Very Bad Trip : 3ème défaite consécutive du Jazz en déplacement, Utah ne rassure clairement pas à 3 semaines des Playoffs

Le 26 mars 2022 à 04:56 par Arthur Baudin

Utah Jazz
Source image : NBA League Pass

Soupe à la grimace dans l’Utah. Ce vendredi, le Jazz n’a pas redressé la barre en payant le tarif maison à Charlotte. Une troisième défaite consécutive qui – à huit matchs des Playoffs – alerte sur le niveau de jeu des Mormons. On débrief.

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« Comme dirait mon pote Antoine Mendy, d’un dauphin t’en fais pas un requin ». On ne sait pas si les joueurs de Quin Snyder partent à Copacabana sur leurs congés, mais même sans ça, Laurent Sciarra les aurait incendiés. Comment une équipe en place depuis plusieurs saisons peut-elle connaître un tel trou d’air ? Parti en road trip sur la côte Est, le Jazz n’a pour l’instant assuré que le minimum syndical en torpillant les Knicks. Le reste ? Une défaite à Brooklyn, une fessée des Celtics et – ce vendredi – un vilain guet apens à Charlotte. Sur le plan comptable, c’est très ennuyant avec ce risque constant de perdre l’avantage du terrain en Playoffs. Mais « la chance, c’est ce qu’on ne mérite pas » disait Paul Guth. Pendant que Jordan Clarkson tricotait une seizième possession sans plan d’avenir, les Mavericks se sont lourdement inclinés dans le Minnesota. Cette chance, le Jazz ne la mérite effectivement pas. On sait les Hornets très fatigants à jouer : ça court, ça saute, ça crie et Eric Collins célèbre un lay-up main gauche comme un EVG. C’est d’ailleurs cette même démesure qui peut parfois faire tomber Charlotte dans la caricature. Mais ce vendredi, LaMelo Ball (21 points à 41% au tir), Miles Bridges (26 points et 11 rebonds à 60% au tir) et Terry Rozier (25 points à 5/8 du parking) sont venus avec leurs costumes de loubards. Un problème pour la ligne extérieure du Jazz qui n’est jamais parvenue à fermer le périmètre. Et Rudy dans tout ça ? Le natif de Saint-Quentin n’a pas sorti un bon match, toujours partagé entre l’envie de sortir coller un steak aux floaters des arrières, ou camper sous le cercle par crainte d’une passe de lob/à terre au dernier moment.

Un road trip qui est en train de devenir cauchemardesque pour le Jazz.

Défaite à Brooklyn (no Kyrie)
Défaite à Boston
Défaite à Charlotte

À 3 semaines des Playoffs, c’est absolument pas rassurant ce que propose Utah. Momentum soupirant.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 26, 2022

Monstre de maîtrise sur ses “bonnes semaines”, le Jazz est capable de dérouler un jeu fluide et cohérent, avant de perdre un match, puis deux, puis toute la confiance accumulée jusqu’à présent. Une dynamique aléatoire que ne connaissaient pourtant pas les Mormons la saison passée : un bilan de 52 victoires pour 20 défaites – le meilleur de l’exercice 2020-21 – contre 45 victoires pour 29 revers à ce jour. On aimerait dire qu’on ne comprend pas cette régression, que ce sont les autres équipes qui se sont renforcées, ce n’est malheureusement pas le cas. Tout se joue sur le parquet. Des petits détails à gommer/améliorer pour franchir un cap en équipe. Un exemple ? Comme le TGV à Bouzolles, le ballon passe par Rudy Gobert mais ne s’y arrête pas. C’est tellement frustrant d’assister à ce jeu de passes entre borgnes. Le Jazz a de la chance d’avoir des extérieurs – Donovan Mitchell et Jordan Clarkson – professionnels dans l’art de transformer une possession mal embarquée en pain d’épice. L’idée n’est pas de placer Rudy sur un piédestal, lui aussi doit progresser dans sa vitesse d’exécution/de décision, mais il est agaçant de ne jamais tenter cette passe en cloche quand le Français prend position dans le dos de son défenseur. On connait plus d’un entraîneur de DM2 qui aurait arrêté le jeu à l’entraînement pour demander au meneur de taper dix pompes.

Donovan Mitchell with the DEEP three 😱 pic.twitter.com/tVgwwlXTN6

— NBA on ESPN (@ESPNNBA) March 26, 2022

Rendez-vous dimanche soir pour un IMMANQUABLE Dallas – Utah, le genre de match sur lequel repose tous les efforts d’une saison régulière. La formation de Quin Snyder continuera-t-elle de dépendre d’un Donovan Mitchell qui anarchise les systèmes offensifs ? Réponse très rapidement sur vos écrans.