EuroLeague : l’AS Monaco éliminé aux portes du Final Four, dans l’enfer du Pirée

Le 05 mai 2022 à 17:58 par Arthur Baudin

Même en enfer, on vous accueille moins brutalement. Ce mercredi 4 mai, dans le cadre du dernier 1/4 de finale d’EuroLeague, l’AS Monaco s’est rendu au Pirée pour y affronter l’Olympiakos. Un match 5 décisif placé sous une montagne d’enjeux, qui nous a fait vibrer de bout en bout, comme si nous y étions. Débrief.

Pour la feuille de match, c’est par ICI !

Que le sport peut être beau. Entre la victoire de Rafael Nadal contre Miomir Kecmanović et l’exploit du Real Madrid face à Manchester City, tous les regards étaient tournés en direction du Pirée. La Roca Team de Sasa Obradovic s’y est rendue pour une mission de la plus haute importance : se qualifier pour le premier Final Four de son histoire. Plus globalement, cela fait depuis 1997 qu’aucune équipe du championnat de France n’a atteint le dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions européennes. La dernière en date ? L’ASVEL de Jim Bilba, Rudd Delaney et Brian Howard. De la grosse bombe cette équipe. Bon après, Jim Bilba tapait des dunks sac à dos et ça l’appelait « Air Bilba », mais les codes de l’époque n’étaient pas ceux d’aujourd’hui. Bref, 25 ans plus tard, la Roca Team a-t-elle sauvé l’honneur de notre beau championnat ?

Que le sport peut être cruel. Sur 35 des 40 minutes de ce 1/4 de finale, l’AS Monaco est devant. Mais par l’intermédiaire d’un Kostas Sloukas clutchissime – et à cause d’un vilain problème de fautes – les Grecs décrochent leur billet pour le Final Four. Quelles sont, côté monégasque, les bonnes surprises de cette rencontre ? C’est une paire, composée de Paris Lee et Yakuba Ouattara. Le premier nommé élève son niveau de jeu au moment le plus important de sa carrière. Révélé la saison passée sous les couleurs orléanaises, il a atterri à Monaco avec un titre de meilleur passeur du championnat en soute. Face à l’Olympiakos, il se régale avec trois gros tirs primés déclenchés sous une marée de sifflets. Et puis Yakuba Ouattara, quelle audace. Signataire d’un two-way contract avec les Nets en 2017, il ne pensait sans doute pas – cinq ans plus tard – se produire devant Kevin Durant en Grèce. Il terminera la partie à 15 points à 5/7 de loin. Gainé comme il est, dommage d’avoir disparu en seconde période sans tenter davantage d’attaquer le cercle. Une chose est sûre, le spectacle a plu à KD.

The apocalypse pic.twitter.com/uYdeAS24Mw

— Kevin Durant (@KDTrey5) May 4, 2022

Mais globalement, quel match de folie pour l’image du basket-ball français. Cela faisait si longtemps que l’on n’avait plus autant vibré devant une équipe du championnat tricolore. Alors, certains – comme Bruno Le Maire – soutiendront le terme « équipe française », mais ce n’est malheureusement pas le cas. Doit-on pour autant laisse notre fierté sur le bas côté ? Clairement pas. Aux yeux de l’Europe, l’escouade emmenée par Mike James et Dwayne Bacon a sorti une campagne d’EuroLeague XXL. Une progression express pour toute l’institution de l’AS Monaco, à l’image de sa grimpée des divisions françaises. Elle est la première équipe dans l’histoire du basket français à être passée de la quatrième division (NM2) à la première division (Pro A) en quatre ans. Une montée à l’échelon supérieur par saison, rendez vous compte. La Roca Team a même décroché le titre de champion de France de Pro B en 2015 ! Ce revers face à l’Olympiakos permet au moins de garder quelques objectifs sous le coude, histoire de ne pas tout rafler trop rapidement. On vous laisse sur une note un peu plus fun : Kevin Durant et Mike James – son ancien coéquipiers à Brooklyn – en boite de nuit.

After a crazy game in Piraeus, Kevin Durant and Mike James went clubbing together in Athens 👀

🎥 Instagram/blast.nightclub pic.twitter.com/VN5vK4ax6r

— BasketNews (@BasketNews_com) May 5, 2022

Il est rare que l’on décapuche le stylo pour parler basket-ball français, mais cela arrive. En espérant se retrouver dans un an pour un papier du même type, à l’issue différente.