La WNBA revient cette nuit : les 9 choses à observer avant la fin de saison
Le 15 août 2024 à 16:12 par Julien Vion
A peine le temps de se remettre de nos émotions olympiques, la WNBA est déjà de retour ! Avec un peu plus d’un mois de compétition avant la fin de la saison régulière, zoom sur les principaux points à surveiller. Caitlin Clark, A’ja Wilson ou course aux Playoffs, la ligue ne manque pas de potentiel de divertissement.
Rappel : la WNBA est une ligue qui ne prend pas en compte les conférences pour les qualifications en Playoffs. Les huit équipes avec le meilleur bilan participent à la postseason selon le même modèle que la NBA (1-8, 2-7, 3-6 et 4-5).
La saison historique de Caitlin Clark avec le Fever
Sélectionnée avec le premier choix lors de la Draft WNBA 2024, Caitlin Clark n’a pas perdu de temps pour éclabousser la WNBA de son talent. Faisant tomber des records dans tous les sens dans sa saison rookie, la meneuse de jeu s’amuse entre petit triple-double, shoots du logo et autres bonbons pour ses coéquipières. Meilleur passeuse de WNBA cette saison, Clark a même battu le record de caviars en un seul match dans… l’histoire de la ligue (19).
Alors qu’on attendait plutôt le Fever dans la course au tanking, la franchise (7e) pourrait connaître sa première apparition en Playoffs depuis 2016. Dans ce dernier mois de compétition, Caitlin Clark peut-elle faire encore mieux ? Si son efficacité a pu être pointée du doigt, sa production pour une rookie de 22 ans relève bien de l’exceptionnel.
Caitlin Clark cette saison : 17,1 points, 5,8 rebonds, 8,2 passes (1ère), 1,5 interception et 0,8 de moyenne à 40,5% au tir dont 32,7 à 3-points.
it’s no contest.
every stat that Caitlin Clark leads @WNBA rookies in 📊 pic.twitter.com/kjdZETUYZa
— Indiana Fever (@IndianaFever) August 13, 2024
La “course” pour le Rookie de l’année, Angel Reese en embuscade
Au 15 août 2024, Caitlin Clark est largement favorite pour décrocher le titre de Rookie de l’année.
Néanmoins, la saison d’Angel Reese est suffisamment folle pour être soulignée. Machine à gober des rebonds, notamment offensifs, la rookie a établi un nouveau record de double-double consécutifs depuis la création de la WNBA. Logiquement récompensée par le titre de Rookie du mois de juin, Reese a impressionné par son énergie et sa capacité à influer sur le résultat d’un match.
La néo-All-Star est l’une des étincelles d’un Chicago Sky (8e, à un match du Fever) plus performant qu’attendu, pouvant même espérer une apparition en Playoffs. La lutte entre les deux rookies a été l’une des grandes lignes de la saison 2024, tout porte à croire que la bataille à distance devrait continuer jusqu’à mi-septembre.
June belonged to @Reese10Angel 🤩🏀
Agree or agree? #skytown pic.twitter.com/rRVqJdwRf6
— Chicago Sky (@chicagosky) July 30, 2024
A’ja Wilson, un trophée de MVP déjà sécurisé ?
Fraîchement médaillée d’or et élue MVP du tournoi olympique, A’ja Wilson revient dans une ligue qu’elle terrorise depuis le mois de mai. Meilleure marqueuse (plus de 4 points de moyenne de plus que la suivante, Kahleah Copper), meilleure rebondeuse et meilleure contreuse de WNBA, la double-DPOY en titre est une force de la nature que personne ne semble pouvoir arrêter.
La MVP 2020 et 2022 est l’immense favorite pour ajouter une troisième statuette à sa collection, dans ce qui est déjà la saison la plus dominante de sa carrière. Avec des records personnels en points, rebonds, interceptions et contres (aucune faute de frappe), A’ja Wilson n’a plus qu’à soigner son bilan collectif.
A’ja Wilson cette saison : 27,2 points (1ère), 12 rebonds (1ère), 2,4 passes décisives, 1,9 interceptions et 2,9 contres (1ère) à 52,2% au tir dont 39,5 à 3-points.
Les Las Vegas Aces bientôt en rythme de croisière ?
A’ja Wilson, Jackie Young, Kelsey Plum et Chelsea Gray : ce ne sont pas moins de quatre médaillées d’or avec Team USA qui reviennent à Vegas pour terminer la saison WNBA. Si la candidate MVP semble dans la forme de sa vie, le bilan collectif n’est pas des plus flamboyants.
Grandes favorites pour le titre en mai dernier, les double-championnes en titre affichent une 5e place loin de leurs attentes. Avec un début de saison irrégulier marqué par la blessure de Chelsea Gray, les LVA se doivent de surfer sur leur bonne dynamique d’avant trêve (8-2 sur les 10 derniers matchs) pour retrouver davantage de sérénité collective. Dans un haut de tableau encore très serré, le top 2 est un objectif encore largement réalisable avant le début des Playoffs.
Le New York Liberty, la force tranquille des favorites
On attendait le Liberty en haut de l’affiche. Pas de surprise, la grosse pomme a la pêche.
Dans le sillage d’une série d’une seule défaite sur les 10 dernières rencontres avant la trêve, le NYL s’est emparé de la première place du classement à la mi-juillet. Peu d’équipes semblent armées pour faire tomber New York sur une série de Playoffs, le Big Three Breanna Stewart – Sabrina Ionescu – Jonquel Jones est terrifiant dans tous les compartiments du jeu, et les vices-championnes en titre ont encore un mois pour monter en puissance. Avec les Aces, le Liberty fait toujours figure d’immense favori.
Le Connecticut Sun, l’excellence dans la discrétion
Malgré un effectif profond, riche et excellent défensivement, le Sun (2e) n’est pas l’équipe qui fait le plus parler en WNBA. A défaut d’avoir une superstar qui crève l’écran, ce groupe de besogneuses a accumulé les succès en début de saison en installant un sacré cadenas en défense.
Solides deuxièmes après avoir occupé le trône pendant plusieurs longues semaines, Alyssa Thomas et ses coéquipières ne pèchent qu’au niveau de l’adresse à 3-points. L’acquisition de Marina Mabrey (40,4% derrière l’arc en carrière) juste avant la trêve répond directement à un problème majeur, peut-être pile ce qu’il fallait pour enclencher une nouvelle marche vers l’avant (5-5 sur les 10 derniers matchs).
TRADE ALERT: Connecticut Sun Acquires Veteran Guard Marina Mabrey
Details: https://t.co/0VlSWBz2oe pic.twitter.com/dHfEmiZWV8
— Connecticut Sun PR (@CTSunPR) July 17, 2024
Un autre outsider peut-il émerger avant les Playoffs ?
Derrière le trio de favoris, un autre contender peut-il profiter du dernier mois de compétition pour faire entendre sa voix ?
Le bilan du Minnesota Lynx (3e), qui plus est récent vainqueur de la WNBA Commissioner’s Cup, parle pour lui. Aux côtés de Napheesa Collier, Alanna Smith pourrait revenir revigorée de son excellent tournoi et sa médaille de bronze olympique avec l’Australie. Si le Seattle Storm (4e) de la paire Jewell Loyd – Ezi Magbegor est une autre équipe à garder en tête, la marche est un peu haute pour le Phoenix Mercury (6e) tant le top 5 semble dessiné.
La course au tanking, objectif Paige Bueckers
Petit rappel : la loterie WNBA prend en compte le bilan des deux dernières saisons !
A l’heure actuelle, trois équipes font figure de prétendantes à la loterie WNBA : les Dallas Wings, les Washington Mystics et les Los Angeles Sparks. Le Atlanta Dream est en chute libre au classement mais… ne détient pas son pick (Mystics). En bref, la franchise de Washington semble plus qu’armée pour faire une razzia au mois d’avril prochain.
Faut-il encore… dérocher le premier choix. Dans la cuvée 2025, un nom cristallise toutes les convoitises : Paige Bueckers. Souvent décrite comme l’une des joueuses les plus complètes de l’histoire de la NCAA, le statut de la meneuse de 22 ans fait largement consensus à l’heure actuelle. Il reste que Dominique Malonga, éligible la saison prochaine, pourrait faire irruption dans les mocks draft. Le futur de la Française est toutefois encore incertain.
Voir ici pour le Tankathon relatif à la loterie WNBA.
Autre rappel important : les Golden State Valkyries sont la nouvelle équipe d’expansion pour la saison 2025, mais les règles relatives à la draft n’ont pas encore été annoncées.
Le temps de jeu des Françaises
Depuis le début du mois de mai, les deux Françaises de WNBA n’ont pas eu la chance de connaître un temps de jeu régulier.
A Dallas, Lou Lopez Sénéchal s’est contentée de 5,2 minutes de moyenne lors de ses 19 apparitions. Malgré quelques belles sorties, la shooteuse n’est pas parvenue à être efficace dans le peu des opportunités données. Avec une fin de saison sans gros enjeux pour les Wings, l’ancienne de UConn aura peut-être davantage de place pour faire parler son talent.
Dans le Minnesota, Olivia Époupa souffre d’un effectif profond et concurrentiel. Quinze petites apparitions et moins de 7 minutes de moyenne pour la meneuse d’1m65, mais ce ne sont pas les qualités – notamment à la passe – qui manquent.
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Le programme de la nuit en WNBA :
- 2h : Sky – Mercury
- 2h: Lynx – Mystics
- 3h : Sparks – Liberty
La saison régulière se termine le 19 septembre, dans un tout petit plus d’un mois, avant d’entamer quatre semaines de Playoffs.