Mario Hezonja ne veut pas retourner en NBA : pas de panique Super Mario, la réciproque est sans doute vraie
Le 14 avr. 2022 à 17:55 par Auguste Amar
De retour en Europe après plusieurs saisons en NBA, Mario Hezonja ne semble pas spécialement nostalgique par rapport à son passage chez l’Oncle Sam. L’ailier croate, qui défend actuellement les couleurs de l’UNICS Kazan, a fermé à double tour la porte à un comeback aux États-Unis. Ça tombe bien, peu de monde l’attendait.
Vous souvenez-vous de Mario Hezonja ? L’ancien joueur d’Orlando, de New York ou encore de Portland ! Celui qui avait contré LeBron James en étant carrément clutch un soir de folie au Garden ! C’est bon, vous le remettez ? Pour ceux qui sont encore à la ramasse, on va entrer un peu dans le détail. Choisi en cinquième position en 2015 par le Magic, Mario Hezonja était un gros espoir au moment de débarquer en NBA. Son passage à Barcelone lui avait valu une certaine notoriété auprès des scouts et Orlando espérait bien avoir déniché la dernière pépite made in Europe. Malheureusement pour la franchise de Mickey, son expérience aux États-Unis ne se déroule pas comme prévu. Il enchaîne les matchs moyens, même quand on lui donne vraiment sa chance. Finalement, on ne retient de lui que quelques performances isolées mais aussi son block face à LeBron James ou encore son dunk contre Giannis Antetokounmpo sous le maillot de New-York. Comment retenir cinq saisons NBA en une petite ligne. Actuellement joueur pour l’UNICS Kazan en Russie, où il réalise une très bonne saison, Hezonja a récemment accordé une interview pour Tatar-Inform. Dans celle-ci, il clarifie son point de vue vis-à-vis de la NBA et notamment son envie… de ne plus y mettre les pieds.
“Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas aimé là-bas. Je ne retournerai pas en NBA. Je n’ai pas reçu le respect que je méritais. De plus, pour moi, la NBA est davantage un spectacle que du vrai basket.”
Une déclaration honnête, mais peut-être un brin exagérée. Certes, la NBA est en même temps une ligue de basketball et un vrai show à l’américaine. Il n’y a qu’à voir l’évolution du All-Star Game sur les 20 dernières années pour le constater. Les scores s’envolent plus qu’en Europe et la défense est moins mise en avant. Cependant, dans la Grande Ligue, on joue huit minutes de plus et le niveau des athlètes est supérieur à ceux d’Euroligue (sans manquer de respect aux européens). Il y a un juste milieu dans toute cette histoire. Ce n’est pas pour rien que le but ultime de tout basketteur est de percer en NBA. Et puis, ce n’est pas comme si Mario Hezonja nous avait époustouflé de son talent lorsqu’il y était. Sa meilleure saison statistique : 9,6 points de moyenne à 44% au tir et 34% de loin. Pas de quoi faire lever les foules. Un échec jusqu’au bout car la fin de son parcours en NBA n’est pas non plus très glorieux. Après avoir pris sa player option à Portland, il se fait échanger chez les Grizzlies qui le coupe… 22 jours plus tard. Il quitte alors les USA avec une étiquette de bust et retourne faire le bonheur de clubs européens comme le Panathinaïkós et désormais l’UNICS Kazan. Au moins, la fin de l’histoire est heureuse !
Mario Hezonja fait résonner sa voix jusqu’outre-Atlantique pour la première fois depuis longtemps. Dans ces paroles, on sent un peu de rancœur et probablement quelques regrets. Toutefois, une chose est sûre, nous ne sommes pas près de revoir le Croate en NBA.
Source texte : Tatar-Inform