Nouveau contrat de LeBron James : flexibilité maximale pour le King… et minimale pour les Lakers

Le 03 juil. 2024 à 16:59 par Nicolas Meichel

LeBron James Lakers 24 février 2024
Source image : NBA League Pass

On savait que LeBron James allait prolonger aux Lakers, mais on attendait de voir les modalités de son nouveau contrat. Avec un nouveau deal de 104 millions de dollars sur deux ans, le King a pris le max tout en obtenant une player option et une clause de non-transfert. Flexibilité maximale pour le King… et minimale pour les Lakers. 

LeBron James a eu J.J. Redick en coach. Il a vu son fils Bronny James être drafté aux Lakers. Et ce mercredi, il a décroché un contrat qui lui donne un contrôle total sur sa fin de carrière.

En signant un nouveau deal maximum de 104 millions sur deux ans, le King va non seulement devenir le premier joueur à accumuler 500 millions de dollars en salaire sur l’intégralité de sa carrière, mais ce sont surtout les modalités du contrat qui lui donnent les pleins pouvoirs. James et son agent Rich Paul ont obtenu une :

  • Player option sur la deuxième année de contrat (saison 2025-26)
  • Clause de non-transfert

La player option permettra à James de devenir agent libre en 2025 s’il le souhaite (et s’il envisage de quitter Los Angeles pour diverses raisons), ou alors prolonger une année supplémentaire à 53 millions de dollars. Il peut même décider de raccrocher les sneakers dans un an s’il le souhaite. Les Lakers n’auront pas leur mot à dire dans le choix du King concernant son avenir, d’autant plus que ce dernier possède désormais une no-trade clause.

Avec Bradley Beal (Suns), LeBron James devient seulement le deuxième joueur dans la NBA actuelle à posséder une clause de non-transfert. Celle-ci permet au joueur de bloquer toute tentative de transfert de la franchise. Pour le dire autrement, les Lakers ne peuvent pas transférer le King sans son accord au préalable. Il n’existe donc pas de scénario dans lequel la franchise californienne essaye d’échanger LeBron afin de recevoir une contrepartie pour éventuellement partir dans une nouvelle direction. Pour rappel, il y avait eu quelques rumeurs en février dernier sur un potentiel deal envoyant James aux Warriors.

En résumé : LeBron James a une flexibilité maximale. Tout le contraire des Lakers.

On continue le modèle à Player Option pour LeBron, il aura donc 2 ans intégrant une PO en année 2.

Si le management des Lakers ne progresse pas dans son recrutement, un départ sera peut-être envisageable.

Mais pour le moment : LeBron et Bronny joueront dans la même équipe.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) July 3, 2024

LeBron rejoint également Bradley Beal dans le club très fermé des joueurs possédant une no-trade clause.

On ne sépare pas le père du fils.

Et on va revivre un petit cirque l’an prochain à la Free Agency, si ça se passe mal côté Lakers.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) July 3, 2024

Les Lakers flirtent avec le “second apron”

Vous vous rappelez quand LeBron James envisageait – soi-disant – d’accepter une ristourne sur son nouveau contrat pour permettre aux Lakers de renforcer leur effectif ? Cela paraît bien loin aujourd’hui.

Alors que la franchise de Los Angeles est passée à côté des principaux dossiers de la Free Agency (Klay Thompson en particulier), James a finalement opté pour un contrat max sur deux ans (104 millions donc). Et les conséquences sur le plan financier pour les Lakers sont immédiates :

LA Lakers: Post LeBron James signing

The Lakers are slightly above the $188.9M second apron. pic.twitter.com/WuKReX9iPa

— Bobby Marks (@BobbyMarks42) July 3, 2024

Avec 190 millions de dollars en masse salariale, les Lakers sont désormais juste au-dessus du très redouté “second apron”, qui pénalise très durement les équipes les plus dépensières de la NBA. On ne va pas vous lister toutes les restrictions liées à ce second apron, mais sachez qu’il limite fortement la marge de manœuvre des équipes au niveau des transferts, des signatures à la Free Agency et même à la Draft. Pas un hasard si les Clippers ou les Warriors – qui ont énormément dépensé ces dernières années – ont laissé partir Paul George et Klay Thompson contre peanuts.

D’après Adrian Wojnarowski d’ESPN, le camp James serait prêt à faire un “sacrifice” d’un million de dollars pour permettre aux Lakers de passer juste en dessous du second apron, fixé à 189 millions, et ainsi éviter les lourdes conséquences qui l’accompagnent. Mais même dans ce cas-là, la flexibilité des Lakers pour améliorer l’effectif restera très limitée. Pour rappel, les équipes qui sont au-dessus de la luxury tax (171 millions) et du “first apron” (178 millions) ne peuvent pas :

  • recruter un joueur via un sign-and-trade ;
  • utiliser une trade exception déjà existante ;
  • réaliser un trade dans lequel elles accueillent plus de salaires qu’elles ne renvoient ;
  • recruter un joueur coupé durant la saison régulière (buyout) qui possédait un salaire de minimum 12,8 millions.

Rules of the apron

The apron restrictions are based on salaries post transaction. pic.twitter.com/8ErRGKFuT5

— Bobby Marks (@BobbyMarks42) July 3, 2024

Mais alors, que reste-t-il aux Lakers pour recruter ?

Ils ont toujours du capital draft, eux qui peuvent échanger deux choix de premier tour (et des picks de second tour) dans un transfert pour essayer de se renforcer. S’ils deviennent comme attendu une équipe du first apron, ils pourront aussi utiliser la taxpayer mid-level exception à 5,8 millions de dollars, mais cela les fera basculer à nouveau dans le second apron. Les Lakers pourront également signer des joueurs avec un salaire au minimum vétéran.

“Ils sont tout proches du second apron tant redouté. Cela va les limiter dans leur marge de manœuvre pour ajouter des joueurs. On peut sûrement rayer DeMar DeRozan (agent libre, ndlr.) de la liste (des recrues potentielles). Le roster actuel, c’est probablement le roster qu’ils auront lors de l’ouverture de la saison fin octobre.”  – Bobby Marks, spécialiste du salary cap pour ESPN 

Au final, il y a donc de grandes chances que les Lakers repartent grosso modo avec le même effectif que la saison dernière, avec leurs forces et leurs faiblesses. L’arrivée du nouveau coach J.J. Redick peut-elle faire une différence ? Peut-être. Mais on voit mal ce roster concurrencer les meilleures équipes de l’Ouest l’an prochain. 

Source texte : ESPN


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