Lakers, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Los Angeles

Le 06 mars 2022 à 10:52 par Giovanni Marriette

Russell Westbrook Lakers 5 novembre 2021
Source image : NBA League Pass

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Lakers.

LeBron James peut-il sauver les Lakers à lui tout seul ?

A quelques moments d’égarements près, à quelques messages négatifs envoyés par un body language parfois très… parlant, disons qu’il n’y a pas grand chose à redire sur la saison de LeBron James, au contraire de bon nombre de ses coéquipiers. On se demande même parfois comment Bron n’a pas encore ragequit, on se demande aussi pourquoi Frank Vogel le laisse systématiquement sur le parquet à -30, même si on nous dit dans l’oreillette que c’est uniquement dans le but qu’il se rapproche au plus vite du record de Kareem Abdul-Jabbar. 28,8 points de moyenne, sa plus élevée depuis douze ans et la quatrième meilleure de sa carrière, à quasiment 52% au tir et en 37 minutes ? Encore CINQUANTE-SIX POINTS hier soir face aux Warriors ? A… 37 ans ? Please. Mais aussi dominant soit-il, cette saison encore, LeBron James peut-il mener son équipe à la bague ou pas loin… à lui tout seul ? Pas la science infuse ici mais on est à peu près sûrs que non, parce qu’en 2022 la NBA lui offre une vraie concurrence, individuelle avec quelques vrais barjots mais également collective avec, aujourd’hui pas moins d’une demi-douzaine de franchises que l’on imaginerait bien sweeper les Lakers. La forme d’Anthony Davis sera évidemment un élément essentiel en postseason, avec lui les Lakers sont des Lakers, sans lui ce sont les Fakers, mais clairement les Angelinos ne pourront s’en remettre uniquement à LBJ en avril. Il l’a déjà trop fait, et les Lakers lui doivent bien quelques efforts.

Russell Westbrook va-t-il fermer des clapets par dizaines ?

On ne va pas se mentir, la saison de Russell Westbrook est claquée dans les grandes largeurs. Claquée par rapport à ce que l’on est en droit d’attendre de lui, claquée par rapport à son salaire, claquée par rapport à son CV. Quand on y regarde de plus près les moyennes ne sont pas ridicules attention, mais le Brodie lâche simplement l’une de ses pires saisons en carrière et semble parfois complètement à l’Ouest, dans les faits comme dans sa communication. On a appris il y a quelques jours que la probabilité de le voir quitter les Lakers cet été représentait environ 140%, un mauvais fit ça arrive hein, mais avant son futur départ le robot a des bouches à fermer et il en a évidemment toujours les moyens. On parle d’un mec capable il n’y a pas si longtemps que ça, d’aller tutoyer les 40 points, les 20 rebonds et les 20 passes, parfois… dans le même match ô bazar, alors si d’aventure le problème était vraiment mental on espère que LeBron James ou d’autres vétérans de la bande parviendront à remotiver la bête féroce, justement pour retrouver cette fameuse bête féroce que rien n’arrête et surtout pas… l’arête du panneau. Marre de voir RW uniquement dans le Shaqtin, envie de le voir dans un rôle électrisant de facteur X offensif capable de sortir de sa boîte pour faire péter de la grosse dinguerie, marre aussi de le voir circonspect voire le regard hagard en conférence de presse. On ne sait pas s’il va en fermer, des clapets, mais on peut juste vous dire qu’on serait assez fan si ça arrivait. Parce que si on prend un pied énorme depuis une petite quinzaine d’années avec la NBA, Russ West y est pour beaucoup. Pour beaucoup, beaucoup beaucoup.

Désillusion all-time ou Playoffs en boulet de canon ?

A l’heure de ces lignes ? Les Lakers n’ont plus qu’un match d’avance sur la dixième place, merci la perf all-time de LeBron James la nuit dernière. A l’heure qu’il est ? Les Lakers n’ont que trois matchs d’avance sur… les Blazers, dont l’objectif n’est pas à 100% avoué mais pour qui perdre des matchs se fait avec le sourire. La superteam de Los Angeles peut-elle réaliser l’anti-exploit de ne… même pas se qualifier pour le play-in ? Très honnêtement ça devrait aller, car on rappelle tout de même que Portland s’appuie actuellement sur la gouffa de C.J. Elleby et le talent de Drew Eubanks pour s’en sortir. La possibilité la plus probable ? Voir les Lakers devoir passer par le play-in pour la deuxième année consécutive, les voir y affronter les Pelicans au Round 1 et les Clippers au 2, autant de chances de se faire botter le train et de partir en vacances avant le 20 avril. Si LeBron et ses guys devaient passer ? Autre paire de manches incoming puisqu’ils devraient se coltiner au premier tour l’une des ces trois franchises : les Suns, les Grizzlies ou les Warriors. Autant vous dire qu’aujourd’hui c’est le carnage assuré, et avec un roster qui n’a pas bougé en février on se demande clairement comment ça pourrait changer d’ici-là. Anthony Davis sera là, logiquement, pour pusher un run printanier, LeBron James ets dans la fleur de l’âge du haut de ses 26 ans, et le simple fait d’avoir ces deux mecs valides fait presque de vous un contender. Mais attention car autour c’est morne plaine et porn scene, et si les role players ne se décident pas à jouer au basket un premier tour pourrait très vite se transformer en série de la honte, on n’en serait d’ailleurs pas à la première honte des Californiens cette saison. Au 6 mars la balance penche donc toujours du côté d’une fin de saison en eau de boudin, c’est qu’on en regretterai presque la période Jrdan Hill / Nick Young / Robert Sacre / Chris Kaman. Comme une envie de rage quite, nous aussi parce qu’on en a marre du projet proposé, mais comme une envie aussi de profiter de LeBron à chaque seconde en attendant le grand vide que laissera son départ… cet été ou plus tard. Bref, pour l’instant c’est une catastrophe… et il y a peu de chances que ça change.


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