Les Suns sont en vacances : une belle fenêtre de tir manquée, attention à ne pas se disloquer dans la tempête

Le 16 mai 2022 à 07:56 par Auguste Amar

Phoenix Suns 16 mai 2022
Source image : NBA League Pass

Sur le calendrier, les vacances n’arrivaient normalement pas si tôt. Seulement, en NBA, on ne choisit pas ses dates de congés. Battus par les Mavericks au terme d’un Game 7 à sens unique, les Suns regarderont la suite de la compète depuis Cancun.

Celle-là, Phoenix ne l’avait sûrement pas vu venir. Donnée favorite pour le titre, l’équipe arizonienne s’est finalement inclinée en demi-finale de conférence contre les Dallas Mavericks. Une défaite bien salasse, surtout dans la manière : un Chris Paul dépassé après avoir soufflé ses 37 bougies, un Deandre Ayton trop soft, un banc qui – mis à part Cameron Johnson – n’a plus rien de bon. C’était moche. Cette équipe, dont on vantait les mérites et le basket quasi parfait avant les Playoffs, s’est complètement effondrée durant la postseason. Déjà mise en difficulté par les Pelicans, Dallas a continué d’appuyer là où ça faisait mal. Il faut dire qu’avoir un talent comme Luka Doncic facilite les choses. Peu importe le défenseur sur lui, le Slovène en faisait son pantin. Pour preuve, son match 1 à 45 points, 12 rebonds et 8 passes. Mais malgré ses performances immenses, les Suns l’emportent, parce que le plus important reste le collectif. Et du collectif, les Suns vont en manger dans le Texas. À chaque déplacement, Phoenix est submergé par la vague bleue et blanche et n’arrive pas à faire le break tant attendu. Étrange pour une équipe qui avait pris l’habitude de sweep les Mavs en régulière. En effet, avant le Game 3 de cette série, les leaders de l’Ouest restaient sur onze victoires consécutives contre Dallas. Une statistique qui a étonnamment tourné depuis.

Vint alors ce Game 7 à domicile où l’équipe de Monty Williams est donnée grande favorite. Plus d’expérience, un public de dingue derrière les joueurs et cette capacité à se montrer clutch dans les grands rendez-vous, montrée lors de la saison régulière. Seulement, l’inverse se produit. Phoenix ne mène jamais au score. L’écart grimpe à +30, et même jusqu’à +50. Le meilleur scoreur de l’équipe se nomme Cam Johnson (12 points), 6e homme de qualité qui ne devrait pas prendre autant la lumière.

Désormais, il faut penser à la suite pour Phoenix. Comment rebondir après un tel échec ? Faut-il casser ce groupe ou au contraire essayer de le resolidariser ? Chris Paul va-t-il garder son aura de Point God après cette disasterclass ? Plusieurs questions à cette heure sans réponses. Tout d’abord, il ne faut pas que cette élimination précoce fasse oublier l’excellente saison régulière des Suns. Devin Booker et ses potes ont battu le record de victoires de tonton Nash, ce n’est pas rien quand même ! Cette année, Mikal Bridges a de nouveau passé un cap défensif, Monty Williams a été élu Coach de l’année et Chris Paul a terminé meilleur passeur de la Ligue. Il y a beaucoup de positif à retenir dans cette campagne. Néanmoins, cette défaite à domicile en demi-finale de conférence va rester en travers de la gorge. Et le front office situé dans l’Arizona va devoir faire des choix, notamment vis-à-vis de la situation contractuelle de Deandre Ayton, agent libre cet été. Sagesse et continuité, ou audace et changement ?

Il faut relativiser, tout en gardant à l’esprit qu’il ne faut pas trop attendre. Les fenêtres de tirs ne sont pas illimitées. Il y en avait une cette année – très sérieuse – les Suns ne l’ont pas prise.


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