On était à l’inauguration de la LDLC Arena, récit d’une soirée (presque) parfaite
Le 24 nov. 2023 à 10:35 par Giovanni Marriette
Moins d’une heure sur le GPS et une furieuse envie de voir de très près ce fameux bijou. Ni une ni deux, hier la Peugeot a ronronné en fin d’après-midi, direction Décines dans le 69, pour le premier match de basket de l’histoire de la flambant neuve LDLC Arena !
Des rideaux de fer qui s’ouvrent à 18h, le match est dans trois heures mais, déjà, quelque chose dans l’air. Les parkings attenants à la salle font doucement le plein, et de l’autre côté de la route le Groupama Stadium compte exactement 26 pièces éclairées sur son côté Sud. C’est pas Versailles ici, non, ici c’est Décines. Entre le parking et l’entrée de la salle d’ailleurs, pas une ampoule grillée, pas de poubelle pleine et les pavés sont propres, à croire que le quartier est sorti de terre hier.
En ce qui me concerne ? Les odeurs m’intriguent et les foodtrucks disposés sur le parvis n’y sont pas pour rien. Mais du calme, le dernier message sur ma boîte indique “panier repas” en salle de presse alors profitons de l’aubaine. A 18h30 je pénètre enfin dans l’enceinte (…), slalomant entre les hôtesses et hôtes d’accueil répartis stratégiquement dans le hall. Ça brille, ça luit même, tout est presque trop propre, impression de neuf gonflée par cette odeur de peinture dans les couloirs intérieurs de la salle.
Car ça y est, j’y suis enfin, mon Graal, le vrai top départ de mon aventure du soir : le panier repas..
La mauvaise nouvelle ? Ce panier n’est en fait constitué que d’un sandwich et d’une bouteille d’eau. La bonne ? Le sandwich régale et va œuvrer comme un plâtre durant ma première heure sur place. Puis ce premier contact avec mon siège, les tablettes baissées permettent de poser la bouteille mais ne laissent pas vraiment d’opportunité de vous étaler si vous êtes en pleine couvade, mais on s’en accommodera bien pour ce soir. 19h10, Tony Parker et tout un tas de gens importants mettent un coup de ciseau dans un ruban à 140 millions, première standing ovation de la soirée.
La @ldlc_arena est officiellement ouverte ! 🤩#LDLCASVEL pic.twitter.com/eY2J0gHrtk
— LDLC ASVEL (@LDLCASVEL) November 23, 2023
11 354 personnes dans la salle, pas un siège de vide, et un spectacle digne d’une grande première. Pierre Salzmann est en grande forme au micro, il a même embauché une collègue en la personne de Charlee Moss, et le binôme donne à l’Arena des airs de NBA grâce à un immense écran géant en plein centre de la salle. Nous y voilà. L’écran géant, le “cube”, selon moi TOUT ce qui fait la différence entre une bonne salle et une grande salle. Résolution HD XXL que toi même t’as jamais vu sur ta propre télé. 17 tonnes pour 140 mètres carré, dîtes-vous que 70% des Français habitent dans des appartements moins spacieux que cette télé géante. Un bonus incroyable pour cette salle, autant pendant les temps-morts (une mamie qui se mouche en pleine Kiss-Cam) que pendant le match pour les ralentis, bref le rêve absolu pour un fan de basket, pouvoir être à la salle ET devant sa télé, en même temps.
Quelques couacs tout de même car si Tony Parker, M Pokora, Jo-Wilfried Tsonga ou encore Wendy Renard furent acclamés à leur passage sur l’écran géant, il n’en fut pas de même pour les joueurs de foot de l’OL mais ça, on laissera le soin aux spécialistes de vous en parler.
20h, un deuxième sandwich au poulet avalé et on peut enfin passer aux choses sérieuses. Pas de Nando De Colo côté ASVEL, et pour le Bayern Munich un bilan pas glorieux (non plus) en EuroLeague mais un paquet de têtes connues. Les champions du monde Giffey, Obst, Weiler-Babb et Bonga, les anciens NBAers Ibaka, Edwards, Bolmaro ou Gillespie, le solide Devin Booker (l’autre) et le Français Sylvain Francisco, ça commence à faire une jolie petite farandole de cracks.
Les stats complètes du match, juste ici !
Est-ce qu’on va vous faire un résumé de ce match ? Bien sûr que non, vous avez les stats juste au dessus et la vidéo en bas. Nous ce qu’on a aimé c’est de voir Joffrey Lauvergne se chauffer avec Serge Ibaka, Youssoupha Fall se chauffer avec Serge Ibaka et le reflet de Serge Ibaka se chauffer avec Serge Ibaka. Nous ce qu’on a aimé c’est de constater que la mascotte Kingo était plus athlétique que 50% des joueurs de ce match, que les jeunes supporters de l’ASVEL ont mis le feu dans le virage, et que le destin est bien fichu car on a quand même vu deux prolongations malgré une défaite rageante. Joffrey Lauvergne, Timothe Luwawu-Cabarrot, Paris Lee et Mike Scott ont sonné la révolte mais Sylvain Francisco a joué un mauvais tour à Tony Parker, qui aurait sans doute aimé ajouter la cerise sur ce très beau gâteau.
Ce que je peux dire ? C’est que la visite valait le coup, et qu’on va même essayer d’y retourner un de ces quatre. En attendant et peu importe son futur propriétaire, l’ASVEL aura la chance cette saison d’évoluer dans l’une des plus belles salles d’Europe. Ne manquent plus que les victoires !
Merci à Alexia, Ilan, Bastien et Hugo pour leur sérieux et leur gentillesse