Timberwolves, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Minneapolis

Le 03 mars 2022 à 09:24 par Giovanni Marriette

Karl-Anthony Towns 10 janvier 2022
Source image : NBA League Pass

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Wolves.

Et si les Wolves jouaient les Playoffs, genre sans passer par le play-in ?

2,5 victoires. Voilà ce qui sépare aujourd’hui les Wolves, septièmes à l’Ouest, des Nuggets, sixièmes. La dynamique est bonne côté Minnesota et les nombreuses absences côté Denver sont un indice de plus dans l’affaire qui nous intéressent. Nikola Jokic porte sa franchise à bout de bras et à bout de tous les os de son corps depuis le début de saison, voir Denver souffrir sur la fin de la régulière ne serait pas forcément illogique même s’il y a de la ressource dans le Colorado et, le cas échéant, la jeune meute de Chris Finch pourrait bien s’infiltrer dans la brèche pour gratter in extremis une place en Playoffs, sans avoir à passer par le play-in tournament, excitant c’est en vrai mais en mode pile ou face surtout. Les Nuggets à griller, les Clippers à garder dans le rétro, les Lakers qui sont déjà (trop ?) loin, bref les 19 derniers matchs des Wolves vont valoir le coup d’oeil et – c’est pas contre les Nuggets hein, on va souvent au McDo – on ne serait clairement pas contre le retour de KAT and co. en Playoffs, avec une franchise qui n’a connu la postseason qu’une seule fois depuis la fin de l’ère Garnett, en 2018, sous les ordres du duo Thibodeau / Butler et grâce à une victoire lors de la dernière journée de la saison, face à… Denver. Avec un calendrier pépouze dans les deux semaines qui arrivent (Blazers deux fois, Thunder deux fois, Magic, Spurs), Minnesota peut en tout cas lâcher les chevaux et nous offrir un duel bien exaltant pour cette fameuse sixième place, qui devrait logiquement offrir une match-up avec les Grizzlies ou les Warriors au premier tour. Allez !

Karl-Anthony Towns est-il le meilleur shooteur all-time chez les Big Men ?

La phrase porte volontairement à débat, surtout que l’intéressé lui-même s’est auto-offert ce statut il y a quelques semaines. On peut en parler cent ans, mettre en parallèle la longueur des carrières de chacun, comparer les époques, la discussion est sans fin comme un paquet d’autres, mais plus que les statistiques c’est le ressenti que l’on va mettre en avant aujourd’hui. Un ressenti qui nous fait dire que depuis la décla tapageuse du KAT ce dernier a clairement assumé, et qu’il a même poussé le bouchon très loin à tel point qu’il s’en est allé gagner un concours de tirs lors du All-Star Weekend. C’est qu’un concours de tir avec zéro défenseur en face, oui, mais quand tu argues que t’es un shooteur et que tu gagnes un concours de shoots on ne peut pas y redire grand chose, surtout que quand Charles-Antoine a quatre mains dans le visage et dans un money time il met également ses tirs. Bref le gros chat cause très fort dans la discussion et le plus important dans cette affaire reste finalement qu’il lui reste encore un paquet d’années pour faire en sorte qu’il n’y ai plus aucun débat justement. Et très franchement, cette année, le chat a d’autres… chats à fouetter, comme tout ce qu’on a raconté dans le premier paragraphe notamment.

Explosion d’Anthony Edwards au printemps ?

Si on devait émettre un bémol sur la forme actuelle des Wolves ? Ce serait peut-être la forme d’Anthony Edwards. Auteur d’un énorme début de saison et de quelques cartons déjà mémorables, le n°1 de la Draft 2020 traverse actuellement un espèce de sophomore wall, pas aidé il est vrai par un genou gauche qui le gêne depuis plusieurs jours voire plusieurs semaines. Son franchise player fait le boulot, D’Angelo Russell est revenu du All-Star Break la bave aux lèvres, Jarred Vanderbilt et Jaden McDaniels font six mètres d’envergure à eux deux, la Bench Mob est incroyable… mais le crack local galère depuis la Chandeleur, et pour que les Wolves passent d’équipe “pourquoi pas” à équipe à éviter en avril il faudra le retour en forme de l’homme fourmi. Retour en forme et même retour en grâce, puisque c’est dès à présent que le gamin doit montrer qu’il est vraiment spécial. Il le prouve chaque jour en interview, il l’a très souvent prouvé sur le terrain mais une atmosphère de Playoffs peut très vite faire gravir les échelons et changer le statut d’un joueur comme ANT. En attaque mais aussi en défense, secteur de jeu où il a à la fois montré qu’il pouvait être un leader mais où il a parfois évité de faire les efforts, bref c’est un leader qu’on attend désormais à Minneapolis. Très franchement on a bon espoir, du moins si sa rotule le laisse tranquille.