Qui sera le premier à aller chercher le record de LeBron James ? Et ce joueur existe-t-il vraiment ?

Le 08 févr. 2023 à 07:12 par Giovanni Marriette

Kareem Abdul-Jabbar 8 février 2023
Source image : NBA League Pass

Ça y est, LeBron James est officiellement le scoreur le plus prolifique de l’histoire de la NBA. Des années qu’on le “savait”, des semaines qu’on en parlait et des jours qu’on en bouffait. Kareem Abdul-Jabbar est dans le rétro, téma la phrase, et désormais on se demande bien qui sera le prochain à monter sur la première place la plus stylée du FC Statistique. Mais cette personne… est-elle seulement déjà née ?

On va être très clair, d’entrée de jeu. LeBron James n’a pas seulement détrôné Kareem Abdul-Jabbar hier, il s’est également assis sur un trône qu’il ne devrait pas quitter avant un long, un très long moment. 

Un très, très, très long moment.

Déjà car il n’a pas encore décidé de s’arrêter

Première nouvelle. Parce que tout vieillard que peut bien être LeBron, disons qu’à 38 ans le pépère est en meilleure forme que 90% des joueurs du circuit et que plus de 99% des habitants de cette planète. Les moyennes finiront bien par baisser, quoique, mais à l’heure où l’on parle rien ne semble vouloir indiquer une baisse de régime ou un simple ralentissement de la bête. Les 39 000 arriveront très vite, les 40 000 un peu plus tard, vers l’infini et au-delà, et si d’aventure quelqu’un avait l’idée de mettre le record de LeBron dans son viseur, encore faudrait-il que LeBron daigne se mettre sur le bas-côté.

Les cracks de notre générations sont beaucoup trop loin

Là où la performance de LeBron James devient lunaire ? C’est que le King est si bon depuis si longtemps que ses poursuivants ne peuvent même pas lutter. Et attention hein, on ne parle pas du cordonnier du village ou du cousin de ton ex Tina là, mais bien de quelques uns des plus grands attaquants de toute l’histoire de la NBA, relégués au rang de suiveurs utopiques par le seul et unique roi de ce royaume. Kevin Durant et Stephen Curry sont d’exceptionnels joueurs et des piliers de leur époque mais ne voient ainsi même pas LBJ avec une longue vue, Damian Lillard est au moins aussi loin du sommet qu’il est loin du cercle lorsqu’il shoote, James Harden est sur le déclin d’un point de vue scoring mais demeure de toute manière bien trop loin aussi, alors que les ogres Joel Embiid, Giannis Antetokounmpo et Nikola Jokic s’y sont mis un peu tard. Déso les gars, chaque monstre a son propre monstre à lui.

Luka Doncic… le seul candidat chez les joueurs NBA actuels ?

Parmi les joueurs actuels et sans manquer de respect à personne (on rappelle que presque dix joueurs tournent cette saison à 30 points de moyenne ou plus), seul Luka Doncic semble dans les temps, d’un pur point de vue mathématique. LeBron James avait ainsi scoré 8 440 points lors de ses quatre premières saisons en NBA, Luka atteint difficilement les 7 200 (bouh la honte) mais refera une partie de son retard cette année puisqu’il est actuellement le meilleur scoreur de la Ligue avec plus de 33 pions quand Bron n’en collait que 30 par match en année 5, encore bouh la honte.

Luka dans les temps donc, mais Luka qui devra donc rester à ce niveau d’excellence pendant encore – au moins 16 ou 17 saisons – s’il veut ambitionner quoique ce soit dans cette course au Graal statistique. Ce que l’on sait aujourd’hui ? C’est que l’impression visuelle laissée par Luka n’est pas celle du cyborg LBJ, et que l’intéressé lui même a préféré mettre tout le monde d’accord à ce sujet il y a quelques semaines.

“Si vous pensez à mon nom, il n’y a aucune chance. Parce que je ne compte pas jouer autant. Je ne pense pas jouer pendant 20 ans, ça fait long d’un point de vue basket. Je crois que je préfère retourner dans ma ferme en Slovénie. En dehors des seules qualités de basketteur, c’est très difficile de prendre soin de son corps sur la durée.”

Quels candidats dans la nouvelle génération ?

Ils ne sont pas tant que ça. On en a répertorié quatre, on va vous les donner dans un ordre que l’on estime logique et si jamais vous désirez porter réclamation on vous laisse le faire à l’adresse qui s’affiche en bas de votre écran. Des candidats sur qui, de surcroit, on ne mettrait pas non plus un billet de 100, qu’on soit d’accord.

  • Trae Young : déjà beaucoup de retard mais parmi les joueurs qui semblent capables d’ne coller entre 25 et 32 pendant quinze saisons minimum, parce que le basket est trop facile pour ce genre d’énergumène. Spoiler, pour s’emparer un jour du record il faudrait plutôt viser sur encore 20 saisons à… 33 points de moyenne. Bah voyons.
  • Anthony Edwards : il est de ceux que l’on appelle les Mâles Alpha, et on a aujourd’hui aucune peine à croire qu’il peut nous lâcher une carrière à 30 pions par match. Dés maintenant. Il ne faudra plus trainer mais ANT est jeune et ambitieux, et il possède le talent pour être le leader d’une franchise NBA pour les quinze saisons qui viennent. Mais bon courage pour les 40K hein, vraiment.
  • Jayson Tatum : on passe dans la catégorie des winners. Clairement à la bourre sur les temps de passage mais semble-t-il… capable de nous claquer une carrière de molosse tant il parait injouable depuis une saison et demi. Là encore il faudra en passer par une longévité phénoménale, mais on rentre déjà dans l’ordre du “possible”, du moins mathématiquement.
  • Paolo Banchero : un peu osé, mais le seul qui tient la route aujourd’hui, au niveau des chiffres j’entends. 20,3 points par match pour Papa Ban, 20,9 pour LeBron en année 1, et une moyenne qui pourrait grimper en fin de saison quand le Magic aura lâché l’affaire et n’aura pour ambition que de se rapprocher su first pick en gonflant les moyennes de son plus beau poulain. En attendant ? Paolo est dans les temps, sa jauge de carrière n’est qu’à 5% mais il est dans les temps.

Le futur roi serait-il donc à chercher du côté de l’école maternelle ?

Vous l’aurez compris, celui qui prendra la place de LeBron James au sommet des meilleurs scoreurs all-time n’est peut-être pas né, et en tout cas il n’est probablement pas déjà en NBA. L’occasion de vous rappeler que dans quelques mois un certain Victor Wembanyama débarquera aux États-Unis pour y faire du sale, et que, comme dirait mon oncle Jean-Mi, à quoi bon vivre si c’est pour s’empêcher de rêver. Elle est nulle cette phrase et de toute façon j’ai aucun oncle qui s’appelle Jean-Mi, tout ça pour dire que le futur crack all-time reste peut-être à concevoir… au cas où ça vous donne des idées.