JO Paris 2024, Équipe de France : Isaïa Cordinier, un homme de mission… lancé dans le 5 ?

Le 14 juil. 2024 à 11:34 par Céleste Macquet

Isaïa Cordinier France 13 juillet 2024
Source image : FIBA

Les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas et nous connaissons enfin les 12 joueurs qui vont représenter la France lors de l’événement. Alors sortons la pelle et creusons, puis la loupe et observons. Voici la présentation complète de l’ailier shooteur de l’Équipe de France, Isaïa Cordinier.

Son profil en un coup d’œil :

  • Âge : 27 ans, né le 28 novembre comme Andrew Bogut mais rassurez-vous Isaïa shoote beaucoup mieux
  • Poste : Ailier
  • Taille : 1m97, comme Sidy Cissoko
  • Poids : 84 kilos, comme Malik Beasley
  • Club : Virtus Segafredo Bologne (championnat d’Italie)
  • Statistiques 2023-24 : 8,6 points (48,2% aux tirs, 38,8% à 3-points), 3,7 rebonds, 2,4 passes, 0,3 contre et 0,8 interception (en 22 minutes de moyenne sur 75 matchs)

Son parcours :

A part si l’on compte les neuf matchs disputés à l’EuroBasket avec les U18 en 2014, Isaïa Cordinier n’avait jamais disputé la moindre rencontre avec l’EDF avant 2021. Avant cela, il a fait ses débuts en Pro B puis en Pro A avec Antibes. Retourné en Pro B du côté d’Evreux puis de Denain où il décroche le titre de meilleure progression de l’année, il a finalement retrouvé la Pro A avec Antibes, après s’être fait drafté en 44ième par les Hawks en 2016. Il faut dire qu’il avait été plutôt bon au Hoops Summit cette année-là. Il dispute ainsi une campagne de Summer League mais ne va finalement pas en NBA, et après deux saisons supplémentaires et une année blanche à cause d’une blessure, il rejoint Nanterre où il découvre l’EuroCup.

Joueur impactant en Île-de-France, il est sélectionné au All-Star Game LNB ainsi qu’à son premier concours de dunk et retourne faire une Summer League avec les Brooklyn Nets en 2019. C’est sous le maillot vert et blanc de Nanterre qu’il est appelé pour la première fois par Vincent Collet avec les A. Il enchaîne qualifications pour l’Euro, matchs de préparation et qualifications pour la Coupe du monde à plusieurs reprises avant de connaître son premier vrai tournoi avec l’EDF : la Coupe du monde de 2023. La compétition ne sera pas un grand succès du point de vue collectif, mais individuellement Cordinier se montre. Appelé pour remplacer Frank Ntilikina, blessé, il prouve qu’on peut compter sur lui en sortie de banc lors de grosses échéances.

Entretemps, il a rejoint l’équipe de Bologne en Italie où il fait désormais office de joueur très solide en EuroLeague et de menace bien sérieuse derrière l’arc. Il remporte notamment l’EuroCoupe (2022) dès sa première saison et figure dans le 5 majeur de la compétition. Il gagne la Supercoupe d’Italie en 2022 et 2023 et intéresse des clubs très sérieux comme Monaco. Encore très convaincant en EuroLeague cette saison où il a proposé ses moyennes les plus solides dans l’exercice, Cordinier va pouvoir montrer qu’il a pris de l’envergure entre la Coupe du monde et les Jeux.

Ce qu’il peut apporter à l’Équipe de France cet été :

Isaïa Cordinier va apporter spacing et défense solide à une sélection qui en aura bien besoin pour triompher des grosses équipes aux Jeux olympiques. Avec son profil de 3-and-D athlétique, Cordinier est le genre de joueur qui a souvent manqué à l’EDF quand elle affrontait des équipes blindées de forwards solides. Bon playmaker, actif sur les lignes de passes, capable de prendre feu de loin comme d’écrabouiller un intérieur trop passif sur un poster après un drive, Cordinier représente une bonne option, que ce soit en titulaire ou à faire sortir du banc pour apporter du dynamisme ainsi qu’un grain de folie aux line-ups françaises. Il pourra aussi être assigné à des missions défensives spécifiques en relai de Nico Batum et Bilal Coulibaly sur les extérieurs.

Ces séquences défensives d’Isaïa Cordinier 😳#TeamFranceBasket | #PassionnémentBleu pic.twitter.com/EI60JdAYnK

— Équipes de France de Basket (@FRABasketball) July 9, 2024

Pas le joueur le plus utilisé par Vincent Collet (à l’image de ses huit minutes face à la Serbie) vu la concurrence chez les ailiers, Cordinier commence mine de rien à bien connaître le maillot bleu puisqu’il en est à 31 sélections. Il n’a pas été gardé parmi les douze pour rien. Ce sera la seconde fois qu’un Cordinier participe à des Jeux olympiques car son papa, Stéphane, faisait partie de l’équipe des Barjots qui avaient finit 4ème en Handball à Atlanta en 1996. Isaïa sait à quoi s’attendre. Il doit se tenir prêt pour maximiser son impact chaque fois qu’il entre en jeu et profiter de ses qualités athlétiques et de sa très bonne adresse pour faire de bonnes séquences aux Jeux.