Tony Snell : l’histoire derrière un meme devenu légendaire
Le 10 nov. 2023 à 10:53 par Robin Wolff
C’est l’anniversaire de Tony Snell !!!! Celui qui a quitté la NBA il y a deux saisons fête ses 32 ans et comme on est sympa chez TrashTalk, on a décidé de lui offrir… un résumé… du “pire” match de sa carrière.
Sans vouloir vous offrir une introduction sociologique de bas-étage, on ne peut que constater qu’il est désormais très facile pour les célébrités de devenir un meme sur Internet. Un lapsus, un regard perdu, un bâillement : tout peut-être un prétexte à créer une courte capsule qui servira à d’innombrables blagues au fil des années. Tony Snell a créé malgré lui l’un des plus connus de la planète basket-ball. Pas grâce à une belle action, une forte déclaration où même à un check raté (coucou Josh Hart). Non, simplement en réalisant un match… statistiquement fantomatique. Et les mots ont été consciencieusement choisis.
Nous sommes le 24 février 2017 et un joueur vient de réaliser l’un des pires matchs de sa carrière. Andres Iniesta, c’est de lui dont on parle, s’est fait manger par Thomas Meunier et Adrien Rabiot et le Paris Saint-Germain s’est imposé 4-0 contre le FC Barcelone en Ligue des Champions. Une compétition dans laquelle les matchs retours n’existent pas bien sûr.
Ah et sinon, les Bucks de Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton s’apprêtent à recevoir le Jazz, emmené par Rudy Gobert et Gordon Hayward.
A l’époque, Khris Middleton et Malcolm Brogdon sont sur le banc côté Milwaukee, tandis que le cinq majeur est composé de Matthew Dellavedova, Tony Snell, Giannis Antetokounmpo, Michael Beasley et Thon Maker. Voilà, normalement c’est le moment où vous comprenez pourquoi Jason Kidd s’est fait virer.
Tony Snell commence donc la rencontre et est défendu par Rodney Hood.
Alors d’habitude, dans nos papiers flashbacks, on essaie de vous replonger dans l’action, quart-temps par quart-temps, vous faire vivre les momentums, les possessions décisives… mais là c’est à peu près tout ce que l’on a à raconter. Oui, Tony Snell, en ce 24 février 2017, a commencé la rencontre… et puis c’est tout.
28 minutes sur le parquet à errer tel Casper, à ne rien tenter ou presque (deux shoots, tous les deux ratés) et à ne pas parvenir à noircir la feuille de stats, pas même une petite goutte d’encre. Un rebond ? Non. Une interception ? Non. Rien, nada, walou. A la rigueur, on peut vous dire qu’il a fait une faute, mais c’est tout.
Les Bucks ont perdu la rencontre 109 à 95, mais surtout ce meme fut créé.
Désormais, les mauvais matchs sont illustrés avec cette image de ce pauvre Tony. Mais pas que, car les épisodes de série manquant d’action, les vidéos de personnes pas assez courageuses pour aller draguer, les extraits censés être drôles qui ne le sont pas, tout peut être prétexte à balancer cette ligne de statistique de février 2017.
L’arrière des Bucks a également été malchanceux d’être la personne choisie pour ce meme car, au total dans l’histoire, douze autres joueurs ont délivré la même ligne statistique en passant plus de 20 minutes sur le parquet : T.R Dunn, Warren Kidd, Glen Rice, Walter McCarty, John Salmons, Ryan Gomes, Joel Anthony, Hollis Thompson, Andre Roberson, Pat Connaughton, Avery Bradley et Danny Green.
Si beaucoup de ces performances ont eu lieu avant l’âge d’or d’Internet et de ses memes sur les réseaux sociaux, ce n’est pas le cas des cinq dernières cités. Alors pourquoi Tony Snell et pas eux, mystère. Peut-être que cette fois-ci, Jason, 16 ans, a pris le temps de faire un montage au fin fond du Wyoming et… c’est tout.
Si l’on veut rester positif, on peut se dire que grâce à cela, Tony Snell est resté dans l’histoire, simplement pas de la manière dont il l’aurait souhaité : la spéciale Fred Weis.
On souhaite toutefois un bon anniversaire à Tony Snell et on espère que si cet article lui parvient, il ne voudra pas nous mettre son poing dans la face. Et pourtant un point, c’est tout ce dont il avait besoin pour éviter toute cette histoire.
Source texte : Basketball Reference