Nicolas Batum, début du dernier chapitre : deux ans, de Los Angeles à Paris, pour conclure avec délice une carrière incroyable

Le 10 oct. 2022 à 14:55 par Alexandre Taupin

Nicolas Batum Clippers 2 8 mars 2021
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Alors qu’il a annoncé qu’il rangerait probablement les sneakers en 2024, Nicolas Batum se prépare pour deux dernières années de folie. Candidat au titre NBA avec les Clippers et aux médailles internationales avec les Bleus, l’ailier rêve d’une fin de carrière sous le signe du succès. 

« Ça va être pareil pour moi » a déclaré Nico en faisant référence au choix de Nando De Colo, également forfait pour l’Euro. « Je pense que Nando et moi, on est de vieux papys là. Là, entre les enchaînements de saisons, les JO… Cette année j’ai galéré physiquement. Et je sais qu’il y a une énorme saison qui m’attend avec les Clippers l’année prochaine. […] Parce qu’on va jouer pour aller au bout quoi. C’est peut-être ma seule chance où j’ai l’opportunité de pouvoir faire ça. »

Le 8 avril dernier, Nicolas Batum annonçait à nos confrères de First Team son intention de ne pas participer à l’EuroBasket 2022 avec la France. La raison ? Un gros enchaînement récent entre saisons NBA et compétitions internationales et des problèmes physiques qui ont perturbé sa saison 2021-22 avec les Clippers. Un été off en Bleu, un scénario rare pour Nico Batum, qui n’a manqué qu’une seule compétition internationale depuis 2009, c’était l’EuroBasket 2017. Pourtant, n’allez pas dire au capitaine des tricolores que cette intersaison est placée sous le signe du repos. Cette période va servir à se préparer pour les prochaines échéances, que ce soit avec sa franchise ou la sélection. C’est ce qu’il affirmait le 4 mai dernier à Antoine Bancharel du journal l’Équipe.

« Je ne suis pas fatigué, je sais très bien que je pourrais jouer cet été. Et je n’ai jamais dit que c’était pour me reposer, hein ! Mais j’ai envie d’être prêt. Je veux jouer encore deux ans et idéalement, ce serait : aller loin avec les Clippers, Coupe du monde, encore aller loin avec les Clippers, puis Jeux Olympiques de Paris et y finir ma carrière. Pour enchaîner tout cela, non-stop, je veux me (il insiste sur ce mot) préparer au mieux. Ce n’est pas farniente sur la plage ! »

Prolongé cet été pour deux ans par les Clippers, l’ailier a désormais un plan bien organisé en tête pour sa fin de carrière et il compte bien mettre toutes les chances de son côté pour pouvoir aider son équipe à l’emporter. Sa défense, sa capacité à rentrer des gros shoots, son leadership, son côté glue guy et ses baffes à toute la Slovénie seront bien utiles pour rêver de succès. L’armoire à trophées, elle peut potentiellement se remplir de quatre nouveaux résidents sur les deux prochaines années. Deux opportunités d’aller chercher un titre NBA avec L.A., entre temps un petit passage avec la France au Championnat du Monde et puis le grand final : les Jeux Olympiques à Paris en 2024. Un finish à la maison, avec un public tout acquis à la cause des Bleus et l’espoir de remporter une médaille d’or olympique qui a toujours échappé aux tricolores. Difficile de trouver plus belle scène pour la fin d’une carrière.

Le scénario de cette « Last Dance » débute donc et il reste bien des pages à écrire. Nico peut-il rêver d’un happy end parfait avec un titre NBA + une (ou deux) médaille d’or avec la France ? Et pourquoi pas on aurait envie de dire ? Avec le retour de Kawhi Leonard et Paul George et les forces déjà en place, les Clippers font clairement partie des principaux outsiders pour le trophée Larry O’Brien. Deux stars pour porter le groupe, une grosse profondeur d’effectif, une défense qui s’annonce terrifiante, un paquet de joueurs capables de jouer les facteurs X, ouais, L.A. a une bonne tête de potentiel champion 2023.

En Bleu également, les perspectives sont prometteuses. Critiqués pour leurs limites offensives, leur irrégularité et leur capacité à perdre beaucoup (trop) de ballons, les Bleus ont malgré tout réussi à arracher la médaille d’argent à l’EuroBasket 2022. Un accomplissement inespéré mais qu’on peut mettre en valeur, surtout quand on voit les fins de parcours de la Slovénie de Luka Doncic ou de la Serbie de Nikola Jokic. Au Mondial 2023 mais aussi aux JO 2024, le groupe de Vincent Collet devrait retrouver Nando De Colo, Nicolas Batum bien sûr mais aussi pouvoir compter sur le prodige Victor Wembanyama et potentiellement Joel Embiid ! De sacrés apports pour renforcer un groupe déjà bien solide et expérimenté. Certes l’ogre Team USA restera le danger numéro un, certes il faudra surveiller de près quelques challengers (Espagne, Serbie, Slovénie, Allemagne ?), mais la France aura les moyens de viser l’or dans chaque compétition. Parfait pour offrir une sortie digne de ce nom à son capitaine ?

Sauf revirement, Nicolas Batum mettra un terme à sa carrière aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 et il entend bien profiter de ces deux dernières saisons pour tout rafler en NBA comme en sélection. Nul doute qu’une médaille d’or à la maison serait le scénario idéal pour boucler la boucle.

Source texte : First team / l’Équipe