JO Paris 2024 : on a imaginé le pire scénario pour l’équipe de France de basket

Le 24 juil. 2024 à 11:32 par Julien Vion

Evan Fournier France 23 juillet 2024
Source image : FIBA

Dans quelques jours, l’équipe de France de basket masculine va connaître l’immense honneur de vivre des Jeux Olympiques à domicile. A Lille, puis peut-être à Paris, Vincent Collet et ses hommes ont l’occasion d’écrire une immense page de leur histoire… ou pas ?

La rédaction de TrashTalk, peut-être pour conjurer le mauvais sort, a laissé son imagination s’emparer d’un article ou deux. Dans la fiction du jour, le tournoi de l’EDF tourne au vinaigre devant 66 millions de fans en désarroi. Le pire scénario pour la France pour les JO 2024, c’est juste en-dessous. Âmes sensibles s’abstenir.

Bruno Caboclo refroidit les Bleus d’entrée, séisme de magnitude 20

Samedi 27 juillet, 17h15. La ferveur gronde dans l’hexagone à quelques secondes de l’entre-deux. Malgré une préparation en demi-teinte, la confiance des fans de l’EDF est inébranlable.

Samedi 27 juillet, 17h19. Temps mort Vincent Collet. La Seleção lance les hostilités par un run de 11-0, la troisième perte de balle française en 83 secondes de jeu suffit à déclencher le courroux du sélectionneur. Malgré ses 41 ans, Marcelinho Huertas semble six fois plus en jambe que les lignes extérieures bleues, et seuls deux lancers-francs de Nando de Colo débloquent le compteur tricolore. Dix minutes de jeu, 23-6 Brésil.

Alors que Victor Wembanyama (12 points) essaie de mettre la machine en route, Bruno Caboclo est touché par la grâce. 28 points, 14 rebonds et 5 contres pour le “Kevin Durant brésilien”, Bastien et Alex sont livides face à cette bérézina. Quand Cristiano Felicio cale un And-one sur Mathias Lessort dès son entrée dans le quatrième quart-temps, c’est la goutte d’eau qui fait déborder la Seine. Score final 62-82, le séisme est immense.

L’EDF évite le piège japonais dans la douleur

Dès le 30 juillet, l’équipe de France est dos au mur. A cause d’un début de match à 0/15 à 3-points, les hommes de Vincent Collet peinent à rester au contact d’une équipe japonaise sans complexe. Josh Hawkinson parvient sans cesse à se faufiler entre Rudy Gobert et Victor Wembanyama tandis que Yuta Watanabe dégoûte nos extérieurs avec ses catch-and-shoot en déséquilibre. Les gouttes de sueur défilent.

Il faut l’intervention d’un bon duo vétéran Nicolas Batum – Evan Fournier pour revenir dans la partie, mais le contenu est plus que poussif. 71-70 pour les Bleus à 10 secondes de l’ultime buzzer, le Japon a le ballon pour nous crucifier. Le BPM des fans atteint mille et demi avec un in-and-out de Keisei Tominaga qui roule autour du cercle, mais l’équipe de France tient sa première victoire. Que ce fut dur.

Ce soir-là, l’issue du match est peut-être le pire résultat. Puisque malgré deux matchs complètement ratés, les Bleus ont toujours un bon espoir de se qualifier pour les quarts. Il faut battre les champions du monde en titre, mais même un statut de meilleur troisième permettrait de se faufiler.

Victoire allemande en prolongations, auf wiedersehen les JO

Irrespirable. L’équipe de France et l’Allemagne se rendent coup pour coup dans un match serré mais pas forcément plaisant. Les fautes et les lancers pleuvent des deux côtés, certains calculent déjà la différence de points pour savoir si la qualification est en danger. Mais grâce à un Victor Wembanyama sensationnel (24 points, 5 contres), les Bleus parviennent à prendre 14 points d’avance à cinq minutes de la fin.

Il suffit d’expirer un tiers de seconde pour que la machine allemande se remette en marche. Daniel Theis enrhume Guerschon Yabusele, et nos voisins commencent tout à coup à croire à un retour improbable. L’avance de l’EDF fond à mesure que les minutes s’égrainent, la France est en apnée. 82-79 à seize secondes du buzzer, l’Allemagne peut égaliser. Bilal Coulibaly se colle dans le short d’un Dennis Schröder qui tente un fadeaway bien compliqué à 3-points. Ficelle sur le gong, prolongations.

Franz Wagner sonne la charge dès le retour des deux formations sur le parquet, mais les Bleus semblent sonnés. Il n’y a plus qu’une équipe qui joue : score final 82-92. Dennis Schröder se permet même un choke sign en regardant Evan Fournier dans les yeux. Alors que les Brésiliens ont fait le boulot pour battre le Japon, la différence de points de l’EDF (-29) inquiète. Finalement, elle termine… troisième meilleur troisième, derrière l’Espagne (-21) et Porto Rico (-27). L’espoir subsistait, la chute est brutale. Direction Lille Flandres puis RER D à Gare du Nord, l’aventure olympique s’arrête dès la phase de poule.

Que peut-on imaginer de pire ?

Les fans de basket français sont inconsolables. Humiliés sur leurs terres, ils n’en sont même pas au bout de leur surprise. Car en ce début du mois d’août 2024, l’Espagne – repêchée en tant que meilleur troisième – signe le plus beau parcours de son histoire.

Grâce à une victoire face à l’Allemagne en quart puis la Serbie en demi, la Roja s’offre une finale olympique de rêve contre Team USA. Toujours en gueule de bois, nous voilà obligés d’assister au hold-up du siècle. Lorenzo Brown met la misère à Stephen Curry, Juancho Hernangomez bat le record de 3-points sur un match et voilà… Rudy Fernandez avec une médaille d’or autour du cou. L’Espagne célèbre dans les rues de Paris en prenant des selfies avec la Tour Eiffel, la PLS collective est totale.

Clap de fin des JO, la bonne humeur est introuvable.

On ne le souhaite évidemment pas à nos Bleus. Mais comptez sur nous, le sort est conjuré grâce à ces lignes. Et si ces mots ont été trop durs pour vous, filez vous consoler avec :

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