Scoot Henderson est-il prêt à prendre son envol cette saison ?

Le 25 sept. 2024 à 13:53 par Clément Hénot

Scoot Henderson Portland Blazers 18 janvier 2024
Source image : YouTube

Scoot Henderson était autrefois considéré comme un lock évident à la deuxième place de cette Draft, et même à la première selon… lui-même. Sauf que Victor Wembanyama existe et ce doux rêve n’était pas possible pour le Scoot, qui s’est même fait griller la politesse par Brandon Miller. Sterling Henderson de son vrai nom est donc tombé à la troisième place de cette Draft 2023, et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour le moment, tant au niveau statistique qu’au niveau de l’impression visuelle laissée, ce choix tombe sous le sens.

Une saison rookie en deçà des attentes

Loin de nous l’idée de dire que le “double zéro” des Blazers est une chèvre, loin de là, mais son premier exercice a été compliqué, c’est un fait. Le meneur a dû composer avec les blessures et des performances décevantes, le tout dans un cadre assez bordélique par-dessus le marché. Mais surtout, son explosivité et son leadership aperçus en G League n’ont pas forcément été retrouvés en NBA. Ses statistiques ne sont pas mauvaises, mais il était attendu encore plus haut, surtout après s’être autoproclamé meilleur joueur de sa cuvée.

Avec des moyennes de 14 points à 38,5% au tir dont 32,5% du parking, 3,1 rebonds et 5,4 passes par match, le bilan est loin d’être famélique pour Scoot Henderson, mais ce dernier a surtout performé en fin de saison, quand les Blazers n’avaient plus rien à jouer. En début de saison, SH était en grosse galère avec son shoot (1/18 sur ses quatre premiers matchs), à tel point que si on l’avait mis face à un ornithorynque, pas sûr que Scoot aurait gagné. Cette tare le rendait bien plus prévisible et les défenses se sont adaptées facilement, lui laissant plus d’espaces et ayant donc légèrement plus de temps pour anticiper son pourtant détonnant premier pas.

Pour ne pas arranger les choses, son coach Chauncey Billups a eu beaucoup de mal à définir son rôle. Devant partager le backcourt avec Anfernee Simons, Malcolm Brogdon et Shaedon Sharpe, il a d’abord quelque peu évolué dans leur ombre avant de commencer à se faire sa place au soleil. Être un rookie n’est jamais évident, encore moins au poste de meneur de jeu, qui implique de grandes responsabilités, et encore moins lorsque le projet de jeu n’est pas encore clairement défini. Mais ne comptez pas sur le binoclard pour se morfondre, lui qui s’est très tôt remis en question pour s’améliorer.

Mais toujours plein de promesses

En fin de saison, son rôle dans le cinq majeur s’est stabilisé avec certaines blessures (Shaedon Sharpe) et certains départs (Malcolm Brogdon). Son association avec Anfernee Simons a laissé entrevoir de belles choses, et nul doute que le natif de Marietta, en Géorgie, voudra surfer sur cette bonne dynamique et les progrès entrevus. A noter aussi que Scoot Henderson change d’agent et passe chez Klutch Sports et sera désormais représenté par Rich Paul, agent le plus influent de la planète NBA, on le rappelle.

Pour en revenir au terrain, pour cette nouvelle saison, il sera primordial pour le meneur de reprendre confiance, se focaliser sur son jeu et de capitaliser sur ses points forts, à savoir l’explosivité, la fluidité voire le jeu de passe. Avec le départ de Malcolm Brogdon chez les Wizards, Scoot devrait voir la mène lui revenir de droit cette saison et pourra ainsi plus facilement prendre ses marques dans l’effectif. L’arrivée de Donovan Clingan à Portland via la Draft lui offre une possibilité de plus dans la raquette, et son tir, en progrès sur l’ensemble de la saison, devrait continuer de se développer pour le rendre plus difficile à défendre par les adversaires. C’est d’ailleurs au moment où il a repris confiance en son tir que Scoot a commencé à se montrer en attaque et devenir plus prolifique en attaque. Bah ouais, logique.

Scoot Henderson est un diamant brut à polir, et il est vrai que le contexte des Blazers n’est pas l’idéal pour se développer (encore que celui des Hornets aurait probablement été encore pire), mais il est l’un de ceux qui peuvent changer certaines choses dans l’Oregon. Lui qui a beaucoup parlé avant même d’être drafté, n’a pas encore pleinement assumé ses propos, loin de là. Mais nul doute que Scoot est de ces gens qui ne lâchent pas le steak tant qu’ils n’ont pas atteint leur objectif. Il représente le visage du futur des Blazers et doit absolument faire en sorte que l’après Damian Lillard soit une page plus glorieuse de l’histoire de cette franchise, qui est abonnée aux bas-fonds du classement depuis le départ de son meneur iconique.

Pour l’heure, peut-être que le costard est encore trop grand pour celui qui a pris son numéro en double, mais nul doute qu’il a le potentiel pour pouvoir demander à en tailler un autre sur-mesure car l’ancien est devenu trop serré. Mais pour l’instant, on n’en est pas encore là, alors au boulot Scoot, tu es attendu au tournant.


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