John Wall veut renaître de ses cendres : après un an sans jouer, que peut apporter l’ancien All-Star aux Clippers ?

Le 10 oct. 2022 à 16:54 par Alexandre Taupin

John Wall Clippers 4 octobre 2022
Source image : YouTube / ESPN

Signé par les Clippers cet été, John Wall a enfin retrouvé les parquets après une année passée au placard à Houston. Que peut apporter le quintuple All-Star au groupe de Tyronn Lue ?

Comme le temps peut aller vite et les époques changer. En 2017, John Wall était le go-to-guy de Washington, un All-Star en puissance avec 23 points et presque 11 passes de moyenne par match. Scoring, création, vitesse supersonique, défense, celui qu’on surnommait Jean Mur était un sacré client à se coltiner tous les soirs. 5 ans plus tard, le voilà signé avec la mid-level exception par les Clippers. Comment a-t-on pu en arriver là ? Il y a eu le genou d’abord, puis le talon, puis le tendon d’Achille, tel fut le calvaire subi par un joueur obligé de voir ses meilleures années défiler depuis l’infirmerie avec des cachets contre la douleur. On parle souvent du prime, la période où un joueur est au sommet de son art, grosso modo entre 28 et 32, allez, 33 ans. En quatre ans, John Wall a disputé… 72 matchs. D’abord à cause des blessures, puis à cause de la politique jeunesse des Rockets, franchise où il avait été transféré en 2020. Un sacré gâchis qui a profondément marqué le joueur, passé par plusieurs périodes de dépression. Aujourd’hui pourtant le meneur semble avoir surmonté cette traversée du désert et il est prêt à reprendre sa carrière NBA là où il l’avait laissée.

En rejoignant les Clippers, Wall arrive dans un groupe bien armé qui a tout pour viser loin cette saison. Et lui, quel type d’arme sera-t-il ? Même si l’échantillon était limité, on a bien vu sur son court passage à Houston – 40 matchs en 2020-21 – qu’il était encore capable de peser plus de 20 points et presque 7 passes tous les soirs. La preuve que l’ancien John Wall est toujours là, quelque part, même si pas mal de questions se posent sur ses capacités physiques après tant de temps sans jouer. La réponse, seul le joueur la possède et ça aura certainement des conséquences sur le rôle qu’il aura à jouer cette année. En parlant de ça, Wall plutôt starter ou back-up de Reggie Jackson ? En 2017, la question ne se poserait pas mais vu les problèmes du premier et la belle résurrection du second depuis son arrivée à L.A., il y a un vrai débat. Défensivement, l’ancien Wizard apporte plus de garantie et c’est aussi un meilleur passeur que mister goggles (malgré tout un playmaker très capable) mais celui-ci a été impérial lors des absences de Kawhi Leonard et Paul George et il est peut-être plus complémentaire des deux stars grâce à sa capacité à jouer sans ballon (presque 37% de loin depuis son arrivée aux Clippers). Contre les Blazers, c’est Jackson qui a débuté avec les titulaires et c’était ensuite au tour de Wall contre les Wolves, signe que Tyronn Lue tâtonne encore sur l’identité de son starter à la mène dans cette pré-saison.

L’important reste évidemment de trouver le bon équilibre au sein du groupe pour pouvoir toujours peser des deux côtés du terrain. D’ailleurs, il est tout à fait possible que le coach des Clippers en fasse débuter un et que ce soit plutôt l’autre qui termine les rencontres selon le scénario du match ou le besoin prioritaire dans les dernières minutes (les tirs clutchs d’un Jackson ou un Wall pour mieux défendre sur un meneur bien chaud par exemple). Autant dire que Tyronn Lue a un choix de riche pour composer son cinq mais il sera sans doute plus facile de trancher si Jean Mur redevient le phénomène qu’il était à l’époque de D.C.

Qu’attendre de John Wall pour les Clippers ? De la création, de la défense, du scoring, mais surtout un visage qui se rapprocherait de celui qu’il était il y a encore pas si longtemps. Si c’est le cas, L.A. aura fait une affaire en or.