NBA Flashback 2021-22 : le jour où les Grizzlies ont collé la plus grosse défaite de l’histoire au Thunder

Le 22 juil. 2022 à 10:11 par Alexandre Taupin

Thunder 3 décembre 2021
Source image : NBA League Pass

Période creuse oblige, TrashTalk a pris l’habitude chaque été de vous faire revivre avec émotion les plus grands moments de la saison écoulée. Même en 2021 d’ailleurs, malgré un été qui avait alors mis l’ensemble de nos forces vives en PLS, mais ça c’est une autre histoire. On reprend donc notre bonne vieille formule, on recule de quelques pas, de quelques mois, et on se souvient que cette saison 2021-22 fut folle, du premier au dernier jour. Et aujourd’hui, on va faire rimer Thunder et raclée historique. 

Pour la box score la plus abominable des registres de l’Oklahoma, c’est juste ici. 

Humiliation (n.f) : sentiment de quelqu’un qui est humilié, atteint dans sa fierté, sa dignité.

Un petit point de vocabulaire est parfois nécessaire pour juger d’une situation ou plutôt d’un match. En cette nuit du 2 décembre 2021, rien ne laisse pourtant croire à un scénario d’une telle violence. Seulement cinq rencontres sont au programme, dont un Raptors-Bucks avec une saveur limitée du fait de l’absence de Giannis Antetokounmpo. Heureusement, le Knicks-Bulls en ouverture est là pour sauver les meubles avec un finish qui fait honneur à ce classique des années 90. À côté de ça, qu’est-ce qui peut bien nous hyper ? Vraiment pas grand-chose et certainement pas ce Grizzlies-Thunder. Memphis, déjà solide cinquième de sa conférence, qui reçoit une équipe d’OKC qui collectionne les défaites comme certains les timbres. Et si cela ne suffisait pas, Ja Morant, Shai Gilgeous-Alexander et Josh Giddey sont tous en civil pour l’occasion. Prenez une pizza, retirez le fromage, la sauce, toute la garniture bref, il vous reste… la croute. Désolé, on préfère passer notre tour.

Le Knicks-Bulls tient toutes ses promesses mais, par curiosité, on jette quand même un œil à l’évolution des autres scores. 72-36 pour Memphis contre OKC à la pause. Ouf, on s’est évité un bon blowout. La nuit se poursuit et l’écart continue de grimper en faveur des Oursons. On atteint les +50 à la fin du troisième quart et c’est là qu’on se dit en se marrant : “eh mais s’ils allaient taper le record all-time en termes d’écart” ? Cette blague. Ce vieux serpent de mer qui revient sur la table à chaque fois qu’un match est à sens unique depuis 30 ans. De quoi parle-t-on ? D’une rencontre qui a tourné au carnage en 1991 entre les Cavs et le Heat. +68, non ce n’est pas la température en ce mois de juillet 2022 mais l’écart entre Cleveland et Miami le 17 décembre 1991. Depuis, les copains de South Beach font profil bas dès qu’on parle de blowout, faudrait pas réveiller de mauvais souvenirs…

On en revient à la période moderne et ce sujet est toujours autant d’actualité. Déjà un an plus tôt, on s’était dit la même chose en voyant Luka Doncic pulvériser les Clippers. Les Mavs avaient compté 50 points d’avance à la pause et s’étaient finalement imposé de… 51 points. Comme souvent dans ces moments-là, le match se tasse, les uns lèvent un peu le pied, les autres se rebiffent suffisamment pour ne pas totalement sombrer et la vanne du record tient une nuit de plus. Aussi, au moment de zapper sur cette rencontre sans suspense, on se dit que ça va encore finir sur un écart fat mais pas si mémorable. Après tout, le Thunder doit quand même se prendre un différentiel de 19 points sur le dernier quart-temps pour atteindre le record de la honte. En face ? Plus de titulaires, Taylor Jenkins les a rappelés depuis un bail et ils auraient presque eu le temps de prendre la douche et de se mater un film. Ce sont les remplaçants voire le bout du banc qui doivent finir la rencontre.

La mission est donc tenable pour la classe biberon d’OKC mais les hommes de Mark Daigneault ont décidé de tous être sur la même page ce soir, titulaires comme remplaçants, et le carnage se poursuit donc pour finalement atteindre les… 73 unités d’écart. Et voilà comment un match qui n’avait rien de spectaculaire sur le papier aura permis d’écrire l’histoire avec un grand H. Grand H comme la honte sur le visage des fans du Thunder au réveil. Côté Memphis, l’ambiance était plutôt au champagne car la franchise venait de s’offrir une panoplie de nouveaux records. Plus grand écart dans l’histoire de la NBA bien sûr mais aussi un record de franchise aux points inscrits (152) et à l’adresse (62,5%). De quoi danser la carioca jusqu’au lendemain et ils auront probablement été rejoint par la fanbase du Heat, toute heureuse d’être enfin débarrassée de cette tache qui semblait jusque-là indélébile.

Jour de gloire pour les uns, sacrée gueule de bois pour les autres, ce 2 décembre aura donc offert à la NBA un nouveau record en termes de raclée. Un record qui sera bien dur à aller chercher mais après tout on disait pareil avec celui de Miami. Point positif pour OKC, quand on touche le fond on ne peut que remonter.