Franz Wagner, patron du Magic en 2022-23 ? L’heure est à la confirmation pour l’Allemand, mais aussi au tutorat de Paolo Banchero
Le 23 sept. 2022 à 14:21 par Nicolas Vrignaud
Après une première saison surprenante tant il a impressionné tout le monde, Franz Wagner pourrait prétendre dès le mois d’octobre au titre de patron de la formation du Nord de la Floride. À certaines conditions, comme celles d’un travail individuel mais aussi collectif, puisque Paolo Banchero sera de la partie cette année et que son bon développement sera une donnée clé chez Mickey.
Si le Magic d’Orlando a pu sélectionner deux joueurs dans le Top 10 de la dernière Draft, ce n’est pas le premier appelé qui a – comme la logique l’aurait pourtant voulu – été le plus détonnant une fois en short sur les parquets. Jalen Suggs avait pourtant l’étiquette de potentielle star en puissance, mais son exercice rookie n’aura pas été des plus transcendants. Pour son copain de promo qui a également atterri chez Mickey, l’histoire est tout autre. Venu d’Allemagne et frangin du grandiose Mauritz, Franz Wagner devait sur le papier apporter en sortie de banc, gagner progressivement des minutes.
Petit détail qui change la donne : le Franzy, il en a rien à secouer des plans tous tracés. Envoyé au charbon comme titulaire dès le premier match, Wagner ne lâchera par la suite plus sa place dans le cinq. Son adaptation à la Grande Ligue s’est faite à la vitesse d’un Giannis en transition, et ça veut dire très vite. Une pointe à 38 points envoyée sur la truffe des Bucks champions en titre, et une saison de 79 matchs conclue à 15,2 points, 4,5 rebonds et 2,9 passes. Un profil de scoreur, mais aussi du gars qu’on peut envoyer faire le sale boulot… ça régale fort à Disneyland.
Et cette année, on en attend quoi du bonhomme ?
Plusieurs choses. Déjà, soulignons l’EuroBasket de bourrin envoyé par M’sieur Waguenaire. Vous n’avez pas suivi ? Demandez donc à la Lituanie comment le passage de Franz contre leur équipe s’est déroulé. Les (très) mauvaises langues diront : « Oui mais basket FIBA, c’est moins physique ». D’accord Pépito, n’empêche qu’envoyer 15,2 points de moyenne dans une compétition internationale à 21 piges, c’est pas donné au premier venu. Responsabilisé par la sélection pour son premier grand rendez-vous avec celle-ci, c’est une solide expérience de plus que vient tout juste d’acquérir la petite grande tête blonde, du ciment de premier choix sur lequel on bâtit beaucoup de choses.
Mais une fois de retour dans le Sud-Est des États-Unis, il faudra rapidement se mobiliser de nouveau et travailler pour créer de l’alchimie avec le dernier débarqué. De qui s’agit-il ? Du numéro uno de la Draft 2022 aka Paolo Banchero. L’avenir de la franchise s’écrira en toute logique avec la jeune pousse américano-italienne, alors créer une relation basket fonctionnelle avec lui est LA priorité de Franz en début de saison. Pour l’aspect plus individuel ? Reprendre les bases de ce qui a fait de sa première année en NBA un franc succès, un Franz succès. Du scoring, de l’audace et du boulot. Cette année, l’effet de surprise ne sera plus, et avec de telles moyennes et un nom qui commence mine de rien à prendre en galon, 29 franchises attendront de pied ferme l’ailier et ne lui feront pas de cadeau. C’est à ce titre que l’année 2 représente un vrai challenge pour beaucoup de rookies prometteurs, mais Franzy possède – sur le papier – les armes pour le relever avec brio.
Progresser physiquement pour dominer, sans oublier l’équipe
Pour rentrer dans l’analyse plus technique, Wagner doit encore progresser sur son tir à 3-points. Son pourcentage en 2021-22 est loin d’être ignoble (35,4%) mais la marge de progression à ce niveau pourrait faire une vraie différence dans son jeu, notamment en matière de fixation des adversaires. Travailler physiquement sera aussi l’une des clés, puisque sa grosse lecture de jeu doublée d’une mobilité et d’un dynamisme renforcés seront de vrais avantages qui lui permettront de gober plus de ballons défensivement. De l’autre côté du terrain, ce même dynamisme permettra au garçon de se créer plus d’espaces de tir pour lui même.
Avec Paolo Banchero ajouté dans l’équation cette saison, pas certain que Franz Wagner ait autant d’opportunités que l’année passée. À noter que Cole Anthony reste pour l’instant l’option offensive numéro 1 du Magic, mais le poste 3 peut aller lui chiper le titre en continuant sa progression actuelle. Au détriment de l’entente d’équipe ? Sans doute que non, car le bonhomme est aussi reconnu pour son jeu loin du ballon, symbole qu’il n’est pas uniquement focalisé sur son apport individuel. C’est donc en combinant écoute, travail physique et utilisation de l’expérience déjà en poche que le petit frère Wagner arrivera à passer un cap en 2022-23. Allez, comme on dit au-delà du Rhin… Viel Glück !
Franz Wagner, un vrai petit atout dans la manche de Mickey, qui doit désormais montrer qu’il appartient au carré d’As du Magic. De là à prendre les rênes de l’équipe ? Pourquoi pas, mais tout cela devra dans tous les cas se faire en toute cohérence avec le développement de Paolo Banchero. Le collectif avant tout donc, mais ça ne semble pas être un souci pour le jeune allemand.
Sources : ESPN, FIBA