Jamal Crawford tire officiellement sa révérence à 42 ans : 20 saisons de grâce au service du tir, du dribble et des second units

Le 21 mars 2022 à 10:30 par Giovanni Marriette

Jamal Crawford 21 mars 2022
Source image : YouTube

On l’avait presque oublié celui-là. Et pourtant, on pourrait presque passer la fin de notre vie à se bouffer des images de ce mec qu’on ne verrait même pas le temps passer. Jamal Crawford avait terminé sa saison 2018-19 sur un match à 51 pions, face à un Dirk Nowitzki qui jouait ce soir-là le dernier match de sa carrière, et passée une tentative infructueuse la saison suivante avec les Nets on n’avait plus vu J-Crossover depuis. A 42 ans il était temps, alors bon vent et vivement les highlights en direct de l’EPAHD.

Il n’en a pas fait tout un fromage. Un tweet, un simple tweet à 7h36 heure française, un simple tweet qui nous renvoyait plus de 20 ans en arrière et qui nous rebalançait à la gueule des dizaines d’images folles.

“ Goodbye to the game, all the spoils the adrenaline rush.”

Thank you basketball, I owe you everything …..✌🏾 pic.twitter.com/PpKYjoqz9p

— 🏁 Jamal Crawford (@JCrossover) March 21, 2022

Difficile de résumer la carrière de Jamal Crawford en quelques mots mais laissons-nous tenter. Tout d’abord ? Jamal est un grand voyageur. 20 saisons, 9 franchises, 4 à l’Est, 5 à l’Ouest, mais à l’ouest lui ne le fut que très rarement. Quasiment 20 000 pions en carrière, un peu plus si l’on compte les Playoffs, les Playoffs qui resteront le point noir non percé de la carrière du magicien du dribble car jamais il n’aura passé plus de deux tours dans sa vie, voilà ce que ça fait d’avoir connu “l’âge d’or des Clippers”. Ce que Jamal Crawford laissera dans les livres d’histoire ? Plus de 1 300 matchs mais seulement un petit tiers d’entre eux disputé en tant que titulaire, ce qui nous renvoie à l’un des faits majeurs de sa carrière : sa condition de remplaçant ultime qui lui aura offert trois trophées de 6th Man Of the Year, en 2010 avec les Hawks puis en 2014 et 2016 avec les Clippers. Trois trophées de meilleur remplaçant de la Ligue ? Seul Lou Williams a fait aussi bien. 14,6 points, 2,2 rebonds et 3,4 passes, ça c’est pour les moyennes en carrière, mais plus que les chiffres et donc les livres d’histoire, c’est dans nos mémoires que J-Cross aura laissé la plus belle empreinte. Celle d’un joueur frisson, celle d’un scoreur compulsif (50 points en un match avec… quatre franchises différentes), celle d’un dribbleur complètement fou capable de détruire les cervicales d’un mec à distance, celle d’un créateur de show comme on n’en a fait que très peu dans l’histoire récente.

Jamal Crawford is the first player in NBA history to score 50+ points with four different franchises 🔥🔥🔥🔥 pic.twitter.com/qJPh7o3WTd

— SportsCenter (@SportsCenter) April 10, 2019

On se souvient notamment de cette passe pour Blake Griffin au plus fort du show Lob City, mais si Jamal a parfois distribué les caviars, il a surtout déposé un PAQUET de buckets, et il a surtout fait flancher un GROS PAQUET de guiboles, désarticulant Kirk Hinrich de ses arabesques, envoyant en PLS les fans de ses cavalcades. Très vite affublé du sobriquet J-Crossover, Jamal s’est ainsi mué dès ses premières saisons en spécialiste du dribble chaloupé, en spécialiste des changements de direction, hesitation dribbles ou autres stop and go, tant est si bien que les compil de ses plus grosses dingueries pullulent aujourd’hui sur Internet, et comme on est sympa on va vous en mettre une juste dessous. Huitième pick de la Draft 2000, Jamal Crawford est sans trop de doutes le joueur le plus dingue de sa cuvée car 1) la cuvée est dégueulasse et 2) on parle tout simplement de l’un des joueurs les plus marquants de sa génération, souvent en vacances en mai mais encore plus souvent numéro 1 du Top 10 et adulé par tous les ostéopathes du pays tant il leur a donné du boulot pendant presque vingt piges.

1m96 de grâce et de show quotidien nous regardent donc désormais en direct d’un transat, après vingt saisons de highlights et de bonbons en tous genre. Considéré comme l’un des tous meilleurs remplaçants de l’histoire, Jamal Crawford était plus qu’un joueur NBA, c’était LA NBA qu’on aime, l’une de ses cautions entertainment, le genre de mec qui nous fait rester éveillé sans café. Merci pour tout J-Crossover, et à très vite… en BIG3 League ?