Karl-Anthony Towns transféré, une page se tourne chez les Wolves

Le 28 sept. 2024 à 11:08 par Nicolas Meichel

Karl-Anthony Towns 4 janvier 2024
Source image : YouTube

Personne ne s’y attendait, mais cette nuit – un peu avant 5h du matin – Karl-Anthony Towns a été transféré à New York par les Minnesota Timberwolves. Un deal qui met fin à une aventure de quasiment une décennie pour KAT chez les Loups. C’est une vraie page qui se tourne.

Neuf saisons au total. Un peu plus de 600 matchs joués entre ce 25 juin 2015, date où il a été sélectionné en premier choix de la Draft par les Wolves, et ce 27 septembre 2024, date où il a donc été transféré aux Knicks.

Durant tout ce temps, il s’en est passé des choses. Sur le terrain, en dehors du terrain, dans les coulisses. Il y a eu de grandes performances individuelles, de grandes déceptions collectives, des tragédies, des espoirs, de grosses turbulences, et plein d’autres choses encore.

Karl Anthony Towns aura passé ses 9 premières saisons à Minnesota, et a absolument tout donné pour cette franchise.

Des tragédies vécues sur et en dehors des parquets, de Flip Saunders au COVID, et au moment où les Wolves deviennent enfin bons il est transféré.

Chez les Knicks,…

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024

Le passage de Karl-Anthony Towns aux Wolves est à la fois complexe et mouvementé.

Comme un symbole, KAT a été transféré alors que son équipe de Minnesota tutoyait enfin les sommets, et juste après l’une des meilleures saisons de toute l’histoire de la franchise (56 victoires, Finales de Conférence Ouest). Il n’y a pas plus “KAT” que ça. Pourtant, s’il y en a bien un qui méritait enfin de jouer les premiers rôles avec les Wolves, c’est Towns.

Déjà parce qu’il a eu la lucidité et l’humilité de prendre du recul pour laisser les clés de l’équipe à la jeune superstar Anthony Edwards. Et aussi parce qu’il a réussi à s’adapter à l’arrivée du pivot Rudy Gobert en 2022 pour faire des Wolves l’une des équipes les plus redoutables de la Conférence Ouest.

Mais surtout, Karl-Anthony Towns méritait de connaître les belles heures du basket à Minnesota après avoir traversé vents et marées chez les Wolves au cours de la dernière décennie.

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Durant les six premières années de Karl-Anthony Towns à Minnesota, le franchise player des Wolves a connu pas moins de cinq managers et quatre coachs différents, sans compter les nombreux changements au sein de l’effectif. Bonjour l’instabilité ! Au milieu de celle-ci, KAT a enchaîné les saisons dans les bas-fonds de l’Ouest, ne participant qu’une seule fois aux Playoffs. C’était en 2018 aux côtés de Jimmy Butler et Tom Thibodeau. On se souvient comment l’aventure avec ces deux-là s’est terminée.

Depuis 2021, la franchise de Minnesota a réussi à retrouver la lumière grâce notamment à la draft d’Anthony Edwards et la présence de Chris Finch sur le banc. L’arrivée de Tim Connelly – manager général référence en NBA – était également porteur d’espoir dans le Minnesota. Les Wolves ont finalement retrouvé les Playoffs, enchaînant trois participations consécutives entre 2022 et 2024 et se qualifiant jusque dans le dernier carré cette année. Mais même au milieu de cette belle progression sportive, les Wolves ont réussi à se montrer dysfonctionnels : depuis plusieurs mois se déroule à Minnesota une grosse bagarre entre propriétaires. Certaines franchises n’arrivent décidément pas à trouver la stabilité.

Individuellement, Karl-Anthony Towns a réussi à s’imposer comme un All-Star (même All-NBA) en proposant des stats de 23 points et 11 rebonds chez les Wolves. Mais difficile de s’épanouir et de maximiser son talent dans un environnement comme celui des Wolves (surtout lors de la deuxième partie de la décennie 2010). D’autant plus qu’il n’a pas été épargné par les blessures. Alors certes, KAT n’est pas exempt de reproches, il n’a jamais été un joueur parfait ni le franchise player capable de porter à lui seul une équipe vers les hauteurs du classement. Cela lui a valu de nombreuses critiques au cours de la dernière décennie. Néanmoins, il a essayé de donner le maximum pour sa franchise, sans oublier de s’impliquer durablement au sein de la communauté de Minnesota.

KAT était tout simplement synonyme avec les Minnesota Timberwolves, dans les bons comme les mauvais moments.

The word from the Towns camp is this: “Stunned.”

Nine years with the Wolves. Impeccable in the community. All-Star and All-NBA. Now a New York Knick.

— Jon Krawczynski (@JonKrawczynski) September 28, 2024

Le passage de Karl-Anthony Towns à Minneapolis a aussi été marqué par des moments très douloureux qui dépassent largement le cadre du basket.

Comment oublier le décès de Flip Saunders, ancien coach emblématique et dirigeant des Wolves, qui avait permis l’arrivée de KAT à Minnesota en 2015. Comment oublier cette terrible période COVID, où Towns a perdu plusieurs membres de sa famille dont sa mère Jacqueline, avant d’être lui-même durement touché par la maladie.

Sportivement, physiquement et mentalement, individuellement comme collectivement, Karl-Anthony Towns a traversé de très grosses épreuves mais sans jamais baisser la tête. Il est resté pro, il est resté digne, et n’a jamais demandé à quitter Minnesota. Rien que pour ça, il mérite de la reconnaissance aujourd’hui alors qu’il est sur le point de faire ses valises.

Si les Wolves ont leurs raisons de transférer Karl-Anthony Towns, ce dernier ne s’attendait pas à une telle fin. Tout ce qu’on peut espérer maintenant, c’est que cette fin marque le début d’une grande aventure pour KAT à New York.

KAT n’a jamais demandé de transfert.

C’est la dure loi du marché NBA. Il s’entraînait encore récemment dans les centres des Wolves et maintenant il doit faire ses valises pour New York. https://t.co/TBeIuKaYE7

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024


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