Transfert de Pascal Siakam : quelles leçons à tirer coté Pacers ?
Le 18 janv. 2024 à 13:53 par Alexandre Taupin
C’est la bombe de la soirée d’hier : Pascal Siakam est officiellement un membre des Indiana Pacers ! Après l’annonce vient l’analyse du trade. Comme on l’a fait pour les Raptors, on file désormais du côté d’Indianapolis pour voir ce qu’il en est pour les copains de Tyrese Haliburton.
Une contrepartie trop importante ou pas ?
Le premier sentiment qu’on a eu en voyant ce deal c’est de penser : Bruce Brown + 3 premiers tours de Draft pour un mec, certes All-Star, mais en fin de contrat dans 5 mois, ça semble BEAUCOUP. Un premier avis à chaud qui demande quand même un certain contraste. Pourquoi ?
Tout d’abord, il convient de rappeler qu’Indiana n’est pas vraiment connu pour être une destination privilégiée pour les joueurs de renom. Pas de gros marché, pas de plage comme en Floride ou de cadre paradisiaque pour attirer les stars. Qui est le dernier All-Star à avoir signé à la Free Agency chez les Pacers ? Prenez le temps de réfléchir car ça arrive pas souvent. Aussi, Indiana n’a pas vraiment le choix lorsqu’il s’agit de se renforcer avec du gros calibre. Il faut passer par un trade et s’il le faut mettre le prix.
Le prix justement, c’est notre second point. Il est vrai que 3 first picks, c’est un sacré pactole pour Masai Ujiri. Mais ces picks en question, sont-ils si “valuable” que ça ? Selon les infos du Woj, le premier pick est celui d’Indiana cette saison, un autre qui sera le pire pick entre Clippers, Rockets, Jazz et Thunder toujours pour 2024 et un pick des Pacers pour 2026. On peut déjà tabler qu’avec la présence des Clippers ou du Thunder, le pick bonus sera très bas à la Draft. Pour les Pacers, cela dépendra de leur niveau avec Siakam. Actuellement, Indiana est 7ème à l’Est et l’idée est évidemment de monter au classement désormais.
Aussi, on peut estimer que les picks en question pour 2024 ont de bonnes chances de se situer entre 20 et 30, pas mieux. Si Indiana conserve son niveau, il en sera de même en 2026. On est loin des picks à haut risques qui offrent à l’autre équipe des pépites sur plusieurs années (hello Brooklyn avec Boston). La perte reste donc relativement correcte.
S’agissant des joueurs, perdre Bruce Brown est évidemment dommage mais il fallait bien que Toronto récupère à minima quelqu’un avec de la valeur et Indiana a réussi à ne perdre aucun de ses bons jeunes (Mathurin, Walker, Nembhard). Ce qui explique aussi (sans doute) le nombre plus élevé de picks mais ça reste une victoire pour les Pacers.
Bien entendu, le deal ne sera véritablement un succès pour les Pacers que si Pascal Siakam brille puis prolonge à Indiana cet été lorsqu’il sera libre de tout contrat..
Pascal Siakam, la pièce qui manquait à Indiana pour passer un cap
Avant de parler du futur de Pascal Siakam, on va déjà s’intéresser au présent du bonhomme. Car peu importe sa décision estivale, le numéro 43 va porter du jaune et du bleu pendant minimum trois mois dans le pire des cas (au cas où Indiana raterait les Playoffs).
On en avait déjà parlé à plusieurs reprises mais le fit entre Siakam et les Pacers est vraiment prometteur. De part ses qualités athlétiques, sa polyvalence, son style de jeu, il va se régaler avec Tyrese Haliburton et les Pacers renforcent aussi un poste où personne n’avait vraiment su faire son trou cette saison. Son arrivée va en plus soulager un peu le Prince Hali, car on parle quand même d’un All-Star, un joueur capable de prendre le lead au scoring et qui possède une sérieuse expérience, notamment en Playoffs (champion NBA 2019 pour rappel).
Pascal Siakam va débarquer dans un système Pacers où toutes ses qualités techniques et athlétiques peuvent être maximisées.
Rick Carlisle sait diriger une équipe loin en NBA, il a désormais le joueur idéal pour aller avec Tyrese Haliburton et Myles Turner.
BIG move d’Indiana.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 17, 2024
Actuellement septièmes à l’Est, les Pacers ont pu surprendre cette saison grâce notamment aux dingueries de Tyrese combinées au jeu offensif mis en place par Rick Carlisle. Avec Siakam en plus, ils gagnent en légitimité pour tenter d’aller encore plus haut. Pourquoi pas une quatrième place pour chercher l’avantage du terrain au premier tour par exemple ? Sur le papier, c’est tout à fait possible.
La Free Agency 2024 de Pascal Siakam, des signaux encourageants pour les Pacers
On en parlait dans la première section, la finalité de ce deal dépend avant tout de la décision de Pascal Siakam cet été à la Free Agency. Si le Camerounais plie bagages, les Pacers auront perdu gros. Dans le cas contraire, ils auront réussi leur pari.
Avant la conclusion de ce trade, la tendance semblait tourner autour d’un Pascal Siakam qui teste le marché quoiqu’il arrive. Il se disait notamment que le joueur ne voulait faire aucune promesse à sa nouvelle équipe. Pourtant, les rapports qu’on reçoit depuis hier indiquent que Siakam est ravi à l’idée d’atterrir à Indiana et qu’il est plus que chaud pour prolonger cet été avec les Pacers.
Pascal Siakam is excited about the deal to the Pacers and expected to be eager to work out a new contract with the franchise this summer, sources tell ESPN. Siakam can be a free agent in July. https://t.co/gFJGXwHJCU
— Adrian Wojnarowski (@wojespn) January 17, 2024
L’agent du joueur lui-même a confirmé qu’il s’agissait d’une excellente destination pour son poulain. L’histoire d’amour entre Siakam et Indiana peut débuter.
“I’m excited that Pascal is getting a first class opportunity with the Pacers, being paired with Tyrese and Myles and being coached by a great coach in Rick Carlisle. His future their looks bright there,” Pascal Siakam’s agent Todd Ramasar tells @andscape about trade to Pacers.
— Marc J. Spears (@MarcJSpears) January 17, 2024
Évidemment, il s’agira d’attendre le 1er juillet et un autographe de Pascal Siakam sur un nouveau contrat pour crier victoire pour Indiana mais les Pacers peuvent avoir confiance pour la suite. Ils disposent désormais d’un tandem de All-Stars au top de leur forme pour faire du bruit à l’Est. Et le futur ne s’annonce pas moins brillant.
Source texte : ESPN / Andscape