Warriors – Celtics, Finales NBA 2022 : 5 raisons pour lesquelles un sacre de Boston serait si spécial

Le 02 juin 2022 à 14:43 par Alexandre Taupin

Jayson Tatum Celtics 28 mai 2022
Source image : NBA League Pass

C’est le grand jour, le moment qu’on attendait tous, l’heure de commencer enfin ces Finales NBA qui nous hypent tant. Golden State, Boston, peu importe le futur champion car on a deux grosses équipes devant nous et deux belles histoires à écrire en cas de victoire. Qu’est-ce qui rend le sacre des uns et des autres si spécial ? On vous explique tout ça en commençant par les Celtics. 

On sait que les fans des leprechauns seront sans doute capables de nous citer une dizaine de raisons pour lesquelles leur équipe ferait un beau champion 2022 mais on va se limiter à cinq éléments, cinq aspects qui rendraient cette nouvelle bannière toujours plus brillante, toujours plus verte en haut du TD Garden. On envoie nos respects à Larry Bird, Bill Russell et compagnie et, sans plus attendre, on se lance.

# Parce que c’est la revanche de tout un groupe

Rappelez-vous en novembre dernier quand cette équipe de Boston semblait totalement à côté de la plaque. Résultats insuffisants, prises de tête dans le vestiaire, petites phrases balancées dans la presse… Clairement, ça sentait pas la joie, l’harmonie et le succès du côté de Beantown. Et puis, il y a eu ce déclic aussi soudain qu’inattendu en 2022 et cette remontée fantastique au classement. On dit que l’appétit vient en mangeant mais les Celtics ont eux acquis une confiance à toute épreuve en enchaînant les succès et en accrochant les gros poissons au tableau de chasse. Ce groupe est sûr de sa force et il ne baisse plus les yeux devant l’adversité. Les Nets chantent qu’ils sont heureux de jouer Boston ? Bim ! Un coup de balai et les voilà à Cancun. Il faut se coltiner le champion en titre ? On va arracher un Game 6 sur son terrain avant de finir à la maison comme un chef. On choke en Finale de Conf’ contre le Heat ? Pas moyen, on va arracher le Game 7 en Floride. À chaque fois qu’on s’apprêtait à dire “ah voilà leurs limites”, ils sont revenus avec le couteau entre les dents et ont fermé nos bouches. Boston revient de bien loin, Boston a mangé son pain noir mais Boston est désormais proche du Graal ultime et c’est mérité.

# Parce que c’est la consécration d’une superstar

On a longtemps pu être partagés par rapport au cas Jayson Tatum. Incroyablement talentueux mais irrégulier, l’ailier donnait l’impression de pouvoir jouer comme Kobe Bryant un soir et comme Harrison Barnes (no disrespect) le lendemain. Difficile dans ces conditions de faire l’unanimité auprès des observateurs et le Jay Brother a essuyé sa dose de critiques. Pourtant, depuis le début de l’année civile, c’est un autre Jayson Tatum qui se présente sous nos yeux. Enfin régulier, capable de détruire n’importe quelle défense mais aussi de faire grave le taf dans sa moitié de terrain, Jay fait ce que tout le monde attendait de lui : il domine. Si on avait dû voter pour le MVP de la seconde partie de saison, Tatum aurait eu de bonnes chances de remporter la statuette. Même en Playoffs, le numéro 0 ne s’est pas caché et il a su répondre présent lorsque son équipe avait besoin de lui. Il y a eu des moments plus difficiles bien sûr mais aussi des vraies réactions de patron après les quelques défaites de Boston dans cette postseason. En allant remporter cette Finale, Tatum validerait une fois pour toute son changement de dimension et quelque chose nous dit que la suite ne sera pas moins impressionnante.

# Parce que Boston a cru en ses piliers

“Il faut séparer les Jay Brothers”, “Marcus Smart n’est pas si important”, voilà le genre de phrase qu’on a pu lire ces dernières années lorsque Boston n’y arrivait pas en Playoffs. Dans ces conditions, la question se posait de savoir si Danny Ainge puis Brad Stevens allaient appuyer sur le gros bouton et tenter un coup sur le marché des transferts. Après tout, le dernier titre de Beantown est venu grâce à du trade XXL. Et bien non… Les deux architectes ont toujours cru à leur base, ces trois joueurs draftés par les Celtics et qui n’ont jamais revêtu un autre uniforme. Après les échecs Kyrie Irving, Gordon Hayward ou encore Kemba Walker, Boston a su changer ses plans pour offrir toute la lumière et les responsabilités à ses pépites. Les Jay Brothers sont installés définitivement comme les leaders du groupe, avec un Marcus Smart responsabilisé à la mène, et on les entoure avec des joueurs de devoir qui sauront les soutenir dans les moments creux. Si ce mélange a eu besoin de quelques mois pour se mettre en place, avec un nouveau coach qui prenait également ses marques, le résultat actuel donne raison à la direction. Quand on sait que le joueur le plus vieux de ce trio (Smart) n’a que 28 ans, ça promet des lendemains qui chantent à Beantown.

# Parce que les Celtics tiennent à leur trône en haut de la NBA

2020 : LeBron James et les Lakers lèvent le trophée de champion dans la bulle d’Orlando, le 17ème dans l’histoire de la franchise. Si à L.A. on fait la fête, à Boston on tire sacrément la tronche. Les Californiens viennent de briser l’hégémonie des Celtics en revenant à égalité au nombre de titres. L’équipe au trèfle était pourtant en tête de ce classement depuis… 1963. Malheureusement pour les verts, les dernières décennies n’ont pas été aussi productives. Seulement deux Finales NBA depuis 35 ans et une seule bannière en plus, celle de 2008. C’est peu, trop peu pour une franchise mythique comme celle de Red Auerbach. En remportant un nouveau titre contre les Warriors, Boston a non seulement l’occasion de remettre L.A. à la place de dauphin mais aussi de retrouver un peu de sa splendeur passée. On ne va pas commencer à demander à Jayson Tatum et compagnie d’aller gagner dix titres en onze ans comme leurs ainés mais la franchise a une réputation à tenir et elle se doit de toujours viser les sommets. Ce groupe a prouvé sa valeur, maintenant il faut garnir le plafond du TD Garden.

# Parce que la story d’Al Horford mérite un happy end

Al Horford semblait maudit, habitué des Playoffs mais jamais invité à la fête en Finales NBA. Il aura fallu attendre 141 matchs et un Game 7 sous oxygène à Miami mais l’intérieur dominicain va finalement briser cette série historique et tenter de choper son premier Larry O’Brien en carrière. Une belle histoire pour ce joueur de devoir, ce grand professionnel revenu à Boston l’été dernier et toujours aussi fiable malgré ses presque 36 printemps. Le petit clin d’œil du destin est sympa : ce Game 1 a lieu la veille de son anniversaire, donc aujourd’hui. Sur une note moins joyeuse, le pivot a récemment perdu un de ses proches, son grand-père décédé la semaine dernière. Un décès qui a évidemment marqué Horford, lequel n’a pas caché la grande proximité qu’il avait avec son aïeul, mais celui-ci n’a pas abandonné le groupe pour autant et nul doute que le joueur cherchera à rendre hommage au défunt en brillant en Finales NBA. Au placard l’an dernier à OKC, le joueur a su renaître de ses cendres et le voilà désormais en train de jouer le titre. Un retour au premier plan qui fait plaisir et qui sera encore plus beau si la petite bague arrive au doigt.

Les Celtics feraient assurément un beau champion mais ils doivent encore se débarrasser des Warriors et ça s’annonce bien compliqué. Rendez-vous à 3h du matin pour un Game 1 qui s’annonce immanquable.