Les Celtics ont gardé le meilleur pour la fin : 40-16 dans le quatrième quart, Golden State n’a pas résisté à la vague verte
Le 03 juin 2022 à 08:38 par Alexandre Taupin
Longtemps bousculés mais jamais coulés, les Celtics ont attendu le dernier quart-temps pour retourner les Warriors au Chase Center. Retour sur douze minutes qui ont tout changé dans ce Game 1.
Quel fin de match ! Quel money time hallucinant et inattendu ! Il faut être honnête, après le troisième quart-temps des Warriors et les douze points d’avance au tableau d’affichage, on se disait que ça commençait à sentir bon pour Golden State. Avec l’expérience de ce groupe, la forme du jour de Stephen Curry, plus un public en folie derrière, il y avait de quoi être confiant pour les fans. En face, Boston avait montré de belles choses via son collectif mais la petite forme des Jay Brothers semblait rédhibitoire pour imaginer une win sur ce Game 1. Ça, c’est ce qu’on imaginait en tout cas. Qui aurait pu prédire ce qui allait arriver par la suite ? Qui aurait pu annoncer cette montée en puissance fantastique de la part de Celtics qui semblaient alors jouer sur une autre planète pendant douze minutes ? Personne ou alors peut-être les fans les plus fanatiques du TD Garden. Cette remontada magnifique, elle est à mettre au crédit de tout un groupe mais on va quand même rendre à Jaylen ce qui appartient à Brown, il est à la base de tout. Impossible de zapper que c’est lui qui, tout seul ou presque, ramène son équipe à hauteur. Scoring à volonté, caviars pour les copains, l’arrière de Beantown est PARTOUT. Il est directement impliqué sur 20 des 23 premiers points de son équipe dans le dernier acte. Quand son coup de chaud est terminé, Boston vient de revenir à égalité. Monstrueux. On n’oublie pas non plus les copains qui ont grave step-up quand il le fallait : Derrick White, Payton Pritchard mais aussi un Al Horford XXL, auteur de 11 de ses 26 points dans le money time.
Les ingrédients de cette tempête verte sont simples : une défense qui redevient une forteresse au bon moment, une balle qui tourne bien, une pluie de 3-points (9/12 sur le dernier quart, soit 75% en provenance du parking, c’est tout simplement un record NBA) pour enterrer les Dubs. Boston a su frapper fort au bon moment pour valider une win historique. Et oui, selon ESPN, c’est tout simplement la première fois dans l’histoire des Finales NBA qu’une équipe menée de plus de dix points au début du dernier quart réussit à l’emporter de… plus de dix points. Les Celtics ont aussi égalé le plus gros écart sur un quart-temps pour un match des Finales. Un sacré accomplissement quand on sait que cette équipe jouait quand même à l’extérieur et qu’elle avait zéro expérience à ce niveau de la compétition.
The Boston Celtics are the first team in NBA history to win a Finals game by double digits after trailing by double digits entering the 4th quarter.
Their win probability fell as low as 4 percent when they were down 15 near the end of the 3rd quarter. pic.twitter.com/ce28lV5lsI
— ESPN Stats & Info (@ESPNStatsInfo) June 3, 2022
Côté Golden State, on tire la tronche en voyant tous ces beaux records et il faut dire qu’il y a quand même de quoi être déçu. Les Warriors n’avaient pas fait le match de leur vie mais la belle flambée du 3ème quart-temps, un classique, avait quand même permis de mettre l’équipe sur les bons rails. Avec un Steph au niveau des Finales NBA et le vécu de ce groupe, on aurait pu imaginer que la fin de match serait mieux gérée que ça. Mais non… Le symbole de ce dernier acte terrible pour les joueurs de Steve Kerr : un méchant trou noir de cinq minutes, un bon vieux 17-0 des familles de la part de Boston, qui va tout simplement tuer le match et les derniers espoirs des fans en tribunes, totalement sonnés par le massacre auquel ils venaient d’assister. Impossible dans ces conditions d’espérer beaucoup mieux et c’est une leçon qui va être importante pour la suite de la série. C’est une défaite qui fait mal, qui va devoir être analysée, mais ça reste juste un match. Ce groupe a de l’expérience et il se doit de réagir avec autorité. Dans le cas contraire, les Dubs pourraient vite se retrouver en gros danger.
Douze minutes en enfer pour les Warriors, douze minutes au paradis pour les Celtics, ce quatrième quart-temps a tout changé cette nuit et ça méritait qu’on y revienne de plus près. Ne jamais avoir trop de certitudes avant le coup de sifflet final, on ne sait jamais quand la masterclass peut débouler.
Source texte : ESPN Stats & Info