Transferts de Pascal Siakam et OG Anunoby : carton plein pour Masai Ujiri ?

Le 18 janv. 2024 à 11:56 par Robin Wolff

Masai Ujiri
Source image : YouTube

Masai Ujiri est un des General Manager les plus respectés en NBA et ce notamment depuis le titre remporté par les Toronto Raptors en 2019. Le patron de la franchise canadienne était à la croisée des chemins à l’approche de cette trade deadline et les choix qu’il a réalisé ces dernières semaines pourraient bien relancer l’équipe dans la bonne direction.

Parmi les champions NBA de 2019, il ne reste donc plus que Chris Boucher aux Raptors. Le roster que Masai Ujiri avait bâti à l’époque en échangeant DeMar De Rozan contre Kawhi Leonard ou encore en allant chercher Marc Gasol lors de la trade deadline de 2019 a été entièrement détruit par son propre architecte. Les dernières pierres ont été cassées ces dernières semaines avec les transferts successifs d’OG Anunoby et de Pascal Siakam.

Les deux hommes étaient de purs produits maison. Ils ont été sélectionnés par Masai Ujiri respectivement au 23e choix de la Draft 2017 et au 27e choix de la Draft 2016. Deux vrais trouvailles du General Manager, mais qui n’avaient désormais plus leurs places dans l’avenir à moyen terme de la franchise.

OG Anunoby et Pascal Siakam seront tous les deux agents-libres à la fin de la saison et rien ne garantissait leurs re-signatures au Canada, bien au contraire. Ils semblaient “trop forts” pour le projet de reconstruction des Raptors, qui pataugent depuis deux saisons au beau milieu de la Conférence Est.

Contre ses deux pépites, Masai Ujiri a réussi à récupérer un certain nombre d’assets. Pas de superstar ou de futur MVP, certes, mais des jeunes talentueux, un vétéran bagué, des joueurs de compléments et des futurs choix de Draft. RJ Barrett, Immanuel Quickey Bruce Brown, Jordan Nwora et Kira Lewis Jr. ont ainsi ont fait leurs valises pour Toronto.

Masai Ujiri ne se retrouve pas à poil, les Raptors non plus :

Fin de contrat d’OG Anunoby + fin de contrat de Pascal Siakam contre Immanuel Quickley + RJ Barrett + Kira Lewis + Bruce Brown + Jordan Nwora + 3 futurs premier tour de Draft.

Peut difficilement faire mieux.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 17, 2024

Les trois choix de Draft en question sont ceux des Pacers en 2024 et 2026 et le moins bon entre celui du Thunder, du Jazz, des Rockets et des Clippers cette saison. Des sélections de fin de premier tour donc, mais Anunoby et Siakam auraient tout aussi bien pu partir libre cet été et c’est avec des choix tardifs comme ceux-là qu’ils avaient été récupéré par Masai Ujiri dans un premier temps. À noter que le second tour de Draft 2024 des Pistons a également été récupéré. Le General Manager comptera à nouveau sur son flair formidable en juin prochain pour débusquer les nouvelles pépites du projet canadien.

De surcroît, RJ Barrett et Immanuel Quickley ont tout deux très bien commencé leurs aventures respectives aux Raptors. Depuis son arrivée, l’arrière tourne à près de 20 points et 7 rebonds par match à 56% au shoot et 44% de loin tandis que son compère du backcourt est à 19 points et 5 passes décisives de moyenne.

Immanuel Quickey est également en fin de contrat cet été et pourra certainement être conservé à un coup moindre que ceux potentiellement demandés par OG Anunoby et Pascal Siakam lors de la prochaine Free-Agency.

Tout reste encore à faire pour Masai Ujiri dans la reconstruction de ses Toronto Raptors. L’intérêt de ces deux transferts dépendra grandement de l’intersaison d’Immanuel Quickley et des choix que le General Manager fera lors des prochaines drafts. Toujours est-il qu’après avoir perdu Fred Van Vleet contre rien l’été dernier, il ne pouvait pas se permettre de reproduire le même schéma. Il a donc profité de l’envie de deux équipes ambitieuses de la Conférence Est, les Knicks et les Pacers, souhaitant passer un cap à court terme pour récupérer des assets loin d’être inintéressants.

Les Toronto Raptors sont à un croisement de leur histoire, mais tant que Masai Ujiri est aux commandes, les fans de la franchise peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Car Masai sait ce qu’il fait.


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