Toronto Raptors, le bilan 2023-24 : en voie d’extinction, les Dinos ont décidé de faire peau neuve
Le 25 mai 2024 à 10:28 par Alexandre Taupin
Nouveau jour et nouveau bilan de franchise made in TrashTalk. Aujourd’hui, on file vers le nord et l’Ontario parler de nos copains Raptors. Continuité ou nouveau départ, que nous ont donc réservé ces Dinos ?
Ce que TrashTalk avait annoncé
40 victoires pour Alex, 38 victoires pour Bastien, partie basse du Play-In Tournament des deux côtés. Beaucoup d’incertitudes par rapport aux moves à venir du côté de Toronto même si le roster ne manque pas de talent. Saison de transition, saison d’explosion (de roster) ? Compliqué de vraiment prédire le futur de ces Dinos, on attendait de voir ce que nous préparait Masai Ujiri.
Ce qu’il s’est vraiment passé
Plombés par le départ à l’été 2023 de Fred VanVleet, les Raptors se trouvaient face à un challenge de choix au moment de la rentrée. Faire mieux que la saison passée (9ème) en ayant remplacé leur meneur star par Dennis Schröder. Énorme surprise (non), on ne remplace pas un meneur All-Star par un sixième homme, on n’espère pas avoir les mêmes résultats avec une Bentley qu’avec une Clio.
Encore englués dans le ventre mou, les Raptors se dirigeaient vers une nouvelle saison sans saveur. Bien consciente des limites de ce groupe, la direction a donc tranché dans le vif.. ENFIN. Hors de question de voir OG Anunoby et Pascal Siakam filer durant l’été contre que dalle. L’expérience VanVleet (et Kawhi avant ça) a servi. L’ailier est donc envoyé fin décembre du côté de New York pour aller expérimenter le management de Tom Thibodeau tandis que Spicy P était prié d’aller voir si les fermiers s’occupaient bien de leurs champs à Indianapolis. R.J. Barrett, Immanuel Quickley ou encore Bruce Brown les remplacent au Canada. Le vétéran Kelly Olynyk ajoute un peu de vécu à ce mix à la deadline, tout en renforçant le contingent canadien dans le vestiaire.
Sur le terrain, du bon et du beaucoup moins bon, mais on retient quand même les gros progrès d’un Scottie Barnes qui fête sa première étoile de All-Star en février, tout comme les promesses d’un Gradey Dick entre deux vannes de maillots échangés (les vrais savent de quoi on parle).
La fin de saison se résume principalement au développement des jeunes et à l’intégration des nouveaux arrivés, tout en tentant de sauver le pick de Draft 2024 en allant chercher un maximum de défaites. La franchise a aussi dû gérer le cas Jontay Porter et une publicité loin d’être désirée. Le plus important pour Toronto malgré tout : un nouveau cycle est officiellement lancé.
La saison des Raptors en quelques articles
- OG Anunoby transféré aux Knicks contre R.J. Barrett et Immanuel Quickley !
- Pascal Siakam parti, Chris Boucher est désormais le dernier membre du titre NBA 2019 des Raptors
- Pascal Siakam transféré aux Indiana Pacers !
- Vidéo : l’hommage des Toronto Raptors à Fred VanVleet
- Les Raptors ont rendu un bel hommage à Pascal Siakam !
- Jontay Porter (Raptors) banni à vie par la NBA pour violation des règles liées aux paris sportifs
L’image de la saison
Si on ne doit garder qu’une seule image pour cette saison des Raptors, c’est sans doute celle-ci. Voir Pascal Siakam (on peut aussi compter Fred VanVleet) jouer à la Scotiabank Arena avec un autre maillot que celui des Raptors. Le départ d’un chouchou des fans et surtout la fin d’un cycle dans l’Ontario.
Pourquoi on peut sourire
Malgré la 13è place des Raptors, il y a de quoi être confiant pour la suite à Toronto. La franchise a enfin lancé un nouveau cycle et évité de se retrouver à poil avec ses cadres sur le départ. Il y a un noyau jeune très intéressant sur lequel construire (Barnes, Barrett, Quickley, Dick), des picks pour se renforcer via la Draft (on peut tabler sur le fait que Bruce Brown va en apporter un de plus). Arrivé au milieu d’une transition d’effectif le coach Darko Rajaković va enfin pouvoir bosser sereinement autour de ses nouveaux leaders. Le retour dans la première partie de tableau attendra un peu mais il y a de quoi travailler avec de la bonne came.
Pourquoi on peut faire la gueule
Si les fans de Toronto ont une grosse raison de faire la gueule, c’est à cause de la Lottery de la Draft. Leur bilan les projetait dans le Top 6, ils ont fini en 8. Pas de bol, tout pick en dehors du Top 6 partait à San Antonio (merci Jakob Poeltl). Deux picks pour les Spurs dans le Top 8, et Toronto qui doit se contenter des numéros 19 et 31. Gagner seulement 25 matchs et ne pas pouvoir aller chercher un bon jeune à la Draft… Paye ton seum.
Les statistiques individuelles
Et la suite ?
Qui dit nouveau cycle dit période de transition et donc des ambitions sportives à revoir à la baisse mais avec un Scottie Barnes qui confirme et d’autres jeunes qui poussent fort à ses côtés, Toronto pourrait bien vivre un rebuild en douceur. Des jeunes, des défaites, du développement, on lance un nouveau cycle en espérant des lendemains qui chantent dans l’Ontario.
Les Toronto Raptors fêteront l’an prochain leur 30 ans en NBA et ils ont décidé d’attaquer cet anniversaire en faisant peau neuve. Les jeunes au pouvoir au Canada, et sinon bientôt un retrait de maillot pour ce bon Vince Carter ?
Source stats : TrashTalk