent faire douter les franchises NBA de lui faire confiance trop haut dans la Draft, Maxime Raynaud aura 22 ans en avril et sera l’un des joueurs les plus âgés de cette cuvée. Un mal pour un bien quand on sait qu’il faut souvent plus de temps aux big men pour se développer et ce n’est pas Donovan Clingan qui dira le contraire. L’autre point d’interrogation concerne la défense du Français. Malgré ses 216 centimètres sous la toise et quelques contres marquants (4 blocks face à North Carolina ce samedi), l’ami de Victor Wembanyama va devoir progresser dans sa propre moitié du terrain pour ne pas se faire cibler par les meilleurs attaquants en NBA. Physiquement et techniquement, il a tous les outils pour step-up en défense et devenir un protecteur de cercle solide au niveau supérieur.
La courbe de Maxime Raynaud pointe vers le ciel. Cela tombe bien, il reste au moins deux mois de compétition pour continuer de monter dans les projections et surtout convaincre les recruteurs NBA de lui faire une place dans un roster la saison prochaine. Le calendrier de Stanford sera coton avec notamment des déplacements à Duke (#2) et à Louisville (#25) mais la récompense pourrait être belle. Le basket français a encore de belles heures devant lui dans la Grande Ligue.
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