Ces 10 gars qui ont tenté de trashtalker Michael Jordan et qui ont fini par le regretter

Le 17 févr. 2023 à 15:41 par Nicolas Meichel

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Compétiteur sans pitié, Michael Jordan n’avait besoin de personne pour se motiver et détruire ses adversaires les uns après les autres. Mais durant sa carrière, certains ont tout de même tenté de le provoquer, pensant sans doute que ce serait une tactique efficace pour le déstabiliser. Grave erreur. Car trashtalker MJ, c’était comme signer son arrêt de mort.  

B.J. Armstrong

Nous sommes en demi-finale de Conférence Est, lors des Playoffs 1998. Les Bulls affrontent les Hornets et sont les grands favoris de la série. Pourtant, au cours du Game 2, Charlotte réalise la surprise en s’imposant sur le parquet de Chicago 78-76. Le héros du match pour les Frelons ? B.J. Armstrong, ancien joueur des Bulls au cours du premier three-peat entre 1991 et 1993. C’est lui qui inscrit le dagger dans la dernière minute pour faire passer le score de +3 à +5 en faveur des Hornets, avant de chambrer les Bulls et notamment Jordan.

Michael Jordan swinging a bat in the Bulls locker room while smoking a cigar and dunking on his opponents is the most Michael Jordan thing ever#TheLastDance pic.twitter.com/jO1qNOcbCV

— Blue Wire (@bluewirepods) May 11, 2020

“C’est facile de parler quand vous menez au score. Les vrais parlent quand le score est à égalité, ou quand ils sont menés.”

– Michael Jordan, avant le Game 3 face aux Hornets

La suite de la série ? Trois victoires consécutives pour les Bulls, 30 points de moyenne pour Jojo, et des Hornets renvoyés à la maison. Fallait pas venir le chercher.

Bryon Russell

Un jour, pendant sa première retraite entre 1993 et 1995, Michael Jordan est allé faire un tour au centre d’entraînement des Bulls. Le Utah Jazz était en ville et c’était l’occasion pour Jojo de passer le salut à ses anciens coéquipiers de la Dream Team (et stars du Jazz) Karl Malone et John Stockton. Le rookie Bryon Russell a profité de l’interaction pour s’incruster et chambrer gentiment MJ en lui disant, “C’est à cause de moi que tu as arrêté, car tu savais que j’étais capable de te défendre”. Dans la tête de Mike, ça fait tilt.

“À partir de ce moment-là, il était sur ma liste.”

– Michael Jordan

Durant le deuxième three-peat des Bulls, Bryon Russell est devenu l’une des victimes préférées de Jordan. Le défenseur du Jazz s’est notamment pris un buzzer beater sur la tronche lors du Game 1 des Finales NBA 1997, et fut du mauvais côté de l’un des plus grands moments de la carrière de MJ : le fameux game-winner lors du Game 6 des Finales 1998 pour le sixième titre de la dynastie Bulls.

Si Russell n’avait pas fait le malin, peut-être que le Jazz aurait un titre de champion aujourd’hui.

Kevin Garnett

Quand on est tout jeune et qu’on réussit un grand match, on peut avoir tendance à s’enflammer. Exemple en février 1996 avec Kevin Garnett, alors rookie chez les Wolves et auteur de l’une de ses meilleures performances sur le parquet de Chicago, la ville où il a passé une partie de ses années lycée. Aux côtés d’Isaiah Rider, KG marque 20 points et se sent pousser des ailes, à tel point qu’il envoie quelques mots doux aux Bulls de Jordan. Très vite, il va se rendre compte de son erreur.

“Pour la faire courte, j’ai réveillé un chien qui dort. Cela s’est mal passé, très mal passé. Et vite.

À chaque fois que je vois Jordan, il me sert la main et me dit, ‘Tu te rappelles quand j’ai marqué 40 points en trois quart-temps contre vous ?”

Michael Jordan n’a terminé “qu’avec” 35 points, mais vous voyez l’idée.

Cependant, cela n’empêchera pas Kevin Garnett de devenir l’un des plus grands trashtalkers de son époque, et même de l’histoire.

O.J. Mayo

En 2006, O.J. Mayo est considéré comme le meilleur lycéen du pays et même le “prochain LeBron”. Un statut qui lui file un peu la grosse tête, lui qui n’hésite pas à trashtalker Michael Jordan à son propre camp basket. “Tu ne peux pas défendre sur moi” balance notamment le jeune arrière à Jojo. Comme vous pouvez l’imaginer, Mayo a pris la sauce derrière. C’est O.J. lui-même qui raconte.

Pour résumer, Michael Jordan a arrêté son camp pour prendre O.J. Mayo à partie et lui filer une bonne leçon en attaque comme en défense. Tout ça avant de lui dire :

“Tu es peut-être le meilleur lycéen du pays, mais je suis le meilleur joueur du monde.”

Magic Johnson

Avant les Jeux Olympiques de 1992 à Barcelone, la Dream Team a fait une partie de sa “préparation” à Monte-Carlo, où s’est déroulé “le plus grand match que personne n’a vu”. Ce match, c’était un scrimmage à huis clos opposant l’équipe de Magic Johnson à celle de Michael Jordan, avec l’ensemble des membres de la DT92.

Magic et ses copains dominent le début de cette rencontre et prennent jusqu’à 10 points d’avance. C’est le moment choisi par le roi du Showtime pour envoyer une pique à MJ.

“Si tu ne te transformes pas en Air Jordan, on va te défoncer aujourd’hui.”

Résultat, c’est l’équipe de Magic qui finit par se faire défoncer. Jordan voit rouge et guide les siens vers une grosse remontée et la victoire finale. Le mot de la fin est pour Jordan.

“C’est terminé Magic. La NBA est à moi désormais.”

Reggie Miller

La légende des Pacers Reggie Miller aimait chambrer, et le sniper n’a jamais eu peur d’affronter Michael Jordan. Par contre, Reggie a rapidement compris qu’il ne fallait pas provoquer MJ.

Lors de sa saison rookie, il croise la route de Jordan pour un match amical et veut tout de suite montrer qu’il a sa place dans la Grande Ligue. Il réalise une bonne première mi-temps, pendant que Jojo joue tranquille. Il n’en faut pas plus à Reggie pour envoyer quelques mots au visage de Mike.

“Yo Michael, tu crois t’es qui ? C’est toi le grand Jordan ? Sache qu’il y a un nouveau gars en ville !”

La deuxième mi-temps sera un véritable calvaire pour Reggie Miller.

“Au moment de la pause, j’avais 10 points et lui 4. J’étais bien. À la fin du match, il avait 44 points, et j’en avais 12. J’ai donc pris un 40-2. Et quand il est reparti, il m’a dit, ‘ne parle plus jamais au Black Jesus comme ça’.”

Nick Anderson

Lors des Playoffs 1995, Michael Jordan n’est pas encore au top de sa forme après sa pause du baseball. Et ça se voit lors du premier match des demi-finales de Conférence Est à Orlando, où il se troue dans le money time en perdant notamment un ballon face à Nick Anderson. Ce dernier déclare alors après la rencontre : “Le Jordan avec le numéro 45 n’est pas le même que celui avec le numéro 23″.

Arborant le #45 à son retour pour honorer son père décédé en 1993, Jordan décide alors en plein Playoffs de reprendre le fameux #23 avec lequel il a survolé la NBA, quitte à payer une amende de 25 000 dollars infligée par la Ligue. Et lors du Game 2 de la série, Jordan marque 38 points pour donner la victoire aux Bulls, qui finiront tout de même par se faire éliminer 4-2 par le Magic cette année-là. Jojo se vengera finalement un an plus tard, en sweepant Orlando avant de remporter son quatrième titre de champion.

Gerald Wilkins

Passé de New York à Cleveland pour la saison 1992-93, Gerald Wilkins veut apporter son savoir défensif aux Cavaliers pour tenter de ralentir Michael Jordan en Playoffs. Avant les demi-finales de Conférence Est cette année-là, opposant les Cavs à Chicago, il déclare :

“J’ai hâte de jouer contre lui, sans aucun doute. C’est mon job de l’arrêter, et de limiter ses stats.”

Les stats de Jordan lors du Game 1 de la série ? 43 points à 16/30 au tir et 11/11 aux lancers-francs. Les stats de Jojo sur l’ensemble de la série ? 31 points de moyenne, avec 5 rebonds et 5 passes. Le résultat final ? 4-0 pour les Bulls.

Bien joué Gerald Wilkins.

Darrick Martin

Nous sommes en novembre 1995. Les Vancouver Grizzlies, dans leur première saison NBA, dominent de façon très surprenante les Bulls de Michael Jordan, qui remporteront 72 victoires cette saison-là. Au début du quatrième quart-temps, après avoir planté un gros shoot, Darrick Martin se permet de chambrer MJ en lui disant, “Hey Mike, c’est pas ta soirée hein. Je t’avais dit qu’on allait vous battre”. En effet, jusqu’ici, Jordan n’a marqué que 9 points et son équipe de Chicago semble partie pour perdre un match largement à sa portée. Sauf que c’est précisément à ce moment-là qu’His Airness prend le costume de tueur.

Durant les six dernières minutes de la rencontre, MJ plante 19 points pour amorcer la remontée et donner la victoire aux Bulls 94-88. À la fin du match, Jordan dira à Martin, “Petit, je t’avais dit de ne pas me trashtalker”.

Dikembe Mutombo

Considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire et énorme contreur durant sa carrière, Dikembe Mutombo s’est longtemps vanté de ne pas s’être fait dunker dessus par Michael Jordan, comme tant d’autres joueurs. C’était notamment le cas lors du All-Star Weekend 1997, où Mount Mutombo a indirectement lancé un défi à Jojo.

“Mike, tu n’as jamais réussi à me dunker dessus. Ce n’est jamais arrivé. Avoue-le !”

Jordan n’est pas d’accord mais peu importe, il prend ce nouveau challenge à bras-le-corps. Lors des Playoffs 1997, au cours de la série Bulls – Hawks, MJ postérise Mutombo avant de le chambrer en faisant “Non, non” avec son doigt (le fameux finger wag), comme le pivot lorsqu’il contre ses adversaires.

Cette fois-ci, il t’a eu Dikembe.

Bonus : LaBradford Smith

En mars 1993, lors d’un match opposant les Bulls aux Bullets, Michael Jordan se fait dominer par un certain… LaBradford Smith qui plante 37 points contre seulement 25 pour Jordan. Après la rencontre, le premier dit au second : “Bon match, Mike.”

Il n’en faut pas plus pour toucher la fierté de Jordan. Et comme le hasard fait bien les choses, Chicago et Washington se retrouvent dès le jour suivant. L’objectif de MJ est clair : humilier Smith en scorant minimum 37 points (son total du match précédent) rien qu’en première mi-temps. Jordan en marque finalement 36 au cours des 24 premières minutes, et 47 au total contre seulement 15 pour son adversaire.

Le plus fou dans tout ça ? C’est que LaBradford Smith n’a jamais chambré Jordan après le premier match. MJ s’est imaginé toute l’histoire dans sa tête pour lui apporter une source de motivation supplémentaire.

Un vrai taré de la compétition.