Clippers, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Los Angeles

Le 03 mars 2022 à 09:24 par Giovanni Marriette

Clippers
Source image : NBA League Pass

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Clippers.

Qui sont ces mecs randoms qui font gagner les Clippers ?

Avec un duo de franchise players sur le flanc jusqu’à nouvel ordre (voir plus bas), Tyronn Lue a du trouver des solutions, puiser dans ses réserves et être ingénieux. On peut lui accorder ça et le dossier du coach champion en 2016 commence d’ailleurs à être sympathique : T-Lue s’en sort plutôt très bien avec ce qu’il a. Reggie Jackson, Terance Mann, Marcus Morris, Ivica Zubac ou Nicolas Batum (voir plus bas, encore du teasing) sont donc les leaders des Clippers version 2022, et au relai de ces soldats envoyés sur le devant de la scène tout un tas de petits gars montrent le bout de leur nez et peuvent se targuer d’être utiles +++ à la saison “réussie” des Clippers. 33 victoires et 31 défaites, on a vu mieux évidemment, mais quand on sait que les facteurs X des Voiliers se nomment bien souvent… Amir Coffey, Luke Kennard ou Isaiah Hartenstein, disons que ça mérite qu’on s’y penche. On aurait d’ailleurs presque pu rajouter le rookie Brandon Boston Jr. à la bande mais le petit manque encore de constance et a surtout sorti… un gros match, contre Boston d’ailleurs, trop drôle, mais big up surtout aujourd’hui à ces mecs qui apportent chaque soir, au sein d’une hiérarchie non-établie, une hiérarchie qui vit au mérite. Amir Coffey n’a jamais été drafté mais il a prouvé – en janvier notamment – qu’il était un vrai joueur de rotation dans une équipe qui tourne, Isaiah Hartenstein paie son hustle chaque soir, il claque autant de posters qu’il s’en prend sur le museau et nous fait quand même vachement penser à un Jusuf Nurkic en version aérienne et motivée, et Luke Kennard est probablement l’un des dix meilleurs shooteurs de la Ligue et et place quasiment à lui tout seul le banc des Clippers parmi les plus dangereux de la Ligue. Pas de All-Stars mais que des mecs qui lâchent les chevaux tous les soirs, pas de stars tout court, que des soldats. Ça tombe bien, une guerre ça se gagne avec des soldats, alors vivement le retour des patrons.

Nicolas Batum est-il si bon que ça ?

On aurait pu parler de pas mal de mecs finalement, mais pourquoi, tout simplement, ne pas évoquer la saison majuscule de Nicolas Batum. Fort d’un été merveilleux lors duquel il a lâché l’une des actions les plus folles de l’histoire du basket FIBA et d’une re-signature logique à Los Angeles, Nico s’est pointé pour son année 2 chez les Clippers avec une espèce de plénitude qui se ressent dans son jeu. 8,4 points et 4,4 rebonds de moyenne, vu comme ça c’est très discret mais on est quand même sur sa meilleure moyenne au scoring depuis 2019, mais surtout 47,2% au tir dont plus de 40% du parking, meilleures moyennes depuis sa saison sophomore et avec un volume de tir plus important. Ses 32 points (en une mi-temps !) lors du MLK Day ont mis un peu de lumière sur le joueur de l’ombre et c’est tant mieux, la barre des 10 000 puntos en carrière a été passée récemment et c’est une preuve de plus de son niveau depuis des années, et si son fanclub reste l’un des bails les plus chelous de la Ligue Nico nous pond donc une saison de TOUTE beauté, dans un rôle qui lui sied à merveille. Capitaine officieux de la bande, défenseur beaucoup trop investi et intelligent, sniper silencieux…, Nico est une merveille à 3 millions de dollars la saison alors, oui, Nicolas Batum est si bon que ça, même quand on ne le voit pas du match, et on espère franchement qu’on appréciera sa papatte en Playoffs, histoire de profiter encore un peu plus de l’un des meilleurs joueurs français de l’histoire.

Paul George & Kawhi Leonard, ça rejoue au printemps ou pas ?

Mon premier a réalisé un début de saison de MVP mais s’est abîmé le coude et est annoncé out jusqu’à la fin de saison. Mon second s’est déchiré un ligament au printemps dernier et… est annoncé out jusqu’à la fin de saison. Mon tout s’appelle Paul Leonard, Kawhi George ou quelque chose comme ça et pèse environ 55 points, 15 rebonds et 12 passes par match, avec deux MVP des Finales sur le CV. La grosse question qui taraude la Clippers Nation en ce mois de mars est évidemment de savoir si les deux leaders reverront le parquet avant la fin de saison et selon les dernières updates… ça pue. Selon nous ce sera soit les deux soit rien, Kawhi Leonard semble plus en avance sur le programme mais ne daignera probablement pas faire d’effort si c’est pour porter le groupe tout seul, et la tendance est donc pour l’instant à la patience, notamment car sans les deux monstres les Clippers tournent plutôt pas mal, et pour privilégier, peut-être, une saison 2022/23 lors de laquelle ils seront automatiquement parmi les favoris de par la seule présence de nos deux loulous. On l’a dit plus haut, les lieutenants font le boulot, la cote d’un run des Clippers en Playoffs est à 500/1 même avec Kawhi et Paulo, alors pourquoi se presser quand on peut tranquillement fourbir ses armes sur le moyen terme. En bref on préfère vous prévenir, vous devrez attendre avant de voir les Clippers au complet, et c’est une quasi-certitude.


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