Nouveau CBA : les équipes NBA qui dépensent le plus seront davantage limitées pour recruter

Le 01 avr. 2023 à 11:26 par Nicolas Meichel

warriors stephen curry klay thompson
Source image : NBA League Pass

Cette nuit, la NBA et l’association des joueurs ont trouvé un terrain d’entente sur le prochain accord collectif (CBA). Parmi les nouvelles mesures mises en place : des restrictions en matière de recrutement pour les franchises qui dépensent le plus d’argent.

Les franchises NBA possédant la plus grosse masse salariale sont déjà limitées pour recruter à travers le CBA actuel, mais elles le seront encore plus dans les années à venir.

En effet, si l’on en croit Adrian Wojnarowski d’ESPN, les équipes dépassant les 17,5 millions de dollars au-dessus de la luxury tax n’auront plus accès à la tax payer mid-level exception, qui permet aujourd’hui aux franchises payant la taxe de luxe de signer un joueur pour un salaire annuel de 6,4 millions de dollars, peu importe combien elles dépensent au total. C’est à travers cette exception que les Warriors ont par exemple pu signer Donte DiVincenzo à l’intersaison, ou que les Clippers ont pu recruter John Wall, malgré une masse salariale globale approchant les 200 millions de dollars (quasiment 50 millions au-dessus de la luxury tax, fixée à 150 millions en 2022-23).

Les équipes qui dépensent le + en NBA seront limitées davantage dans leurs options.

Warriors et Clippers, pour ne citer qu’eux, ont près de 200 millions de masse salariale cette saison.

L’accès à la mid level exception (DiVincenzo, John Wall) sera interdit si trop de dépenses.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 1, 2023

L’objectif est clair : limiter un peu plus la marge de manœuvre des franchises possédant des ressources financières quasiment illimitées grâce à leur richissime propriétaire, genre Joe Lacob à Golden State et Steve Ballmer à Los Angeles. À l’inverse, la NBA souhaite pénaliser un peu moins les équipes qui dépassent tout juste la luxury tax, ou qui seront en dessous de cette barre des 17,5 millions de dollars. Comment ? Le Woj est resté flou sur le sujet, mais l’idée serait d’augmenter la marge de manœuvre de ces équipes à la Free Agency et sur le marché des transferts.

Par ailleurs, toujours sur le plan financier, les franchises NBA souhaitant prolonger leurs joueurs avant la fin de leur contrat – via la In-Season Veteran Extension – pourront leur proposer un salaire plus élevé en comparaison à aujourd’hui. Dans le CBA actuel, elles peuvent proposer un salaire pouvant monter jusqu’à 120% du salaire en cours. Dans le prochain CBA, ce chiffre va monter à 140%, ce qui devrait aider les équipes concernées à prolonger leur joueur avant qu’il n’arrive sur le marché de la Free Agency. Voici un exemple pour vous illustrer ça :

  • Fred VanVleet était éligible à une extension cette saison, lui qui sera agent libre cet été. Les Raptors pouvaient lui offrir au max une prolongation de 114 millions de dollars sur quatre ans, à savoir un salaire annuel moyen de 28,5 millions. Cela représente en gros 120% de son salaire actuel, qui est de 21,2 millions. Théoriquement, sous les 140% du prochain CBA, Toronto serait en capacité de lui offrir un contrat aux alentours de 125 millions sur quatre ans. Pas sûr que ça pousse tous les joueurs à prolonger au lieu de tester le marché, mais la différence – plus de 10 millions sur l’ensemble du contrat – reste non-négligeable.

Enfin, sachez également que chaque franchise aura – dans le prochain CBA – trois spots pour accueillir dans l’effectif des joueurs en contrat two-way (qui peuvent jouer à la fois en NBA et en G League), contre seulement deux dans le CBA actuel.

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Source texte : ESPN


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