Lundi gueule de bois pour tous les fans français de basket. Lundi hors du temps pour les joueurs de l’Équipe de France qui naviguent sans doute dans un brouillard fait d’incrédulité, de déception… et de honte, pour Nicolas Batum.
Le lundi est le meilleur jour de la semaine. Phrase universellement vraie chez TrashTalk, même s’il faut reconnaître que certains lundi passent avec un peu plus de difficulté que d’autres. Et que ce lundi 28 août 2023 est bien compliqué pour tout le monde dans l’Hexagone. Parce que c’est la fin des vacances, que beaucoup de gens reprennent le boulot avec 10h de route et la rocade de Bordeaux encore dans les pattes. Et parce que merde, l’Équipe de France de basketball s’est faite sortir de la Coupe du Monde 2023 en 72h chrono.
Pour Nicolas Batum, c’est la honte. Pas d’autre terme que celui de “honte” dans ses propos rapportés à l’Équipe. Un mot sémantiquement très fort.
“Bien sûr. J’ai connu des défaites douloureuses, mais ce n’est pas la même chose quand tu perds en demies ou en quarts. Là, on n’a même pas passé le premier tour ! J’ai honte. Je n’ai jamais eu honte avec ce maillot sur le dos auparavant, mais là, j’ai honte. Et j’ai peur de rentrer car on a laissé tomber beaucoup de gens. On doit faire en sorte que tout le monde s’investisse et tire dans le même sens. La manière dont on réagira montrera combien on est une bonne équipe.” – Nicolas Batum
Des mots remplis de sagesse, des mots tournés vers l’avenir. Mais des mots graves, qui – sortis de la bouche d’un taulier, du taulier de ce groupe – indiquent toute la grandeur de l’affront subi par Batum. 163 matchs avec la France. Une fierté immense… mais désormais, la honte et la peur. Deux émotions profondément négatives qu’il faudra utiliser comme catalyseur pour créer une dynamique positive. Oui, car si cette compétition était importante, celle dans neuf mois le sera immensément plus.
Source : L’Équipe.