Les 9 joueurs français de la NBA en 2022-23 : des valeurs sûres et plein de petits jeunes, en attendant Victor Wembanyama

Cocorico, baguette et pain au chocolat (chocolatine pour les copains du sud), petite Marseillaise dans l’écouteur et drapeau bleu blanc rouge tatoué sur le cœur, c’est l’heure de faire un gros point sur nos compatriotes présents en NBA pour la saison 2022-23. Ils jouent le titre, les Playoffs ou cherchent juste à se faire une place au soleil au pays de l’Oncle Sam peu importe, zoom sur les Français de la Grande Ligue. 

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COCORICO, ILS ONT UN CONTRAT GARANTI EN NBA

NICOLAS BATUM (LOS ANGELES CLIPPERS)

Draft : 25è en 2008 (Houston Rockets, directement envoyé aux Portland Trail Blazers)

Expérience NBA : 14 ans

Statistiques 2021-22 : 59 matchs, 24,8 minutes, 8,3 points, 4,3 rebonds, 1,7 assist, 1 interception et 0,7 contre avec les Los Angeles Clippers.

Objectifs de la saison : aller chercher le titre avec les Clippers, c’est clair, net et précis. Glue guy par excellence des Angelinos depuis son arrivée à L.A. en 2020, Nicolas Batum est l’un des hommes de base de Tyronn Lue. Titulaire la saison passée à cause des absences de Kawhi Leonard et Paul George, Batman devrait retrouver un rôle avec la second unit cette saison. Le rôle lui n’a pas changé d’un pouce. Une défense solide, des gros shoots de loin pour sanctionner les relâchements de l’équipe adverse, une combativité de tous les instants et un job de couteau-suisse qu’il connaît désormais sur le bout des doigts. Prolongé cet été pour deux ans, Nico entame le dernier chapitre de sa carrière, celui qui le mènera jusqu’à sa destination finale : les JO de Paris en 2024. D’ici-là, Batman aura deux opportunités d’aller chercher ce titre NBA qui conclurait une magnifique carrière de l’autre côté de l’Atlantique. Vu l’effectif des Clippers, il a des raisons d’y croire.

EVAN FOURNIER (NEW YORK KNICKS)

Draft : 20è en 2012 (Denver Nuggets)

Expérience NBA : 10 ans

Statistiques 2021-22 : 80 matchs, 29,5 minutes, 14,1 points, 2,6 rebonds, 2,1 assists, 1 interception, 0,3 contre avec les New York Knicks.

Objectifs de la saison : opération reconquête pour Evan Fournier à New York ! Malgré des stats très correctes, la première saison de Vavane à Big Apple n’aura pas été à la hauteur des attentes. Toujours aussi solide à longue distance, l’arrière a claqué quelques gros coups de chaud (contre Boston notamment) mais il a aussi fait preuve d’irrégularité et ses limites défensives ont été pointées du doigt. Bonne nouvelle, Tom Thibodeau lui a maintenu sa confiance pour la saison à venir et Fournier débutera donc aux cotés du nouvel arrivant Jalen Brunson dans le backcourt. Après une première saison d’adaptation, le natif de Charenton est donc de retour au Garden pour fermer des bouches et les Knicks auraient bien besoin d’un Vavane revanchard pour aller chercher les Playoffs.

RUDY GOBERT (MINNESOTA TIMBERWOLVES)

Draft : 27è en 2013 (Denver Nuggets, directement envoyé au Utah Jazz)

Expérience NBA : 9 ans

Statistiques 2021-22 : 66 matchs, 32,1 minutes, 15,6 points, 14,7 rebonds, 2,1 contres, 1,1 assist, 0,7 interception avec le Utah Jazz.

Objectifs de la saison : transféré durant l’été chez les Wolves, Rudy Gobert débute une nouvelle aventure dans la région des Grands Lacs. Fini Salt Lake City et les mormons, Gobzilla est désormais à Minny pour faire passer un cap aux Wolves. Défensivement, ça bouge pas, le Français va illustrer à merveille les mots dissuasion et rempart. Il sera attendu comme chaque saison parmi les favoris pour le titre de Defensive Player Of the Year, avec à la clef une possible quatrième couronne. Le gros sujet reste surtout cette association avec Karl-Anthony Towns. Minnesota a opté pour une raquette gigantesque et effrayante sur le papier mais sera-t-elle vraiment efficace dans une Ligue qui aime jouer de plus en plus petit ? C’est le challenge que les deux All-Stars devront relever cette saison. Si la mayo prend, les Wolves peuvent faire des gros dégâts à l’Ouest.

KILLIAN HAYES (DETROIT PISTONS)

Draft : 7è en 2020 (Detroit Pistons)

Expérience NBA : 2 an

Statistiques 2021-22 : 66 matchs, 25 minutes, 6,9 points, 4,2 assists, 3,2 rebonds, 1,2 interception et 0,5 contre avec les Detroit Pistons.

Objectifs de la saison : l’année ou jamais pour Killian Hayes ? Plombé par les blessures lors de sa saison rookie, le meneur n’a pas beaucoup rassuré pendant son année sophomore. Aligné aux côtés de Cade Cunningham dans le backcourt, l’ancien de Cholet a eu un peu de mal à trouver ses marques et on l’a trouvé plus tranchant lorsque Dwane Casey l’a essayé en meneur du banc. Gros bosseur et prêt à défendre le plomb dans sa moitié de terrain, Kiki a toujours cette “timidité” en attaque et son shoot n’est pas encore au point. Complication supplémentaire, Detroit a misé sur Jaden Ivey à la dernière Draft et le combo guard s’annonce comme l’un des phénomènes de la dernière cuvée. En langue commune, ça signifie : attention à tes minutes Killian, la concurrence est là. Si notre frenchy veut rester au centre du projet Pistons, c’est le moment de step-up.

OUSMANE DIENG (OKLAHOMA CITY THUNDER)

Draft : 11è en 2022 (New York Knicks, directement envoyé chez le Thunder d’Oklahoma City)

Expérience NBA : Néant

Statistiques 2021-22 : 23 matchs, 20,4 minutes, 8,9 points, 3,1 rebonds, 1 assist, 0,6 interception, 0,3 contre avec les New Zealand Breakers.

Objectifs de la saison : prendre ses marques en NBA et dans la nurserie du Thunder. Sélectionné en onzième position à la dernière Draft, Ousmane Dieng arrive dans un nouveau monde. Finie la ligue Australienne, c’est la NBA désormais pour le jeune talent du Lot-et-Garonne. Du talent justement, Dieng en a à revendre mais il lui faudra du temps pour l’exprimer pleinement. Point positif, OKC est en plein dans son projet développement jeunesse et notre Français devrait donc pouvoir compter sur un cadre sans pression pour apprendre et travailler son jeu. Polyvalence, qualité balle en main, il y a déjà une base sur laquelle s’appuyer et sa belle pré-saison le prouve d’ailleurs. On est bien curieux de voir le rôle exact que lui réserve Mark Daigneault pour cette saison 2022-23.

FRANK NTILIKINA (DALLAS MAVERICKS)

Draft: 8è en 2017 (New York Knicks)

Expérience NBA : 5 ans

Statistiques 2021-22 : 58 matchs, 11,8 minutes, 4,1 points, 1,2 assist, 1,4 rebond, 0,5 interception, 0,1 contre avec les Dallas Mavericks.

Objectifs de la saison : sorti du placard Knicks, Frank Ntilikina a retrouvé quelques couleurs chez les Mavs. Si le temps de jeu et les stats ne vendent pas du rêve, le guard a un rôle dans la rotation de Jason Kidd : il est envoyé calmer les scoreurs adverses. On l’a d’ailleurs vu faire un super boulot lors des derniers Playoffs sur Devin Booker. Offensivement, ça reste toujours assez léger et ça explique sans doute pourquoi les minutes ne sont pas plus élevées. Prolongé par les Mavs cet été pour une année supplémentaire, Ntilikina est pour le moment dans les plans de sa direction mais pour le voir vraiment s’installer sur la durée au Texas, il devra sans doute faire évoluer son rôle. On a bien vu avec les Bleus qu’il était capable de sortir du bois en attaque et de mettre des gros shoots, maintenant il faut savoir le faire aussi en club.

Joel Embiid

Comment ça Jojo n’est pas Français ? Mais si, son passeport est pourtant bien marqué du signe du coq. Techniquement, on pourrait donc mettre Embiid dans notre liste mais on va sagement attendre que le pivot des Sixers décide quelle nationalité sportive il choisira pour l’intégrer ou non dans le groupe avec les autres compatriotes.

FAUT CRAVACHER, ILS SONT SOUS CONTRAT TWO-WAY

THÉO MALEDON (CHARLOTTE HORNETS)

Draft: 34è en 2020 (Philadelphia Sixers, directement envoyé chez le Thunder d’Oklahoma City)

Expérience NBA : 2 ans

Statistiques 2021-22 : 51 matchs, 17,8 minutes, 7,1 points, 2,6 rebonds, 2,2 assists, 0,6 interception, 0,2 contre avec le Thunder d’Oklahoma City.

Objectifs de la saison : conserver sa place en NBA, c’est aussi simple que ça. Très intéressant pour sa saison rookie, Théo Maledon a souffert pour son année sophomore. Avec les arrivées de Josh Giddey et Tre Mann, l’ancien de l’ASVEL a dû se contenter des miettes et il a pu se montrer uniquement lors de la fin de saison en roue libre de sa franchise. Transféré à Houston durant l’intersaison puis coupé par les Rockets, le meneur a trouvé une porte de sortie intéressante en signant un two-way contract chez les Hornets. Bien sûr, LaMelo Ball est le titulaire indiscutable au poste 1 mais sa blessure ouvre certaines portes. Terry Rozier va logiquement prendre la place de meneur et il faudra donc batailler avec Dennis Smith Jr. pour le relayer. Pour le reste, on devrait logiquement voir Théo faire pas mal d’aller-retours avec la G League.

MOUSSA DIABATÉ (LOS ANGELES CLIPPERS)

Draft : 43è en 2022 (Los Angeles Clippers)

Expérience NBA : Néant

Statistiques 2021-22 : 32 matchs, 25 minutes, 9 points, 6 rebonds, 0,8 assist, 0,3 interception, 0,9 contre avec les Michigan Wolverines.

Objectifs de la saison : gratter des minutes au max, faire l’éponge et se développer. Voilà en quelques mots le plan de bataille de Moussa Diabaté pour cette première saison chez les Clippers. Monstre athlétique, le jeune intérieur français n’a pas tardé à se montrer à L.A. avec quelques belles prestations et un immense poster en pré-saison. Reste que l’effectif des Clippers est bien costaud et il sera compliqué de bousculer la hiérarchie en place. On devrait donc voir majoritairement Diabaté avec les Ontario Clippers, l’équipe G League affiliée aux protégés de Steve Balmer. Vu ses bons débuts, on ne serait pas surpris que Tyronn Lue le rappelle quelques fois dans la saison pour pallier une absence dans la raquette. Un bon candidat pour lâcher quelques Top 10 cette saison avec des actions en apesanteur.

OLIVIER SARR (PORTLAND TRAIL BLAZERS)

Draft: Non Drafté

Expérience NBA : un an

Statistiques 2021-22 : 22 matchs, 19 minutes, 7 points, 4,2 rebonds, 0,9 assist, 0,3 interception, 0,7 contre avec le Thunder d’Oklahoma City.

Objectifs de la saison : se montrer à chaque occasion. Débarqué au Thunder fin 2021, Olivier Sarr a lui aussi dû attendre la fin de saison d’OKC pour avoir une vraie chance de jouer. Malgré quelques grosses perfs sur les derniers matchs de régulière (dont un petit 24 points en 22 minutes), l’intérieur a été coupé par sa direction avant même le gong final. Ayant au moins réussi à se mettre en lumière, “Olive” a été invité par les Suns lors de la Summer League et il a fait toute la préparation du côté des Blazers. À son avantage durant les matchs de pré-saison, il a su convaincre Joe Cronin de lui offrir un two-way contract pour l’année à venir. La preuve que le boulot paye ! Ça sera là aussi compliqué d’aller chercher des minutes avec l’équipe A mais on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.

Ils seront donc neuf cette saison en NBA, neuf porte-bannières des couleurs tricolores au sein de la Grande Ligue. Les ambitions et les objectifs des uns et des autres sont divers mais tous ont bien l’intention de lâcher du lourd. Main sur la poitrine, on sera là pour mater tout ça. 

Source stats : BasketBall-Reference