Vincent Collet : « Le match est allé vers l’équipe qui en avait le plus envie »

Le 28 août 2023 à 10:58 par Arthur Baudin

vincent collet nando de colo, Équipe de France
Source image : FIBA

Pointé du doigt après le revers de l’équipe de France contre la Lettonie, Vincent Collet est passé dresser son analyse de la rencontre dans les colonnes de L’Equipe.

Il fallait lui donner le micro pour comprendre ce qui n’avait pas fonctionné. Pour L’Equipe, le sélectionneur de l’équipe de France depuis 2009 a tenté d’expliquer le naufrage de son équipe face à la Lettonie, sur le score inattendu de 86 à 88.

« Le match est allé vers l’équipe qui en avait le plus envie au global. Eux, ils étaient possédés. Même en difficulté, ils n’ont jamais renoncé. On a été plutôt solide pendant environ trois quart-temps mais malgré tout ils nous posaient quand même des problèmes. Nos 12 points d’avance, on les devait déjà à une adresse qui était d’une bonne facture et globalement on faisait des choses intéressantes. Mais on sentait bien qu’ils allaient se battre jusqu’au dernier souffle et ils ont été récompensés. Sur le dernier quart-temps, c’est à nouveau les mêmes péchés mignons qui nous condamnent : les balles perdues, les rebonds offensifs aux pires des moments. Comme depuis le début de la prépa. »

– Vincent Collet, pour L’Equipe

Fait de jeu marquant, Nando De Colo – mal rentré dans cette Coupe du Monde 2023 – a été exclu après avoir commis sa deuxième faute antisportive. « Le tournant du match », d’après son sélectionneur.

« Clairement, c’est le tournant du match. C’est sûr. Pour le coup, c’était quand même le moment où on commençait à mettre un peu la main sur le match. Au-delà des points qu’ils ont marqués en direct sur cette faute antisportive, c’est surtout sur la suite, la gestion… »

– Vincent Collet, pour L’Equipe

Et maintenant, que retenir de cet échec ? Quels enseignements tirer afin de l’effacer sur les prochaines fenêtres/compétitions internationales ? Le chemin sera long. Hier soir, nos Bleus ont pris une leçon d’« humilité ».

« Ça rappelle aussi l’humilité. Je ne l’ai pas dit assez fort avant qu’on commence la compétition mais on ne peut pas être performants à ce niveau dans un tel concert de concurrence si on n’a pas l’humilité pour se battre. Ça n’empêche pas l’ambition. Bien sûr qu’il faut aussi du talent, mais ce qu’on a pu faire ces dernières années n’était pas fait qu’autour du talent. Le croire serait une erreur fondamentale. C’était un travail de tous les instants pour être une grande équipe. Et là clairement sur ces deux matches, on n’en a pas été une. »

– Vincent Collet, pour L’Equipe

Des mots sur les maux. A chaud, il est parfois impossible de prendre du recul. Vincent Collet l’a fait. Ce n’est bien sûr qu’une formalité dans le grand bain de la compétition. Mais l’analyse du sélectionneur n’est pas forcément erronée. Il y a eu un problème d’humilité. Admettre que les offensives françaises reposaient essentiellement sur « une adresse de bonne facture » peut ressembler à un début de mea-culpa. Maintenant, il en faudra plus – des changements radicaux dans la liste, notamment – pour continuer de justifier sa place à la tête d’une sélection qui, en tous points, mérite mieux.