Miami Heat : en quoi un titre NBA cette année serait si spécial ?

Le 31 mai 2023 à 16:22 par Alexandre Taupin

Miami Heat 31 mai 2023
Source image : YouTube

Les Finales NBA débutent dès demain entre les Nuggets et le Heat. Deux franchises, deux belles histoires, et l’une des deux aura un happy end avec une bannière à accrocher à la rentrée. Ce titre 2023, il n’aura cependant pas la même signification pour les deux équipes. Consécration pour les uns, belle revanche pour les autres, on fait le point. Après les Denver Nuggets, place au chapitre consacré au Miami Heat.

La plus belle campagne de Playoffs de l’histoire ?

Alors certes, on sait que certains vont nous balancer les chiffres des Lakers de 2001, des Bulls de 1996 ou encore des Warriors de 2017, des équipes qui ont roulé sur les phases finales. En cas de titre, le Miami Heat n’aura pas les meilleurs stats de l’histoire ni cette impression d’avoir dominé son sujet de A à Z. Mais l’important est-il vraiment là ?

Au moment du Play-in Tournament, cette équipe n’était même pas assurée de jouer les Playoffs. Depuis, ils ont sorti trois équipes avec un meilleur bilan dont les deux premiers de la Conférence. Le tout, sans avantage du terrain et avec le troisième meilleur joueur de l’équipe blessé ainsi qu’un role player du banc lui aussi à l’infirmerie. Solidité à toute épreuve et mental de malade. C’est seulement la deuxième équipe dans l’histoire à se qualifier pour les Finales NBA en étant à la huitième place. En battant les Nuggets, Miami écrirait même l’histoire car New York avait échoué en Finale en 1999. Un sacre resterait assurément dans les mémoires. Chacun se fera ensuite son avis quant à savoir s’il s’agit de la plus belle campagne de Playoffs all-time ou non.

Jimmy Butler enfin respecté à sa juste valeur ?

En octobre dernier, ESPN avait décidé – comme chaque année – de classer les meilleurs joueurs de la NBA. Malgré une campagne de Playoffs légendaire quelques mois avant, Jimmy Butler n’avait fini que 17ème. On le sait, l’ailier du Heat aime bien en garder sous le pied pendant la régulière pour pouvoir se donner à 230% en Playoffs. Point négatif, moins de chance d’aller chercher des récompenses individuelles pendant la saison. Point positif, des performances hallucinantes à partir du mois d’avril.

Injouable face aux Bucks au premier tour, Jimmy Butler a un peu calmé le rythme sur les tours suivants, finissant malgré tout avec le titre de MVP des Finales de Conférence. En 2020, la star de South Beach avait promis aux fans qu’ils reverraient les Finales NBA et le patron a tenu parole. En remportant le titre, Jimmy Buckets prouverait que Pat Riley avait vu juste en lui déroulant le tapis rouge en 2019. Oui Jimmy Butler est une star, oui il est de la trempe des grands champions et il est temps de mettre du respect sur son nom.

La victoire du travail et de l’effort

Depuis de nombreuses années déjà, le Miami Heat fait partie de ces équipes qui misent beaucoup sur le développement des joueurs. Grâce à la mentalité col bleu bien ancrée à South Beach et avec un coach aussi talentueux qu’Erik Spoelstra à la baguette, plusieurs joueurs ont su percer alors qu’ils n’avaient même pas de place dans la Ligue à leurs débuts. Sur le roster entier des Floridiens, on compte sept joueurs non-draftés. Près de la moitié de l’effectif. Et il ne s’agit pas juste du bout du banc ou quoi. Gabe Vincent et Max Strus sont titulaires, Caleb Martin est tout simplement indispensable sur ces Playoffs 2023, Duncan Robinson a joué son rôle également. Évidemment, la légende Udonis Haslem reste le symbole de ces joueurs de l’ombre qui se font leur place petit à petit.

À Miami, le statut importe peu, seul le travail et les efforts comptent. Ceux qui bossent et qui jouent bien seront sur le terrain, POINT. Certes, Jimmy Butler sera sans doute celui qui récupèrera le plus d’éloges en cas de victoire finale mais un titre de Miami ça serait vraiment le succès d’un collectif complet et soudé et qui a fait plaisir à voir.

Le plus bel accomplissement de la carrière d’Erik Spoelstra ?

Si on ne présente plus le bonhomme, c’est tout simplement car il fait déjà partie du gratin des meilleurs coachs NBA. Déjà deux fois titré en tant qu’entraineur principal du Heat, Erik Spoelstra fait partie des meubles à South Beach. Succéder à Pat Riley n’était pas une mince affaire, répondre aux attentes avec les Heatles n’était pas non plus une partie de plaisir mais c’est sans doute cette année que Spoelstra a réalisé son plus bel accomplissement.

Miami n’était que 8ème, sans avantage du terrain. Dans le roster, aucune superstar ou vrai gros Big 3 pour porter le groupe mais un gros collectif avec des leaders solides. Le bateau Miami a tangué bien sûr, comme sur cette remontada des Celtics, mais il n’a jamais chaviré. Pourquoi ? Car il y a un capitaine à la barre qui sait préparer ses hommes à chaque étape. Peu importe la force de l’adversaire, peu importe les bobos qui plombent l’équipe, Spo’ a réussi à faire en sorte que son groupe tire à l’unisson dans la même direction, trouvant toujours la parade face aux autres tacticiens. Cette troisième bague en carrière pour le gourou du Heat serait sans doute la plus spéciale du lot.

L’adieu parfait pour Udonis Haslem

On le sait, Udonis Haslem va mettre les voiles à la fin de la saison NBA. Cette dernière danse, Mr 305 l’a encore vécu sur le banc, avec ce rôle de mentor qui est désormais le sien depuis de nombreuses saisons. Pour respecter la promesse faite à son père, Haslem a donc rempilé pour une vingtième et dernière saison et quelle meilleure fin pour lui que de remporter une quatrième bague de champion NBA ?

Il deviendrait par la même occasion le joueur le plus bagué de l’histoire du Heat (devant Dwyane Wade et ses trois anneaux) et partirait en laissant sa franchise de toujours au sommet de la Ligue. Avec ça, le vétéran pourrait ranger les sneakers pour de bon avec l’esprit en paix.


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