Nikola Jokic est un bon basketteur : 46 points, 12 rebonds, 11 passes, 3 steals, 4 contres, victoire face aux Pels, money time monstrueux, titre trop long mais c’est de sa faute

Le 07 mars 2022 à 06:01 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic 7 mars 2022
Source image : NBA League Pass

Certaines performances dépassent l’entendement, même pour des mecs dont on a pris l’habitude quasiment chaque matin de conter les exploits. Celui que Nikola Jokic a réalisé cette nuit fait un bond instantané dans la catégorie de ses plus grandes productions en carrière, et relance par la même occasion… une incroyable course pour le trophée de MVP 2022. On ne sait pas si vous vous rendez compte, mais nous on a encore du mal.

Les stats de ce Nuggets – Pelicans trop long mais trop bon c’est juste ici

4h50, il est quand même ultra-relou avec les arbitres Nikola Jokic, il vocifère tout le temps et ça en devient parfois gênant. 5h09, tous à poil devant la perf majuscule de Nikola Jokic, qui a pris le quatrième quart-temps et l’overtime pour une feuille de papier qu’il a froissé, mâché et craché sur la table de marque.

Par où commencer. Peut-être par dire que nous vivons en 2022 une course au MVP qui a rarement été aussi folle. Giannis Antetokounmpo et Joel Embiid sont intenables et le deuxième cité semble avoir une petite longueur d’avance ? Bougez pas, Nikola Jokic is back après quelques soirées relativement discrètes, du genre de celles que peu de joueurs peuvent offrir néanmoins, et ce matin on ne sait juste plus sur quel pied danser. Pourquoi ? Parce que le pivot des Nuggets a tout simplement bousillé les Pelicans cette nuit, parce que le Joker a aspiré l’âme de Willy Hernangomez, parce que l’ogre des Balkans a envoyé un match et une ligne de stats historiquement historique. On pose ça là, on en parle après :

46 points à 16/22 au tir dont 3/5 du parking et 11/12 aux lancers, 12 rebonds, 11 passes, 3 steals et 4 contres en 43 minutes

Une boucherie, une boucherie dans laquelle on vend du pavé de pélican, boucherie au cours de laquelle Nikola Jokic a tout d’abord dominé discrètement avant de décider seul du sort de ce match. 30 points entre le dernier quart et la prolongation, les deux lancers pour offrir cinq minutes de rab, deux énormes tirs à 3-points pour tuer le game, et cet eye of the tiger qui nous fait penser que si le match était allée en quatre prolongations le gazier aurait fait péter quelques records de Wilt Chamberlain. Une explosion de saveur bienvenue, car en face les Pels n’étaient pas là pour bouffer des graines. C.J. McCollum avait démarré l’affaire tambour battant pendant que Brandon Ingram envoyait de sacrés sauciflards, mais ce même Brandon Ingram allait ensuite claquer un de ses plus gros matchs en carrière après avoir inscrit au buzzer de la mi-temps l’un des tirs les plus lol de la saison. Une deuxième mi-temps ébouriffante pour BI, 38 pions et 9 passes au final mais… que voulez-vous faire face à ce géant tout rose lorsqu’il fatigue, face à ce géant qui semble encore plus fort lorsqu’il est fatigué. Des shoots tah Reggie Miller en plein money time, sous le panier on en parle même pas, et une perf qui symbolise finalement ce que Nikola Jokic est devenu depuis deux ou trois ans.

Un mélange entre un mammouth et un esthète, la fusion entre un monstre et un poète, une main de fer dans un gant de velours, un éléphant qui fait du facing dans un magasin de porcelaine sans ne rien casser, et on vous laisse pour aller acheter un dictionnaire des métaphores chez Cultura. Ce qu’a fait Nikola Jokic cette nuit est historique mais ce qui l’est encore plus c’est que ça ne nous étonne même pas, c’est dire la planète sur laquelle il vit en ce moment.