DeMar DeRozan, la recrue qu’il fallait aux Kings pour franchir un cap ?

Le 08 juil. 2024 à 16:06 par Céleste Macquet

DeMar DeRozan 8 juillet 2024
Source image : YouTube

Ce n’est un secret pour personne, les Sacramento Kings n’ont pas passé le moindre tour de Playoffs depuis 2004. DeMar DeRozan est là pour faire passer un cap aux Kings, mais en sont-ils vraiment capables maintenant que l’ancienne star des Bulls fait partie de l’effectif ?

Kings have agreed to a sign-and-trade with DeMar DeRozan on a three-year deal, sending Harrison Barnes to the Spurs and Chris Duarte, two second-round picks and cash to the Bulls, per @wojespn pic.twitter.com/LI6vHu8qFw

— Bleacher Report (@BleacherReport) July 7, 2024

Les Kings ont enfin un Big Three à eux : DeMar DeRozan – De’Aaron Fox – Domantas Sabonis.

Avant toute chose, on s’aperçoit que le Triple D n’a que peu de failles en attaque. Mais en ayant misé autant sur cette arrivée de DeMar, peut-on réellement affirmer que DeRozan était la recrue qu’il fallait à Sacramento ? Dans une équipe avec une attaque qui tournait plutôt bien et qui avait plus de manques en défense, peut-on vraiment dire que l’ancien ailier des Bulls répond aux besoins les plus cruciaux de Sactown ?

L’idée à Sacramento, c’est de renouer avec le succès en Playoffs. Finir dans le top 6 à l’Ouest et passer au moins un tour, c’est l’objectif si on veut que les résultats soient au niveau des ambitions des Californiens. 

Pour ce qui est de l’attaque, DeMar DeRozan apporte une force de pénétration doublée d’une menace de tous les instants à mi-distance. Capable de tourner jusqu’à 7 passes de moyenne par le passé, il y a également la dimension playmaking à laquelle répond DeMar. Dans ce sens, il va pouvoir consolider un effectif qui fonctionne déjà bien puisque Sacramento était à la septième position de toutes les franchises NBA au niveau du nombre de passes décisives par match (28,3 par match). Et petit rappel, DeMar était arrivé deuxième au trophée de Clutch Player of the Year l’année passée, troisième l’année d’avant et il rejoint De’Aaron Fox vainqueur du trophée en 2023. Après les galères en fin de matchs cette saison, ça risque de faire mal pour les adversaires l’an prochain !

Thank You @DeMar_DeRozan For Your Time As A Chicago Bull 💔

For All The Clutch Moments And The Bright Spots pic.twitter.com/4541fMxp1s

— LonzoMuse (@Lonzo_Muse) July 3, 2024

DeMar est en plus du genre endurant. Avec quasiment 38 minutes de moyenne disputées en 79 matchs, personne n’a joué plus que lui en NBA l’année passée. Il provoque de la faute et rate extrêmement peu de lancers (85,3% sur la ligne de réparation l’année passée). Avec sa grande expérience (1 173 matchs NBA), il connaît le chemin pour aller jusqu’en Finales de Conférence. De vrais atouts pour une équipe de Sacramento plutôt jeune, et peu habituée à remporter de la win en Playoffs.

Maintenant, au niveau des limites… Eh bien il y en a quelques-unes. Sacramento était une équipe plutôt forte à 3-points l’année passée. Avec 14,4 long-courriers de moyenne, ils se plaçaient à la quatrième marche des équipes les plus prolifiques de loin. Maintenant, au niveau de l’adresse au global, ce n’était pas exceptionnel : 36,6%, ça ne les plaçait qu’à la seizième position du pourcentage à 3-points parmi toutes les équipes de NBA. Malgré des besoins d’efficacité évidents dans ce domaine, les Kings ont donc décidé de faire venir une probable deuxième option qui est incapable de tourner à un panier à 3-points en moyenne depuis maintenant pas mal de saisons. Rappelons également qu’il va remplacer Harrison Barnes dans le cinq, lui qui en plantait deux par match à 39% de réussite.

Pour ce qui est de la défense, DeMar DeRozan va rejoindre une équipe qui a également des besoins (14e efficacité défensive, 17e au nombre de points encaissés). Et le domaine défensif, ce n’est pas forcément le point fort de DeMar. Là où De’Aaron Fox est correct sans être exceptionnel, que Domantas Sabonis n’est pas terrible mais compense grâce à sa superbe production aux rebonds défensifs, DeRozan a été sur les dernières saisons un joueur qui, en défense, enlève plus à une équipe qu’il ne lui apporte. Le positif, c’est que le rookie Devin Carter est un spécialiste en la matière sur les lignes arrières, et s’il est en forme pour le début de la saison, il viendra en partie compenser cette faiblesse chez DeRozan. Mais au global, il y aura des efforts à faire pour que Sacramento ne devienne pas un spot de TTFL automatique.

Welcome to Sacramento @DeMar_DeRozan pic.twitter.com/KFbwVapHLZ

— if u dont like that 💜👑🏀 (@jessexykangz) July 7, 2024

DeMar DeRozan aux Kings : Sacramento y gagne pour ce qui est du scoring, du playmaking, de l’imprévisibilité dans le clutch et de l’expérience, c’est incontestable. En revanche, niveau spacing et défense, il va falloir faire des efforts car ce ne sont pas les points forts de DeRozan. Il faudra voir aussi comment DMDR s’inscrit dans le rythme de jeu de Sacramento. Tout ça pour dire que le profil DeMar ne fait pas forcément l’unanimité aux Kings.

Va-t-il nous faire mentir en montrant qu’il est la pièce qu’il manquait pour faire passer un gros cap à la franchise californienne ? Réponse à la fin de la saison 2025.


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